« Non, non à l'islamophobie ! » Tel était le principal mot d'ordre des manifestations organisées dimanche 11 mai à travers la France en hommage à Aboubakar Cissé, enterré au Mali deux semaines après son assassinat dans une mosquée du Gard. Zoom sur la manifestation parisienne.
A l'appel de plusieurs dizaines de personnalités et d'organisations politiques et associatives, des milliers de personnes ont défilé, dimanche 11 mai, à travers le pays pour dénoncer l'islamophobie, un peu plus de deux semaines après l'assassinat d'Aboubakar Cissé qui a secoué la mosquée de La Grand-Combe et l'ensemble des musulmans de France.
De Lille à Marseille, le 11 mai était placé sous le signe de la mobilisation contre l'islamophobie et le racisme. C'est à Paris, entre la place de la Bastille et celle de la Nation, qu'ont convergé la grande majorité des manifestants, 3 700 selon la préfecture de police, quelque 15 000 selon les organisateurs. Étaient présents des leaders et élus de partis de gauche dont beaucoup sont issus de La France insoumise (LFI) avec Jean-Luc Mélenchon en tête.
Les protestataires ont, à l'unisson, appelé justice pour le fidèle assassiné dont la famille réclame la prise en charge de l'affaire par le Parquet national antiterroriste (Pnat). Manifestant leurs inquiétudes face à une islamophobie d'atmosphère, ils ont dénoncé les discours de stigmatisation des musulmans qui alimentent la haine envers ces derniers depuis des années. Selon les autorités, les actes antimusulmans ont nettement augmenté en début d'année 2025 bien qu'ils soient encore sous-évalués.
« Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite », a déclaré face à la foule le député LFI Eric Coquerel. Le ministre de l'Intérieur, qui était en meeting de fin de campagne pour la présidence des Républicains (LR) à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a été tout particulièrement la cible de critiques des protestataires, non seulement d'organisations antiracistes mais aussi des défenseurs du droit du peuple palestinien. Ces derniers digèrent mal la volonté du gouvernement de dissoudre Urgence Palestine, fer de lance des mobilisations contre les exactions menées par Israël dans les Territoires occupés palestiniens depuis octobre 2023.
La manifestation parisienne contre l'islamophobie, qui s'est déroulée sans accroc, a d'ailleurs été une occasion pour nombre de manifestants de témoigner leur solidarité envers le peuple palestinien, comme en ont témoigné la présence massive des drapeaux rouge, noir, blanc et vert, à l'heure où la bande de Gaza subit des atrocités d'une armée israélienne que la communauté internationale ne parvient pas à arrêter.
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De Lille à Marseille, le 11 mai était placé sous le signe de la mobilisation contre l'islamophobie et le racisme. C'est à Paris, entre la place de la Bastille et celle de la Nation, qu'ont convergé la grande majorité des manifestants, 3 700 selon la préfecture de police, quelque 15 000 selon les organisateurs. Étaient présents des leaders et élus de partis de gauche dont beaucoup sont issus de La France insoumise (LFI) avec Jean-Luc Mélenchon en tête.
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