Israël bombarde le sud Liban, « une autre Gaza » redoutée par l’ONU

Par Lina Farelli, le 26/09/2024

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Les frappes meurtrières menées lundi 23 septembre par Israël dans le sud du Liban fait craindre une guerre régionale aux conséquences désastreuses. L’armée israélienne a affirmé avoir bombardé plus de 300 sites du Hezbollah, tandis que le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un « plan de destruction » mené par Israël. Il a appelé l’ONU et l’ensemble de la communauté internationale « à dissuader l’agression ».

Le ministère libanais de la Santé a annoncé pour l’heure la mort de 182 personnes.* Plus de 700 blessés ont aussi été enregistrés par les autorités. Cette attaque israélienne intervient après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies survenue les 17 et 18 septembre au Liban. L’action visant le Hezbollah a fait 37 morts et près de 3 000 blessés. Elle a été suivie, vendredi 20 septembre, par une frappe aérienne sur Beyrouth qui a fait au moins 45 morts selon le dernier bilan officiel. Deux chefs de la milice islamiste ont été tués au cours du raid.

Tandis qu’Israël a indiqué qu'elle s'apprêtait à mener de nouvelles frappes « de grande envergure » sur la plaine de la Békaa, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a alerté sur le fait que le Liban pourrait se transformer en une nouvelle bande de Gaza, où la guerre continue d’endeuiller depuis octobre 2023.

L'Iran a mis en garde Israël contre « les conséquences dangereuses » de ses attaques au Liban. « Alors que la région est au bord d'une catastrophe imminente, on ne saurait trop insister sur le fait qu'il n'y a pas de solution militaire qui rende les deux parties plus sûres », a fait savoir, dimanche 23 septembre, sur X Jeanine Hennis, coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban.

Mise à jour jeudi 26 septembre : Les bilan humain s'est alourdi, avec au moins 569 personnes tuées et plus de 1 800 blessées des suites des frappes israéliennes. Les États-Unis, la France, l'Union européenne et plusieurs pays arabes ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » au Liban « pour donner une chance à la diplomatie ». Un appel rejeté par Israël, qui se déclare décidé à combattre le Hezbollah « jusqu’à la victoire ». La France, lors d'un voyage au Canada. « Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles », a déclaré, jeudi 26 septembre, Emmanuel Macron depuis Montréal. Refusant de voir le Liban devenir « un nouveau Gaza », le chef de l’Etat s’est indigné du nombre « absolument choquant » de victimes civiles.

Mise à jour samedi 28 septembre : La mort de Hassan Nasrallah des suites de frappes israéliennes à Beyrouth a été confirmée par le Hezbollah. Plus ici