La marche « pour la République et contre l'antisémitisme » prévue ce dimanche 12 novembre fait grincer les dents de nombreux responsables musulmans dont le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui a refusé de s'associer à l'initiative.
En marge de la commémoration du 11-Novembre organisée à la Grande Mosquée de Paris en présence du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Chems-Eddine Hafiz a réitéré son refus ferme de participer à la grande marche contre l'antisémitisme organisée à Paris ce dimanche 12 novembre à l'appel des présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale.
« Je ne peux pas marcher à côté de personnes qui n'ont pas cessé depuis un mois de, permettez-moi l'expression, cracher sur les musulmans. Pas sur les islamistes mais sur les musulmans », s'est indigné la veille le recteur lors d'une rencontre organisée entre des responsables musulmans et Gérald Darmanin.
« Me retrouver avec des gens qui n'ont pas arrêté depuis un mois, parce qu'ils sont pour Israël - et, encore une fois, on leur a dit à satiété qu'ils ont le droit de défendre Israël -, de trouver comme responsables uniques (des maux de la société) les musulmans, je trouve ça quand même (problématique) », a-t-il ajouté.
« Je ne peux pas marcher à côté de personnes qui n'ont pas cessé depuis un mois de, permettez-moi l'expression, cracher sur les musulmans. Pas sur les islamistes mais sur les musulmans », s'est indigné la veille le recteur lors d'une rencontre organisée entre des responsables musulmans et Gérald Darmanin.
« Me retrouver avec des gens qui n'ont pas arrêté depuis un mois, parce qu'ils sont pour Israël - et, encore une fois, on leur a dit à satiété qu'ils ont le droit de défendre Israël -, de trouver comme responsables uniques (des maux de la société) les musulmans, je trouve ça quand même (problématique) », a-t-il ajouté.
Cesser d'accuser les musulmans de l'antisémitisme
Chems-Eddine Hafiz s'est tout particulièrement offusqué des propos d'Alain Jakubowicz, ancien président de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui a déclaré sur la chaîne israélienne i24 que ceux qui refusent de manifester dimanche « sont au mieux des lâches, au pire des salauds ».
« Enfin, où on en est ? Il n'y a plus de retenue », a réagi le recteur, qui a fait comprendre peu avant qu'il n'a pas de leçons à recevoir en matière de lutte contre l'antisémitisme, lui qui est recteur d'une institution dont il est « fier » de rappeler qu'elle a caché des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lire aussi : Ces musulmans qui protégèrent les juifs en terre d'islam durant la Shoah
« C'est l'heure du choix. Pas entre les musulmans et les juifs. Pas entre Israël et un Etat palestinien dont l'édification s'avère plus que jamais urgente. Non. Il faut choisir entre l'humanisme et l'horreur », a fait valoir le recteur dans une tribune parue samedi 10 novembre dans Le Monde. Dénonçant « toute atteinte aux juifs de France », il a appelé à « stopper les amalgames » et « arrêter d'accuser les musulmans des maux de notre société, et en particulier de l'antisémitisme ».
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