Opération « Mars Bleu », pour promouvoir l'importance du dépistage du cancer colorectal

Par Lina Farelli, le 14/03/2019

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Avec 18 000 décès répertoriés par an, le cancer colorectal est la deuxième cause de mortalité parmi les personnes atteintes d’un cancer en France. Pourtant, il existe un moyen de réduire significativement le taux de mortalité. Avec « Mars bleu », des opérations de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal sont ainsi organisés à travers la France pendant tout le mois de mars. Explications.

Le dépistage du cancer colorectal, c’est important ! C’est le slogan de l’opération « Mars bleu », pilotée chaque année depuis son lancement en 2007 par l'Institut national du cancer (INCa), avec le soutien du ministère de la Santé. Les personnes âgées entre 50 et 74 ans sont incitées à faire un test de dépistage tous les deux ans afin de détecter des cancers, le plus souvent à un stade précoce. Car dépisté tôt, le cancer du côlon (dit aussi le cancer de l’intestin) se guérit neuf fois sur dix, rappellent les professionnels de santé mobilisés sur cette question.

Avec 45 000 cas détectés et 18 000 décès chaque année en France, le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus meurtrier après celui du poumon. S’il est généralement asymptomatique aux premiers stades de son développement, quelques signes peuvent alerter : la présence de sang dans les selles, des douleurs abdominales d’apparition récente, persistantes ou inexpliquées, surtout après 50 ans, des troubles du transit inhabituels comme la diarrhée et la constipation, une anémie, une fatigue ou une perte de poids et d’appétit inexpliqués…

Ces symptômes peuvent évidemment indiquer d’autres pathologies mais une consultation auprès d’un médecin généraliste ou d’un gastro-entérologue s’impose dès leurs apparitions.

Que faire pour prévenir le cancer colorectal ?

Les associations de lutte contre le cancer, parmi lesquelles la Ligue contre le cancer, insistent sur l’importance d’un dépistage précoce, basé sur la recherche d’un saignement occulte dans les selles par un test fécal. Celui-ci est simple et rapide à faire, à réaliser chez soi tous les deux ans. Il est en outre gratuit pour les femmes et les hommes âgés entre 50 et 74 ans, invités par courrier à retirer le kit de prélèvement puis à l'envoyer chez leur médecin.

Dans 96 % des cas, le test est négatif. Un test positif ne signifie pas pour autant que la personne dépistée a un cancer mais que du sang a été détecté dans les selles. Une coloscopie permet alors d’en identifier l’origine et de déceler la présence éventuelle de petites lésions appelées polypes, qui sont alors retirés avant qu’ils ne se transforment en cancer. Si un polype a déjà évolué en cancer, les chances de guérison du malade sont importantes.

A ce jour, seulement 33 % des personnes de plus de 50 ans participent au dépistage, ce qui est loin de satisfaire les professionnels de santé. Or, le dépistage peut sauver une vie. Alors, vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire : parlez-en autour de vous !

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