Macron au chevet des Emirats arabes unis après la mort de son président

Par Lina Farelli, le 14/05/2022

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Après près de deux décennies à la tête des Emirats arabes unis (EAU), le cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane est mort, vendredi 13 mai, à l’âge de 73 ans. Le président émirati, qui était aussi l'émir d'Abu Dhabi, avait succédé en 2004 à son père. Depuis un AVC en janvier 2014, ses apparitions publiques se faisaient rares.

Le défunt a d'ores et déjà été remplacé, samedi 14 mai, par son demi-frère, Mohammed ben Zayed (MBZ), prince héritier d’Abu Dhabi, qui était déjà le dirigeant de facto de la monarchie. Selon l’agence de presse officielle WAM, l'homme fort a été « élu à l’unanimité » par les membres du Conseil suprême de la fédération des Emirats qui regroupe sept émirats dont ceux d’Abu Dhabi et de Dubaï. Le gouvernement a décrété « un deuil officiel et les drapeaux mis en berne » pour une durée de 40 jours.

Les hommages officiels se sont multipliés après l'annonce de sa mort, à l'instar du président américain Joe Biden, qui a indiqué vouloir « honorer sa mémoire en continuant à renforcer les relations anciennes entre les gouvernements et les peuples des Etats-Unis et des Émirats arabes unis ».

La France soigne ses relations

« Nous saluons son profond attachement à la stabilité et à la paix dans la région et dans le monde. Ses efforts pour apporter des réponses durables aux enjeux globaux ont été constants », a fait part le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, saluant son rôle dans le « partenariat stratégique franco-émirien ».

« La disparition du Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane endeuille Abou Dabi et les Émirats arabes unis. Mes pensées vont à son frère le prince héritier, à toute sa famille et au peuple émirien », a fait savoir Emmanuel Macron sur Twitter.

Le chef de l'Etat a annoncé qu'il se rend aux EAU dimanche 15 mai pour un hommage au président. Une façon de soigner ses très bonnes relations avec son partenaire stratégique dans la région.

Cette décision a poussé le Premier ministre Jean Castex à annuler son déplacement au Vatican pour la canonisation de Charles de Foucauld. Les deux chefs de l'exécutif ne peuvent en effet pas être absent du territoire métropolitain en même temps.

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