La lutte contre les racismes et les discriminations compte de nombreux enjeux qui appellent à un engagement véritable de tout un chacun pour bâtir une société plus égalitaire. Peut-on admettre que l'engagement dans l'antiracisme puisse être à géométrie variable ? Des convictions personnelles devraient-elles empêcher de nous convier pleinement dans le combat contre toutes les exclusions ? C'est le thème du dixième épisode de la saison 2 de la série « La Casa del Hikma ». Ciao les préjugés.
Le racisme existe aujourd’hui sous deux grandes formes : il peut être volontaire, avec le but assumé de chercher à exclure des personnes pour ce qu’elles sont ou paraissent être, ou bien inconscient. Un racisme insidieux qui produit des préjugés qui font qu’une personne sera perçue à travers un prisme négatif, ou bien parfois positif, et qui la définirait à sa place. Ce racisme est bien plus répandu qu’on ne l’imagine et va souvent se matérialiser par la fameuse phrase « Je ne suis pas raciste mais... » . Un « mais » qui pose plus problème qu'autre chose.
Il est à noter que faire partie d’un groupe minoritaire ne prémunit pas ses membres d’adopter des attitudes racistes et discriminatoires envers d’autres groupes de population. Le dire n'amoindrit pas la gravité du racisme produit par le groupe majoritaire vivant dans un territoire. La cohérence veut que, pour Marc Cheb Sun, animateur de l’association MultiKulti Média, engagée pour une France plurielle, « on ne peut pas lutter contre une forme de racisme et en tolérer, voire en produire, une autre. On ne peut pas avoir de combat partiel ». Le rappel est salutaire car il en va de la réussite des luttes antiracistes, qui doit aussi passer par une convergence des luttes. Une question qui sera, en ce sens, tout prochainement abordée dans La Casa del Hikma.
Lire aussi : Racisme : « Se concentrer que sur sa propre lutte est un cul-de-sac intellectuel et stratégique »
A ce stade, il est un point qu’il importe d'évoquer. Il est des personnes pour qui leur engagement contre l’exclusion et pour l’égalité est à géométrie variable : il ne sera pas le même d’une personne à une autre, ou d’une communauté à une autre, en raison de leur opposition personnelle à des pratiques communément admises par les communautés qui ne sont pas siennes. Deux exemples de discours type : « En tant que croyant, on ne peut pas lutter contre l’homophobie, cela revient à défendre la pratique de l’homosexualité. » / « En tant que féministe, je ne peux pleinement m’engager contre les discriminations que subissent des femmes s'affichant voilées car je suis contre le voile. »
« Il y a des pratiques amoureuses ou des pratiques religieuses, des pratiques qui peuvent vous déranger, et c’est un droit de ne pas être d’accord. (Mais) entre ce désaccord et le fait de valider l’exclusion d’une partie des citoyens, il y a une grande marge », appuie Marc Cheb Sun. « C’est dans cet espace-là qu’il faut trouver cette cohérence de refus de toutes les exclusions. »
Il est à noter que faire partie d’un groupe minoritaire ne prémunit pas ses membres d’adopter des attitudes racistes et discriminatoires envers d’autres groupes de population. Le dire n'amoindrit pas la gravité du racisme produit par le groupe majoritaire vivant dans un territoire. La cohérence veut que, pour Marc Cheb Sun, animateur de l’association MultiKulti Média, engagée pour une France plurielle, « on ne peut pas lutter contre une forme de racisme et en tolérer, voire en produire, une autre. On ne peut pas avoir de combat partiel ». Le rappel est salutaire car il en va de la réussite des luttes antiracistes, qui doit aussi passer par une convergence des luttes. Une question qui sera, en ce sens, tout prochainement abordée dans La Casa del Hikma.
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A ce stade, il est un point qu’il importe d'évoquer. Il est des personnes pour qui leur engagement contre l’exclusion et pour l’égalité est à géométrie variable : il ne sera pas le même d’une personne à une autre, ou d’une communauté à une autre, en raison de leur opposition personnelle à des pratiques communément admises par les communautés qui ne sont pas siennes. Deux exemples de discours type : « En tant que croyant, on ne peut pas lutter contre l’homophobie, cela revient à défendre la pratique de l’homosexualité. » / « En tant que féministe, je ne peux pleinement m’engager contre les discriminations que subissent des femmes s'affichant voilées car je suis contre le voile. »
« Il y a des pratiques amoureuses ou des pratiques religieuses, des pratiques qui peuvent vous déranger, et c’est un droit de ne pas être d’accord. (Mais) entre ce désaccord et le fait de valider l’exclusion d’une partie des citoyens, il y a une grande marge », appuie Marc Cheb Sun. « C’est dans cet espace-là qu’il faut trouver cette cohérence de refus de toutes les exclusions. »
Après le très sérieux épisode consacré à l'humour avec Ismaël Saidi, qui en a suivi d'autres comme la psychologie, le réformisme ou encore la oumma, c'est au tour de la question de l'antiracisme d'être abordée dans « La Casa del Hikma » avec l'écrivain Marc Cheb Sun, acteur des politiques d'inclusion, d'égalité et de diversité depuis une vingtaine d'années.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat, de la culture, du blasphème ou encore du réformisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois du Ramadan.
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