Par Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM)

Le partage intempestif sur les réseaux sociaux : un réflexe à repenser, la prudence au centre

À l’ère du numérique, les réseaux sociaux sont devenus une extension de notre vie quotidienne. Que ce soit pour partager un moment joyeux, exprimer une opinion ou relayer une information, ces plateformes offrent une visibilité instantanée à nos pensées et actions. Cependant, cette facilité de partage comporte des risques, notamment celui de partager de manière intempestive. Mais qu’entend-on par « partage intempestif », et pourquoi est-il essentiel d’en prendre conscience ?

P Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM)
Le partage intempestif sur les réseaux sociaux : un réflexe à repenser, la prudence au centre
Par Housman Omarjee

Ce que recouvre en islam le mot « rizq » au champ lexical très vaste

Parmi les mots qui sont familiers pour les croyants musulmans, il y a le mot rizq. Ainsi, il serait judicieux de voir ce que signifie ce mot. Généralement, dans le langage courant, nous avons l’habitude de le traduire par subsistance. Mais, à mon humble avis, cette traduction est un peu réductrice, étant donné que le rizq englobe tout ce dont nous bénéficions et allons bénéficier de la part du Pourvoyeur réel et absolu, aussi bien dans ce monde que dans l’au-delà. C’est la raison pour laquelle l’imam Al-Qurtubi écrit : « Le rizq, c’est le don. » (Tafsir-oul Qourtoubi – Volume 1, page 178) Ainsi, le mot rizq peut être employé pour désigner nos biens, nos vêtements, notre nourriture, les animaux que nous possédons, mais également notre épouse, nos enfants, l’amour d’Allah et de Son Prophète… D’ailleurs, en étudiant les exégèses de plusieurs versets du Livre sacré, nous pouvons noter que le mot rizq a été employé par Dieu pour désigner…

H Housman Omarjee
Ce que recouvre en islam le mot « rizq » au champ lexical très vaste
Par Farid Stambouli

Après le hajj : vivre l'extraordinaire de la rencontre avec Dieu par-delà le pèlerinage

Cher lecteur, chère lectrice, Cette lettre, qui t’est adressée en personne, s’est d’abord présentée à moi sous la forme d’une information troublante, puis s’est suivie de réflexions obsédantes pour enfin déboucher sur une inspiration apaisante que je couche sur cette page et que je te transmets. J’ai découvert, depuis peu, que le territoire d'Arafat, ce lieu où Dieu a donné rendez-vous à tous les êtres humains à travers l’appel éternel de notre Maître Ibrahim (Abraham, paix sur lui et sur notre Messager) pour le pèlerinage, n’est pas une terre sacrée. J’ai vérifié cette information tellement elle dénotait du reste du contexte (mois sacré de Dhul-Hijjah, état de sacralisation ihram, proximité de la Mecque, Mina et Muzdalifa qui font partie du territoire sacré…). Alors plusieurs jours se sont écoulés sans que cette information ne me quitte. Il y a forcément une raison ! Pourquoi Dieu nous donne ce grand rendez-vous à cet endroit

F Farid Stambouli
Après le hajj : vivre l'extraordinaire de la rencontre avec Dieu par-delà le pèlerinage
Par Azzedine Gaci

Avant de panthéoniser les morts, on devrait d’abord écouter les vivants

« Quand il était vivant, il avait besoin d’une datte ; quand il est mort, on lui apporta une grappe », dit un proverbe algérien. C’est cette amère sagesse populaire que rappelle une proposition faite à la page 61 du rapport « Les Frères musulmans et l’islamisme politique en France », consistant à mettre à l'honneur, voire panthéoniser des figures musulmanes emblématiques mais peu connues, parmi lesquelles l’imam Bel Hadj Ben Maafi (1900–1999).

A Azzedine Gaci
Avant de panthéoniser les morts, on devrait d’abord écouter les vivants
Par Jean-François Bour

Aïd al-Adha 2025 : les vœux des catholiques aux musulmans de France

Le retour de la plus grande des fêtes du calendrier islamique, ce 6 juin 2025, est aussi celui de l’enthousiasme des pèlerins ayant pris la route du hajj, la route de la Mecque, pour y accomplir le rêve de toute une vie, et accomplir l’un des cinq piliers de l’islam. Dans beaucoup de mosquées de France, des hommes et des femmes de tous âges se sont préparés avec soin, spirituellement et matériellement pour un grand voyage, une expérience spirituelle, un acte de piété que toute la communauté musulmane accompagne de sa solidarité et de sa prière. Partout dans le monde, les musulmans s’associent aux pèlerins par la célébration de la Fête du Sacrifice. Elle rappelle le geste d’obéissance d’Abraham « auquel la foi islamique se réfère volontiers » : c’est par ces mots de la Déclaration Nostra Aetate (Concile Vatican II - 1965), que l’Eglise catholique a officiellement déclaré vouloir regarder les musulmans avec estime, et qu’elle a proclamé son…

J Jean-François Bour
Aïd al-Adha 2025 : les vœux des catholiques aux musulmans de France
Par Abderrahmane Aknou

L’éthique islamique au service du dialogue et de la collaboration : vers une rencontre authentique

L’éthique islamique peut-elle favoriser la rencontre et la collaboration entre individus de croyances, cultures et origines différentes ? Permet-elle une reconnaissance mutuelle fondée sur des qualités humaines communes, au-delà des frontières réelles ou imaginaires qui cloisonnent les Hommes ? L’islam encourage-t-il l’ouverture et la solidarité avec ceux qui ne partagent ni sa foi ni sa vision du monde ? Ou, au contraire, induit-il une perception binaire du monde, opposant systématiquement le « nous » et le « eux », selon une logique sectaire et réductrice ? Lorsque des dynamiques associatives musulmanes défendent une lecture profonde et contextualisée des textes islamiques, s’agit-il d’un vœu sincère d’engagement citoyen ou d’un simple alignement stratégique sur les valeurs de la modernité triomphante ? Cette démarche repose-t-elle sur des fondements théologiques solides ou sur un opportunisme dicté par la position minoritaire des musulmans dans…

A Abderrahmane Aknou
L’éthique islamique au service du dialogue et de la collaboration : vers une rencontre authentique
Par Omero Marongiu-Perria

La France xénophobe et sa soif de « victimes expiatoires »

Il est des poncifs qui sont bien ancrés dans les mentalités françaises. L’un d’entre eux réside dans l’idée de la « bonne intégration » des immigrés européens par rapport aux autres. Rien de plus normal, évidemment, puisqu’ils partageaient « notre culture » et « notre religion », contrairement aux non-européens, surtout les « musulmans », foncièrement étrangers à « nos codes », à « nos valeurs » et à « notre judéo-christianisme ». Cette idée est typique du mythe selon lequel « avant, tout se passait bien, parce que les immigrés voulaient vraiment s’assimiler et la France leur a offert cette possibilité ». Il faut pourtant se méfier des formules toutes faites et sensées avoir valeur d’explication par leur seul énoncé. La République intégratrice, les bons élèves immigrés l’ont expérimentée sous différentes facettes, positives mais aussi douloureuses, au cours du siècle dernier, en payant leur part du prix du sang. Car la…

O Omero Marongiu-Perria
La France xénophobe et sa soif de « victimes expiatoires »
Par Housman Omarjee

Les mérites des dix premiers jours du mois de Dhul-Hijjah

« Parmi ces messagers, Nous avons favorisé certains par rapport à d’autres. Il en est à qui Allah a parlé et Il en a élevé d’autres en grade. » (Sourate 2, verset 253). De même, Dieu, de par Sa Sagesse infinie, a préféré certains jours par rapport à d’autres. Parmi les jours sacrés figurant dans le calendrier musulman, il y a les dix premiers jours de Dhul-Hijjah. En effet, durant ces jours-là, Allah - qui est bon de nature - manifeste davantage Sa miséricorde, Sa Clémence et Sa bonté sur l’ensemble de Ses créatures, à tel point qu’Il S’est autorisé dans Sa Parole de jurer sur eux. A ce propos, Allah déclare : « Par l’aube ! Et par les dix nuits ! » (Sourate 89, versets 1-2). D’après Ibn Abbas et bon nombre d’exégètes, les dix nuits évoquées dans ce noble verset sont celles des dix premières de Dhul-Hijjah. D'après des savants, les dix premiers jours de Dhul-Hijjah sont tellement significatifs que la supériorité de ceux-ci dépasse…

H Housman Omarjee
Les mérites des dix premiers jours du mois de Dhul-Hijjah
Par Chems-Eddine Hafiz

J’accuse… la République de livrer ses enfants à la suspicion : le réquisitoire du recteur de la Grande Mosquée de Paris

Il est des moments de l’Histoire où la raison chancelle, où la République, pourtant érigée sur les fondations de la justice et de la lucidité, cède aux facilités de l’obsession. Le rapport récemment publié sur les Frères musulmans, émanation glaçante des cercles gouvernementaux, en est l’une de ces preuves sinistres. Il ne vise pas à informer, mais à désigner. Il ne cherche pas à comprendre, mais à isoler. Et dans cette mécanique inquisitoriale, c’est l’âme même de notre pacte républicain que l’on assassine.

C Chems-Eddine Hafiz
J’accuse… la République de livrer ses enfants à la suspicion : le réquisitoire du recteur de la Grande Mosquée de Paris
Par Omero Marongiu-Perria

Les Français musulmans sous le joug de la mentalité préfasciste

Mercredi 21 mai 2025, le président de la République a convoqué un conseil de défense sur « l’entrisme des Frères musulmans en France ». Au programme, la discussion d’une « version expurgée » d’un rapport rendu au ministre de l’Intérieur, l’an dernier, par le diplomate François Gouyette et le préfet Pascal Courtade. Cette version a fuité la veille et Le Parisien a dévoilé des aspects du « sévère recadrage » d’Emmanuel Macron en direction de ses ministres, à la fois sur le fond des propositions et sur la communication du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, en effet, n’a pas hésité à donner, auprès des médias, des interprétations très libres et agressives de ce qu’il considère comme relevant du « frérisme » et de « l’entrisme ». Le document de 76 pages indique, dans son introduction, que les spécialistes de l’islamisme et des Frères musulmans ont des analyses divergentes. La « vision pessimiste » considère toute…

O Omero Marongiu-Perria
Les Français musulmans sous le joug de la mentalité préfasciste
Par Collectif

La protection du peuple palestinien, une urgence absolue : l'Appel de Paris

Une conférence pour la protection du peuple palestinien s'est tenue, samedi 24 mai, à l'Institut du monde arabe (IMA), qui abrite actuellement une exposition sur le patrimoine palestinien de Gaza. Face à la situation désastreuse qui prévaut dans l'enclave mais aussi en Cisjordanie, des dizaines de personnalités dont des leaders politiques de gauche (EELV, LFI, NPA, PCF, PS), dirigeants de syndicats et universitaires ont signé un texte appelant urgemment à la mise en œuvre du droit international pour mettre fin à l'impunité d'Israël. La protection du peuple palestinien est devenue une urgence absolue. À Gaza, après quelques semaines de suspension, les massacres de masse ont repris, accompagnés d’un siège total et d’une famine généralisée ainsi que des déplacements forcés de populations ; au moins 53 000 Palestinien·es ont été tué·es suite aux opérations militaires israéliennes ; la bande de Gaza est dévastée et devenue inhabitable. En Cisjordanie – y…

C Collectif
La protection du peuple palestinien, une urgence absolue : l'Appel de Paris
Par Saphirnews

Rapport sur les Frères musulmans : vigilance face aux dérives

Le rapport tant attendu sur « les Frères musulmans et l’islamisme politique » est désormais public, du moins dans sa version déclassifiée. Elaboré par deux hauts fonctionnaires à la demande du gouvernement, il s’attache à évaluer la menace que feraient peser les réseaux fréristes sur « la République » et « la cohésion nationale ». Bien que l'intention d'éclairer ces dynamiques complexes soit légitime, il est impossible de dissimuler nos préoccupations quant aux répercussions de ce rapport sur l'ensemble des musulmans. La crainte principale réside dans le risque que ce document, malgré ses tentatives de nuance, serve d'instrument d'essentialisation et de stigmatisation à l'encontre d'une composante entière de notre nation.

S Saphirnews
Rapport sur les Frères musulmans : vigilance face aux dérives
Par Housman Omarjee

Au-delà de l’apparent : les différentes formes d’aumône ou sadaqa à considérer

En arabe, le terme sadaqa provient du mot sidq qui signifie la sincérité. Ainsi, la Législation a défini ce mot comme étant un don qui est fait dans le seul but de plaire à Allah, et ce afin d’exprimer la sincérité de la foi en Lui. D’ailleurs, le Messager d’Allah (paix et salut sur lui) affirme dans une Tradition rapportée par Mouslim : « L’aumône est une preuve (de la foi sincère). » Au-delà des aumônes prescrites visant à dépenser (une petite partie de) nos biens en faveur des plus nécessiteux parmi nous - dont les vertus sont connues -, nous pouvons voir également que l’islam nous encourage à dépenser de notre propre personne dans la voie d’Allah.

H Housman Omarjee
Au-delà de l’apparent : les différentes formes d’aumône ou sadaqa à considérer
Par Khadija Ahouzi

Eveil des consciences : quel progrès pour l'humanité sans justice ?

Alors que le monde dans lequel nous vivons développe de plus en plus de nouvelles technologies, qu'il est à la pointe du développement des intelligences artificielles et connaît un rebond dans le domaine des puissances militaires, il n’a jamais été aussi loin des valeurs humaines, universelles et essentielles que sont la justice et la défense des droits humains. Alors que beaucoup de pays et d’États se proclamant pays civilisés mettent la notion de Dieu, de croyances et de religion dans un placard fermé à double tour, afin de laisser la place à la science et au progrès, nous assistons en même temps à une multiplication de violences, d’injustices, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Serait-ce donc cela, être des pays civilisés ? Des pays en voie de développement ? Des pays émergents ? Faut-il, pour être puissants et forts, taire les injustices, voire pire, les commettre ? La voie du salut pour l’humanité tout entière ne peut être…

K Khadija Ahouzi
Eveil des consciences : quel progrès pour l'humanité sans justice ?
Par Rodolphe Gozegba de Bombémbé

Ensemble avec Marie, source d’unité entre chrétiens et musulmans

A l’heure où le mouvement Ensemble avec Marie fête ses dix ans en 2025, une réflexion sur les convergences et les spécificités de la figure mariale dans ces deux traditions ainsi que sur son potentiel en tant que vecteur de dialogue interreligieux est ici proposée à l’aune d’une rencontre organisée en février dernier à Paris. L’Institut catholique de Paris (ICP) a accueilli, le 14 février 2025, une journée d’études dédiée à la figure de Marie dans le christianisme et l’islam. Organisé par le mouvement Ensemble avec Marie en collaboration avec l’ICP, cet événement a réuni 239 participants parmi lesquels des théologiens, des historiens et des spécialistes du dialogue interreligieux. À travers huit interventions académiques, les échanges ont mis en lumière le rôle unique de Marie comme point de rencontre entre ces deux traditions religieuses.

R Rodolphe Gozegba de Bombémbé
Ensemble avec Marie, source d’unité entre chrétiens et musulmans
Par Christian Delorme

Aboubakar Cissé : Il y va de la survie de notre République que de lutter contre la haine des musulmans

L'assassinat, par un jeune qui a grandi dans la métropole de Lyon, du jeune musulman d'origine malienne Aboubakar Cissé dans la mosquée de La Grand-Combe, nous bouleverse, nous révolte, nous inquiète. Cet assassinat, qui a plongé dans la douleur une famille, et qui suscite la peur dans toute la communauté musulmane de France, constitue un échec de notre République, une faillite de notre culture nationale qui, jusqu'il y a peu, vivait encore des idéaux que nous avait légués le Conseil national de la résistance. Une France raciste n'est pas la France, mais une trahison de la France. Une France antimusulmane ne peut pas être la France, pas plus que ne peut l'être une France antisémite ou une France antichrétienne ou une France de quelque discrimination que ce soit. A Lyon, un monument est érigé sur les lieux mêmes où ont été fusillés par les nazis, le 27 juillet 1944, René Bernard, Albert Chambonnet, Francis Chirat, Gilbert Dru et Léon Pfeffer. Les uns étaient…

C Christian Delorme
Aboubakar Cissé : Il y va de la survie de notre République que de lutter contre la haine des musulmans
Par Ziad Medoukh

Supporter l’insupportable à Gaza

Nous sommes début mai 2025. Depuis deux mois, la bande de Gaza est complètement fermée, le blocus est total. Plus rien n’entre, plus aucun camion, ni eau, ni nourriture, ni aide humanitaire internationale, ni gaz, ni matériel de construction, ni médicaments... La situation est dramatique pour 2,4 millions de Palestiniens à Gaza.

Z Ziad Medoukh
Supporter l’insupportable à Gaza
Par Collectif d'étudiants en journalisme

Gaza : nous refusons le silence — Tribune des étudiants en journalisme mobilisés

« Ce qui est en train de se passer à Gaza est un génocide. » Alors que la guerre qui ravage la bande de Gaza se révèle être la plus meurtrière de l’histoire contemporaine pour les professionnels de l’information, plus de 700 étudiants et étudiantes issus de plusieurs écoles de journalisme en France ont décidé de valoir leur voix dans une tribune. Leur initiative, née d’une colère face à un traitement médiatique qu’ils jugent « largement insuffisant au regard de la situation catastrophique à Gaza », entend exprimer un soutien « indéfectible » envers le peuple palestinien « parce qu’il ne nous est pas possible de continuer nos études dans le silence » face aux massacres que mène Israël dans l'impunité. Voici leur tribune sur Saphirnews. Depuis le 7 octobre 2023, plus de 200 journalistes ont été tué·es par l’armée israélienne en Palestine et au Liban. Face à ce massacre, nous, étudiant·es en journalisme mobilisé·es, affirmons notre…

C Collectif d'étudiants en journalisme
Gaza : nous refusons le silence — Tribune des étudiants en journalisme mobilisés
Par Fathia El Moumni et Mohammed El Mahdi Krabch

Islamophobie : dépasser la querelle sémantique pour concentrer les efforts sur la lutte contre la violence antimusulmane

Aboubakar Cissé était un homme de foi, estimé par la communauté musulmane de La Grand-Combe. La communauté musulmane dans son ensemble est profondément meurtrie par son assassinat. Selon la tradition musulmane, un tel crime est un acte commis contre l’humanité elle-même. Il viole plusieurs sacralités : la vie humaine, le jour béni du vendredi, la mosquée, lieu de paix et de prières comme tous les lieux du culte, et la prosternation, position la plus aimée d’Allah. Le Prophète (paix et bénédictions sur lui, PBSL) a dit : « Le moment où le serviteur est le plus proche de son Seigneur est lorsqu’il est en prosternation. » (Traduction rapprochée, Sahîh Mouslim). Selon la tradition musulmane, Aboubakar Cissé est un martyr. Le Prophète Muhammad (PBSL) a dit : « Celui qui est tué à cause de sa religion est un martyr. » (Traduction rapprochée, Tirmidhi dans ses Sounan). Tous ceux qui propagent des discours haineux ou stigmatisants portent une responsabilité…

F Fathia El Moumni et Mohammed El Mahdi Krabch
Islamophobie : dépasser la querelle sémantique pour concentrer les efforts sur la lutte contre la violence antimusulmane
Par Kamel Kabtane

En banalisant l’islamophobie, c’est la République elle-même qui est attaquée dans ce qu’elle a de plus précieux

Des dizaines de rassemblements ont été organisés à travers la France après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans l’enceinte de la mosquée de La Grand-Combe (Gard). A Lyon, place Bellecour, des responsables musulmans ont manifesté, mardi 29 avril, en mémoire de la victime. Présent, Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, a dénoncé en cette occasion la banalisation des discours de haine envers les musulmans et a appelé les forces vives de la nation à « un réveil des consciences ». Nous voici réunis dans la lumière brisée d’Aboubakar Cissé, assassiné pour un simple geste de piété. Cet homme pacifique, ce croyant silencieux, a rejoint le cortège des martyrs de l’islamophobie. C’est pourquoi, ce soir, nous venons crier. Crier notre douleur. Crier notre indignation. Crier que trop, c’est trop. Aboubakar a été assassiné dans une mosquée. Un lieu de paix. Un lieu où l’on se recueille, où l’on prie Dieu. Pourquoi ? Parce qu’il était…

K Kamel Kabtane
En banalisant l’islamophobie, c’est la République elle-même qui est attaquée dans ce qu’elle a de plus précieux
Par Youssouf Omarjee

1er-Mai : soyons vigilants face à la casse permanente de l’humain au profit du capital

Nous sommes à la veille du 1er mai, fête du travail nous dit-on. Beaucoup sont celles et ceux qui nous ont vanté, à raison, depuis des années, la valeur travail comme source de dignité humaine. On pourra s’interroger tout de même sur ce que vaut réellement l’égrégore de la valeur travail. Cependant, on est en droit de s’interroger dessus, à l’heure des licenciements massifs. De la même manière qu’on promeut l’intelligence artificielle comme une source de progrès humain contre laquelle fort heureusement des voix s’élèvent. Aussi, même si tous les secteurs semblent être touchés, notamment les services publics déjà mis à mal par la fin programmée du statut de fonctionnaire, il y a comme une éclaircie, à l’horizon, avec l’artisanat et le temps long, même s’il lui faut reconnaître des vertus. Pour aller encore plus loin dans le caractère anxiogène ambiant, il y a des prospectivistes qui imaginent même une société sans travail. J’ose donc…

Y Youssouf Omarjee
1er-Mai : soyons vigilants face à la casse permanente de l’humain au profit du capital
Par Mustapha Chérif

Adieu saint père François, le sens de la fraternité universelle chevillé au cœur

Le souverain pontife François, paix à son âme, avait gagné la sympathie de beaucoup de croyants et d’humanistes, chrétiens bien sûr, mais aussi des musulmans. Une grande figure spirituelle nous quitte. Nous garderons de lui un souvenir fort. Nous avions besoin d’une vision politique sage. Le fait que le pape se soit fait appeler François, en référence au saint mystique, moine d’Assise, qui a dialogué en 1219 en toute amitié avec le sultan Malik Al-Kamil en Égypte et respecté l’islam, était un signe d’espérance. Sept ans après ma rencontre avec Benoît XVI, le pape François m’a reçu le 20 mars 2013, au Vatican, dans la salle d’audience. Un privilège apprécié par ceux qui œuvrent pour le dialogue interreligieux et le rapprochement entre les peuples. Le dialogue, m’a-t-il dit, est indispensable pour sauver le vivre ensemble.

M Mustapha Chérif
Adieu saint père François, le sens de la fraternité universelle chevillé au cœur
Le pape François, un homme de paix au regard lucide sur les dérives spirituelles qui inspire les musulmans
Par Ziad Medoukh

Le déplacement forcé des Palestiniens à Gaza, un désastre dans des conditions inhumaines

Après avoir rompu les accords de trêve le 2 mars, l’armée d’occupation a forcé 400 000 personnes à se déplacer à nouveau. Parmi eux, 300 000 sont obligés de vivre dans la rue, dans des tentes déchirées, au milieu des ruines, à côté des cimetières et des détritus. Les tentes et les caravanes n’entrent plus dans Gaza depuis le début de l’agression. Depuis le 7 octobre 2024, 1,4 million de Gazaouis ont déjà été déplacés par la force dans la bande de Gaza (60 % de la population civile). Certains d’entre eux ont déjà dû évacuer à cinq ou six reprises.

Z Ziad Medoukh
Le déplacement forcé des Palestiniens à Gaza, un désastre dans des conditions inhumaines