Le scénariste de Green Book présente ses excuses pour un tweet islamophobe

Par Lina Farelli, le 14/01/2019

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Nick Vallelonga, scénariste du film Green Book : Sur les routes du sud qui a remporté un Golden Globe, a présenté des excuses auprès des musulmans après qu’un tweet islamophobe datant de 2015 a refait surface. Il y affirmait, comme Donald Trump, avoir vu « des milliers de musulmans » du New Jersey applaudir la chute des tours jumelles du World Trade Center. Une fake news qui fut largement relayée aux Etats-Unis par des groupuscules islamophobes.

« 100 % correct. Les musulmans à Jersey City applaudissent lorsque les tours s’effondrent. Je l’ai vu, comme vous, sans doute sur les antennes locales de CBS », avait-il écrit. Le tollé a été tel qu’il a supprimé son compte Twitter.

Quand ce tweet a resurgi, les critiques contre Nick Vallelonga ont fusé, d’autant que l’un des acteurs principaux de Green Book, Mahershala Ali, est musulman - le premier à avoir remporté un Oscar en 2017 - et que le film vise à promouvoir l’importance de surmonter les différences raciales. Jordan Horowitz, producteur du film La La Land, a qualifié ce post de « dégoûtant ».

« Je suis vraiment désolé envers toutes les personnes associées à Green Book. J’adresse spécialement mes excuses au brillant et gentil Mahershala Ali, et à toutes les membres de la religion musulmane pour l’offense que j’ai causée. (…) Green Book est une histoire d’amour, d’acceptation et de dépassement des barrières », a-t-il publié.

Green Book, réalisé par Peter Farrelly, est sorti grand gagnant des Golden Globes. Il raconte l'histoire, dans les années 1960, de Donald Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, amené à engager Tony Lip. Ce videur italo-américain du Bronx est chargé de conduire l'artiste et le protéger lors d’une tournée de concerts, en plein Amérique ségrégationniste. Le film pourrait bien pâtir des polémiques dans sa course aux Oscars dont il était parti favori.

Dernièrement, c'est le réalisateur qui a été au cœur d'une controverse après que des journaux ont révélé qu'il avait l'habitude... d'exhiber son sexe par le passé. « C'est vrai. J'étais un idiot. J'ai fait ça voici des décennies et je trouvais ça drôle. La vérité c'est que je suis embarrassé et que j'ai envie de me faire tout petit », a fait savoir Peter Farrelly le 9 janvier. Aussi, dans un autre registre, la famille du jazzman Don Shirley, décédé en 2013, a qualifié la production d'être une « symphonie de mensonges ».