Racisme : un ex-policier libéré après avoir tagué le consulat d’Algérie

Par Lina Farelli, le 09/07/2018

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Après avoir tagué les murs du consulat d’Algérie à Lyon dans la soirée du dimanche 1er juillet, l’ex-policier de 47 ans, se revendiquant du Front national (aujourd'hui Rassemblement national) et qui déclare être membre du groupuscule extrémiste AFO derrière un projet d'attentat avorté contre les musulmans en France, a été jugé en comparution immédiate mardi 3 juillet. Il s’en est sorti avec un petit... trois mois de prison avec sursis.

Pourtant, les faits qui lui sont reprochés sont graves. Alcoolisé, l'homme, qui a démissionné de la police en 2006, s'en est pris au bâtiment du consulat d’Algérie. Un témoin a affirmé l’avoir vu en train de taguer les murs du bâtiment avec des inscriptions du type « Dehors arabes », « islam dehors » ou encore « AFO », en référence au groupuscule d’extrême droite baptisé Action des forces opérationnelles.

Arrêté par la police, l’homme a continué sur sa lancée en faisant part de propos racistes, selon LyonMag. Et toutes ses paroles n'ont pas uniquement été prononcées sous l'effet de l’alcool puisque, au lendemain de son arrestation, alors qu’il a dégrisé, il a réitéré ses propos et a insisté sur son appartenance au groupuscule AFO.

Bien que le consulat d’Algérie ait demandé une investigation approfondie pour cette affaire, l’homme a été tout de même jugé en comparution immédiate mardi 3 juillet soir. Face aux chefs d’inculpation d’acte de terrorisme et de dégradations publiques, l’homme n’écope que d’une peine de trois mois de prison avec sursis. Une sanction bien légère par rapport à la gravité de ses actes.

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