L'attaque de la synagogue de La Grande-Motte unanimement condamnée, le suspect arrêté

Par Lina Farelli, le 25/08/2024

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La synagogue Beth Yaacov de La Grande-Motte, dans l'Hérault, a été la cible, samedi 24 août, d'un incendie criminel qui suscite une vague d'indignation unanime en France. Deux voitures présentes dans l’enceinte du lieu de culte juif ont été incendiées dans la matinée de ce jour de shabbat. La présence d'une bouteille de gaz à proximité a provoqué une explosion ayant blessé un policier municipal.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, destructions par moyen dangereux en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes. Des départs de feu au niveau de portes du bâtiment ont notamment été relevés.

« Les premières investigations indiquent que l'auteur aurait été porteur d'un drapeau palestinien et d'une arme », a déclaré le PNAT. Quelque 200 policiers et gendarmes sont mobilisés pour retrouver l’assaillant. L'individu, « extrêmement déterminé » selon Gabriel Attal, a été arrêté dans la soirée de samedi à Nîmes, dans le Gard, après des échanges de tirs avec les forces de sécurité.

« Nous avons échappé à un drame absolu », a indiqué le Premier ministre démissionnaire lors d'une prise de parole devant le lieu de culte. Cinq personnes seulement se trouvaient dans la synagogue dont le rabbin qui loge sur place.

La protection des synagogues de France a été rehaussée par les autorités. « Pensées pour les fidèles de la synagogue de la Grande-Motte et tous les Juifs de notre pays. Tout est fait pour retrouver l’auteur de cet acte terroriste et protéger les lieux de culte. La lutte contre l’antisémitisme est un combat de chaque instant, celui de la Nation unie », a signifié le président de la République Emmanuel Macron, qui a dénoncé un « acte terroriste »,

« Incendie criminel contre la synagogue de La Grande-Motte. Intolérable crime. Pensées pour les fidèles et les croyants ainsi agressés. La laïcité et la liberté de conscience est fille de la liberté des cultes. Nous ne l'oublions jamais », a également réagi le leader de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon.

Même son de cloche parmi l'ensemble des personnalités politiques de gauche dont certains sont accusés par leurs opposants d'alimenter l'antisémitisme. « L’incendie de la synagogue de la Grande-Motte est un acte criminel antisémite intolérable. Nous ne le répéterons jamais assez, il est de notre devoir à toutes et tous de lutter contre tout acte et discours de haine racistes, en tout temps, envers toutes les communautés », a indiqué la juriste franco-palestinienne Rima Hassan, devenue eurodéputée (LFI).

« Ceux qui prétendent dénoncer les crimes et les atrocités commis contre les civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie en s’attaquant à des juifs de France et à leur institutions, commettent eux-mêmes un crime et une injustice que rien, absolument rien, ne saurait justifier », a fait savoir le Conseil français du culte musulman (CFCM). « De même, ceux qui font le lien entre le terrorisme et le soutien pacifique légitime et nécessaire aux civils palestiniens ne font que nourrir des amalgames insensés et dangereux. »

Mise à jour : Le principal suspect de l'attaque, un Algérien âgé de 33 ans, a été mis en examen, mercredi 28 août, avec deux autres personnes, a annoncé le PNAT.