Liban : Saad Hariri reste Premier ministre mais veut la neutralité du Hezbollah

Par Saphirnews, le 05/12/2017

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Le Premier ministre Saad Hariri est officiellement revenu, mardi 5 décembre, sur sa décision surprise de démissionner. Celle-ci, prise le 4 novembre depuis Riyad, en Arabie Saoudite, avait alors soulevé de très nombreuses inquiétudes au Liban mais également à l’étranger, notamment en France qui entretient des liens particuliers avec le pays du Cèdre. Tous craignaient une nouvelle période d'instabilité politique au Liban qui pourrait mener le pays dans un conflit.

Dans une interview accordée à Paris Match et publiée le 30 novembre, il martèlait lors de son passage remarqué à Paris, à l'invitation d'Emmanuel Macron, qu’il n’a jamais été détenu par Riyad, déclarant avoir démissionné « avec l’intention de créer un choc positif pour le Liban ».

« Je souhaitais que le monde comprenne que le Liban ne peut plus tolérer les ingérences d’un parti comme le Hezbollah dans les affaires des pays du Golfe, où vivent 300 000 Libanais », a-t-il ajouté, redoutant que « l’ingérence du Hezbollah à l’extérieur (au Yémen et en Syrie, ndlr) finisse par coûter très cher » à son pays.

A l’issue d’une réunion gouvernementale mardi 5 décembre, une déclaration politique réaffirmant son attachement à la politique de distanciation du Liban à l'égard des conflits régionaux a d'ailleurs été adoptée, ceci afin de « préserver les relations politiques et économiques du Liban avec ses frères arabes ». Le gouvernement libanais est composé de ministres de deux camps rivaux, l’un dirigé par Saad Hariri et appuyé par Riyad, l’autre mené par le Hezbollah, allié de l'Iran et honni des Saoudiens. Ce mouvement a été dernièrement qualifié d'organisation terroriste par la Ligue arabe.

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