La renaissance en grande pompe du Conseil des institutions musulmanes des Yvelines

Par Hanan Ben Rhouma, le 01/04/2019

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Le Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY) existe depuis 2015. Après une période de crise interne qui a paralysée son fonctionnement, l’association s’est restructurée. Pour marquer sa renaissance, elle a organisé une grande réception, jeudi 25 mars, à Saint-Germain-en-Laye en présence de plusieurs personnalités politiques régionales et locales.

Le Conseil des institutions musulmanes des Yvelines (CIMY) a mis les petits plats dans les grands. L’association, qui regroupe plusieurs mosquées importantes du département, a organisé, jeudi 25 mars, sa première réception annuelle dans un salon prestigieux de l’hôtel Le Pavillon Henri VI à Saint-Germain-en-Laye.

Autour du CIMY, et dans une ambiance détendue, se sont retrouvés une centaine de convives parmi lesquels la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, celui du conseil départemental Pierre Bédier, le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot, des députés, sénateurs, maires et élus du département ainsi des représentants du Bureau des cultes au ministère de l’Intérieur et d’autres cultes.

Permettre aux musulmans « de pratiquer leur culte dans une juste conception de la laïcité »

Après une année 2018 difficile qui a conduit à l’exclusion du CIMY de son secrétaire général Abdelaziz El Jaouhari, le travail entamé par le CIMY est reparti sur de nouvelles bases. « Tout à chacun avait besoin d’un événement de cette nature pour pouvoir faire France ensemble », fait part à Saphirnews Ould Kherroubi, président du CIMY et président de l'Association des musulmans de Versailles (AMV). La structure, dont le secrétaire général est Mehdi Berka, recteur de la mosquée de Mantes-la-Jolie, est « un lieu de rencontres » où l’esprit de « consensus » est central dans son fonctionnement. « On a plus de chances de réussir unis que chacun dans son coin », estime Mohamed Ould Kherroubi.

Au micro de Saphirnews, le préfet des Yvelines Jean-Jacques Brot voit dans le CIMY « un vecteur de dialogue » et « une structure utile dans le sens où elle aide les fidèles musulmans à pratiquer leur culte dans une juste conception de la laïcité qui implique respect mutuel et fraternité. Nous travaillons ensemble dans cet état d’esprit ».

Le CIMY pris en exemple en Ile-de-France

« L’Etat ne se substitue en rien (dans la gestion du culte musulman, ndlr) et n’intervient pas dans les questions théologiques et spirituelles », rappelle le préfet. « Il intervient dans les questions de l’organisation, il apporte des réponses » sur des questions relatives à « la construction ou la rénovation du lieu de culte » ou encore à « la participation la vie municipale, au fait municipal, à la vie fraternelle et locale », sans aucune contrepartie financière de l’Etat, loi de 1905 oblige, insiste-t-il.

Pour Jean-Jacques Brot, « les associations cultuelles et culturelles musulmanes doivent pouvoir prendre leur juste place dans une sorte de relation banale, normale, habituelle avec les autres composants de la société française » et l’échelon départemental est « une échelle de proximité qui permet aux personnes de mieux se connaître, aux élus de connaître des structures telles que le CIMY et d’avoir aussi des exemples de bonnes pratiques à l’intérieur des Yvelines qui peuvent ainsi se dupliquer, inspirer les personnes, s’épauler les uns les autres ».

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