Le voyage qu'effectue le pape François du 3 au 6 septembre en Indonésie revêt une grande dimension interreligieuse, un thème auquel le souverain pontife a prouvé à maintes reprises son attachement depuis son élection en 2013.
C’est en Indonésie, premier pays musulman de la planète, que le pape François a choisi de débuter sa tournée asiatique mardi 2 septembre. A Jakarta, la cathédrale Sainte-Marie de l'Assomption comme la mosquée Istiqlal, la plus grande d’Asie du Sud-Est, se sont parées de leurs plus beaux atours pour accueillir le souverain pontife en grande pompe. Les deux édifices religieux qui se font face, tout en étant séparés l’une de l’autre par une voie rapide, sont désormais reliés par le tunnel de la fraternité. Long de 28 mètres, il est aujourd'hui prêt à recevoir la visite du pape après des années de travaux. Cette oeuvre vient ainsi sceller l’amitié islamo-chrétienne et, plus généralement, l’harmonie entre les diverses communautés religieuses, bien que parfois mise à l’épreuve dans certaines régions.
La visite papale aura ainsi une dimension interreligieuse forte. En ce sens, la mosquée Istiqlal accueillera, jeudi 5 septembre, le pape pour une rencontre au sommet réunissant les leaders religieux issus des six cultes officiellement reconnus en Indonésie : l’islam (87 %), le protestantisme (7%), le catholicisme (3%), le bouddhisme, l’hindouisme et le confucianisme.
La visite papale aura ainsi une dimension interreligieuse forte. En ce sens, la mosquée Istiqlal accueillera, jeudi 5 septembre, le pape pour une rencontre au sommet réunissant les leaders religieux issus des six cultes officiellement reconnus en Indonésie : l’islam (87 %), le protestantisme (7%), le catholicisme (3%), le bouddhisme, l’hindouisme et le confucianisme.
Le défi écologique soulevé
Plus de cinq ans après son voyage historique aux Emirats arabes unis au cours de laquelle a été signée la Déclaration sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune, une nouvelle déclaration commune sera signée avec le grand imam de la mosquée, Nasaruddin Umar. « La mosquée Istiqlal sera témoin de cet événement historique, où le monde pourra voir que la tolérance et l'harmonie sont respectées en Indonésie », a déclaré le dignitaire musulman, qui fut ministre des Affaires religieuses entre 2011 et 2014.
Elle aura pour thèmes principaux la « déshumanisation » liée aux conflits et à la violence contre les enfants et les femmes, et la protection de l'environnement, a fait savoir le président de la Conférence des évêques indonésiens, Antonius Subianto Bunjamin. S’agissant de la question écologique qui tient à cœur le pape, auteur de l’encyclique Laudato Si, le choix est judicieux : l’Indonésie fait partie des pays les plus pollués de la planète. A l’instar de nombreuses régions comme Bali, Jakarta est défigurée par la présence de tonnes de déchets plastiques. Elle est en outre gravement menacée par la montée des eaux, au point où le gouvernement a décidé de changer de capitale. Ce statut est officiellement attribué depuis août à Nusantara, une ville créée de toute pièce sur l'île de Bornéo.
Le voyage apostolique du pape François, le 45e de son pontificat, durera jusqu’au vendredi 6 septembre en Indonésie, qui a émis pour l’occasion un timbre spécial en l’honneur du chef de l’Eglise catholique, âgé de 87 ans. Sa tournée l’amènera ensuite en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour jusqu’au 13 septembre.
Mise à jour mercredi 4 septembre : Accueilli par le président indonésien sortant Joko Widodo, le pape François a souligné, lors d’un discours devant les autorités indonésiennes et le corps diplomatique, l'importance du dialogue interreligieux, « indispensable pour affronter les défis communs, dont celui de contrecarrer l’extrémisme et l’intolérance, lesquels – en déformant la religion – tentent de s’imposer en se servant de la supercherie et de la violence ». « Cet esprit de liberté et de tolérance est ce que l’Indonésie et le Vatican veulent propager, surtout au milieu d’un monde de plus en plus soumis aux turbulences », a indiqué, pour sa part, Joko Widodo, qui cèdera sa place en octobre à Prabowo Subianto, l’actuel ministre de la Défense, après son élection en février.
Mise à jour mardi 10 septembre : A Jakarta, le pape François et le grand imam de la mosquée Istiqlal ont signé une déclaration commune reprenant les thèmes tels qu'ils ont été annoncés en amont de leur rencontre. Voici le document dans son intégralité ici.
Lire aussi :
Indonésie : un tunnel de l’amitié entre chrétiens et musulmans relie la mosquée et la cathédrale de Jakarta
Et aussi :
Déclaration du pape François et de l'imam Al-Azhar sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune
Elle aura pour thèmes principaux la « déshumanisation » liée aux conflits et à la violence contre les enfants et les femmes, et la protection de l'environnement, a fait savoir le président de la Conférence des évêques indonésiens, Antonius Subianto Bunjamin. S’agissant de la question écologique qui tient à cœur le pape, auteur de l’encyclique Laudato Si, le choix est judicieux : l’Indonésie fait partie des pays les plus pollués de la planète. A l’instar de nombreuses régions comme Bali, Jakarta est défigurée par la présence de tonnes de déchets plastiques. Elle est en outre gravement menacée par la montée des eaux, au point où le gouvernement a décidé de changer de capitale. Ce statut est officiellement attribué depuis août à Nusantara, une ville créée de toute pièce sur l'île de Bornéo.
Le voyage apostolique du pape François, le 45e de son pontificat, durera jusqu’au vendredi 6 septembre en Indonésie, qui a émis pour l’occasion un timbre spécial en l’honneur du chef de l’Eglise catholique, âgé de 87 ans. Sa tournée l’amènera ensuite en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Timor oriental et à Singapour jusqu’au 13 septembre.
Mise à jour mercredi 4 septembre : Accueilli par le président indonésien sortant Joko Widodo, le pape François a souligné, lors d’un discours devant les autorités indonésiennes et le corps diplomatique, l'importance du dialogue interreligieux, « indispensable pour affronter les défis communs, dont celui de contrecarrer l’extrémisme et l’intolérance, lesquels – en déformant la religion – tentent de s’imposer en se servant de la supercherie et de la violence ». « Cet esprit de liberté et de tolérance est ce que l’Indonésie et le Vatican veulent propager, surtout au milieu d’un monde de plus en plus soumis aux turbulences », a indiqué, pour sa part, Joko Widodo, qui cèdera sa place en octobre à Prabowo Subianto, l’actuel ministre de la Défense, après son élection en février.
Mise à jour mardi 10 septembre : A Jakarta, le pape François et le grand imam de la mosquée Istiqlal ont signé une déclaration commune reprenant les thèmes tels qu'ils ont été annoncés en amont de leur rencontre. Voici le document dans son intégralité ici.
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