Sevran : la mairie refuse le démontage des tentes du Ramadan

Par Lina Farelli, le 22/05/2018

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Dans l’affaire qui oppose la mairie de Sevran et le bailleur, la Logirep, portant sur les tentes installées à l’occasion du Ramadan sur les parkings de la cité Basse, le tribunal de Montreuil a statué, vendredi 18 mai, en sommant la municipalité de démonter les tentes, sous peine d’une astreinte journalière de 2000 euros.

Envers et contre la décision judiciaire, la mairie de Sevran Stéphane Blanchet a choisi de refuser de se plier au démontage qui aurait dû se faire ce mardi 22 mai au matin. Pour inscrire sa décision dans la légalité, la commune a décidé de réquisitionner les parkings pour exclure « un trouble à l’ordre public ».

Le maire veut assumer pleinement les responsabilités de son administration dans cette situation dans la mesure où la commune a « oublié » d’informer la Logirep par courrier sur le montage de ses tentes, présentes dans la cité depuis 15 ans et quatre ans dans ses parkings, à chaque mois du Ramadan. « Ce n’est pas aux musulmans de pâtir de notre erreur », reconnait-il dans un courrier qu’il a envoyé au bailleur. « Légalement, je ne sais pas si ça permet d’annuler les astreintes mais de toute façon, j’assume cette décision et je suis prêt à retourner au tribunal », fait savoir le maire.

Sa décision est soutenue par la députée Clémentine Autain de la France Insoumise qui a appelé à un dialogue entre les acteurs et les parties prenantes en ajoutant que « s’il y a eu des erreurs de part et d’autre, il n’y a rien d’irrattrapable ».