Mosquée de la Miséricorde : les musulmans de Nîmes s'offrent un bâtiment au centre-ville

Par Hanan Ben Rhouma, le 19/01/2018

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L’année 2018 commence bien pour les musulmans de Nîmes. Deux ans après la fermeture de la mosquée de la Miséricorde sur décision de la municipalité en raison de l’insalubrité du bâtiment, l’achat du bien a pu être finalisé. Reste encore à faire les nécessaires travaux de mise aux normes du bâtiment afin d’en jouir pleinement.

Ils sont sortis d’affaire par la grande porte. Après avoir été menacés de se retrouver sans lieu de culte en 2016, les responsables de l’Association culturelle islamique qui gèrent la mosquée de la Miséricorde sont désormais propriétaire du bâtiment abritant le plus vieux lieu de culte musulman de Nîmes (Gard) après avoir finalisé l’achat la veille de l’année 2018.

Ce sont environ 450 000 euros qui ont collectés pour s’approprier le bâtiment de 2 000 m² situé dans le centre-ville. Un luxe dans la mesure où de très nombreuses mosquées de France sont excentrées. L’Association culturelle islamique s’en est donné les moyens grâce au soutien de ses fidèles.

Rien n’est terminé pour autant. « Nous avons commencé les premiers travaux de mise aux normes de sécurité relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées et le démantèlement des plafonds en lambris de la salle de prière principale », indique à Saphirnews Dominique Mimoun, vice-présidente de l’association, qui rappelle que ce fut « une des conditions de vente des locaux » instaurées par la mairie.

Les travaux de mise aux normes du bâtiment, une priorité

Mais « nous n’avons pas pu faire plus car actuellement nous sommes en récolte de dons pour la continuité des travaux », ajoute-t-elle. A cette fin, les fidèles sont encore appelés à donner 160 000 euros sur les 170 000 nécessaires, une estimation réalisée « par un maître d’œuvre et un cabinet d’expertise ».

« Normalement, nous devions effectuer ces travaux dans les six mois qui suit la signature de l’acte (le 28 décembre 2016, ndlr). Il nous a été impossible de tenir ces délais », signale Dominique Mimoun. « Notre priorité était donc, de récolter les fonds pour honorer les paiements. Si nous dépassions la date prévue, nous aurions dû payer des pénalités de retard de paiement de 6 % l’an. C’est pour cette raison qu’il est impératif de commencer les travaux le plus rapidement possible et que nous relançons un appel aux dons », prévient-elle. Espérons-lui le même succès que pour l’achat du bâtiment.

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