A Bordeaux, la fraternité interconvictionnelle au rendez-vous d'une deuxième Marche pour la Paix

Par Lionel Lemonier, le 18/01/2023

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Le collectif bordelais à l'initiative d'une marche pour la paix en 2021 remet ça. Une deuxième édition de cette balade interconvictionnelle ouverte aux gens de bonne volonté est prévue ce samedi 22 janvier. Elle s’élancera de la place Stalingrad à Bordeaux et fera trois autres haltes symboliques avant de rejoindre la Place de la République, adresse de l’ancien tribunal de la ville et prétexte pour évoquer « la justice » en présence des représentants de la mairie. Auparavant, les organisateurs ont prévu d’évoquer « la paix », juste avant le départ ; « la solidarité et le partage » sur les quais de la Garonne ; « sortir de l’enfermement », devant le lycée Michel de Montaigne et « la justice » en toute fin, avant de donner le signal de la dispersion.

Constitué l’an dernier par des responsables de culte (catholique, protestant, musulman et juif), le comité d’organisation s’est élargi cette année à différents responsables associatifs ayant participé à la première édition et désirant s’associer à l’initiative. « Nous avons souhaité élargir les thèmes de réflexion, indiquent les organisateurs à Saphirnews. Les anciens sont toujours très présents mais le comité a maintenant incorporé dans ses rangs des personnes de tous horizons. Avec une majorité de gens provenant des mouvements pour la solidarité. »

Comme en 2021, chaque halte donnera lieu à des lectures de textes et à un échange de flambeaux entre participants. Un poème de Jean de La Fontaine, des textes de Victor Hugo, de Michel de Montaigne ou encore de Montesquieu. La marche se terminera avec la lecture d'un court poème de William Butler Yeats, le poète et dramaturge irlandais.

Vers des propositions d'actions concrètes ?

« Nous souhaiterions que notre initiatives donne une impulsion aux participants qui les pousseraient à se mettre en mouvement et prendre des initiatives concrètes. Mais notre coordination est beaucoup trop légère pour organiser quelque chose en ce sens pour le moment. Par ailleurs, nous voulons éviter toute récupération, même de la part d’associations bien intentionnées », précisent les organisateurs. Personne ne se met en avant parmi eux non plus. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Saphirnews s’est engagé à ne citer aucun nom.

Cette volonté de ne pas être « récupéré » constitue sans doute la petite faiblesse de cette belle initiative citoyenne. A force d’éviter de mettre qui ou quoi que ce soit en avant, le petit groupe de personnes de bonne volonté à l’origine de la Marche pour la Paix ne sait pas comment pousser ce rassemblement vers des actions concrètes. « L’information se diffuse déjà sur les réseaux sociaux et grâce à la presse. La démarche est non seulement reconnue mais également soutenue. C’est déjà beaucoup », affirment-ils.

Certes ! Mais si les organisateurs avaient pu proposer à diverses organisations d'utilité publique, caritatives ou non, d'installer des stands pour proposer des informations sur leurs activités à la fin de la marche, le forum associatif aurait pu être une importante occasion pour les participants et autres passants de trouver des informations sur les moyens de contribuer à la paix autour de soi... Le comité a promis d'y réfléchir pour la prochaine édition.

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