Par Zohra Abib-Boulif

Pour un Ramadan vert : l'appel aux musulmans à adopter des éco-gestes

Pour un Ramadan vert, plus respectueux de la création, des éco-gestes existent et n'attendent que d'être mis en œuvre. Un appel aux musulmans de France et d'ailleurs est lancé sur Saphirnews avec l'organisation interreligieuse GreenFaith, pour qui le mois du Ramadan est une « occasion de se transformer, d'être responsable et d'agir pour protéger la Terre ». Les tendances mondiales actuelles exercent une pression insoutenable sur les ressources naturelles telles que la terre ou l'eau et dérèglent le climat. La crise écologique qui en résulte a fait de la protection de l'environnement un devoir pour chaque musulman et musulmane. En ce mois béni du Ramadan, des croyants du monde entier se mobilisent pour se rapprocher de Dieu, pratiquer l'entraide et l’aumône et honorer leur engagement en faveur de la création. « Le Ramadan est un mois plein de bénédictions », avance Hening Parlan, organisatrice de GreenFaith en Indonésie. « C'est l'occasion de se transformer,…

Z Zohra Abib-Boulif
Par Anne-Sophie Monsinay

Ramadan 2023 : mercredi 22 mars ou jeudi 23 mars ? La date du début en débat

Ramadan 2023 : Saphirnews vous livre ce qu'il faut savoir sur le mois du jeûne Tous les ans, le même débat émerge au sujet de la détermination du mois de Ramadan. Il est souvent présenté de manière simpliste entre les partisans du calcul astronomique et ceux de l’observation du premier croissant de lune. Or, si le calcul astronomique est juste, ce qui est indéniable aujourd’hui, c’est que la vision ne ferait que rejoindre l’observation. Il ne devrait donc pas y avoir de divergences. En réalité, le réel débat ne porte pas sur le choix de la vision ou du calcul mais plutôt sur le fait de savoir et se mettre d’accord sur ce que nous calculons ou observons. La méthodologie dite « du calcul » prend en compte l’apparition du premier croissant de lune n’importe où dans le monde, alors que les partisans de l’observation constatent la présence du croissant de manière locale, à l’échelle d’un pays. Selon la localisation du pays, il pourra y avoir une…

A Anne-Sophie Monsinay
Par Eliˈel Sulaymân

Après Médine, La Mecque, l’ultime lieu saint de l’islam vu par un pèlerin français (2/2)

Après avoir parlé de Médine (ici), il est difficile de savoir par où commencer pour parler de La Mecque et surtout de la Kaaba. À vrai dire, il y a bien trop de choses à raconter. Pour tenter de donner un ordre à mon propos, j’ai essayé de l’organiser afin de mieux agencer le tout. Mais, quoi qu’il arrive, d’une certaine manière, tout s’unit.

E Eliˈel Sulaymân
Par Eliˈel Sulaymân

Médine et La Mecque : deux lieux saints sous le regard d’un pèlerin français (1/2)

Si La Mecque (Al-Haram) est un territoire rendu sacré par Allah dans le Coran, Médine est rendue sacrée par le Prophète, paix et salut sur lui. Dans ma visite en terre sacrée, je suis d’abord passé par Médine. En arrivant dans ce lieu saint, je fus d’abord surpris par l’accueil des Saoudiens. Bien que, de manière personnelle, je pourrais critiquer leur politique, on ne peut pas nier qu’ils portent un grand soin aux lieux saints, et permettent aux visiteurs et aux pèlerins de bien s’y sentir. Médine est l’un des lieux les plus fréquentés au monde, et seule La Mecque la dépasse. Des millions de visiteurs y sont, et ce de manière permanente, jour et nuit, pendant toute l’année. Jamais il n’y a personne ; toujours, il y a des milliers de personnes. Et ce qui est surprenant, c’est que tout le monde est heureux. D’une certaine manière, Médine est la ville la plus heureuse du monde. Tous frères et sœurs. Et chacun sait pourquoi l’autre est là : pour…

E Eliˈel Sulaymân
Par Collectif de signataires

Chrétiens et musulmans, affrontons ensemble la réalité des migrants

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la Méditerranée est la route migratoire la plus dangereuse au monde. Alors que les annonces de naufrages tragiques ne cessent de rythmer l'actualité des migrations, un appel à une mobilisation islamo-chrétienne autour de ces questions est lancé, « à la lumière des valeurs inscrites dans (les deux) traditions ». Parmi les signataires qui comptent quelques Français parmi une majorité d'Italiens, figurent l'archevêque émérite de Milan, Angelo Scola, le fondateur de la fondation internationale Oasis, Pierbattista Pizzaballa, Patriarche latin de Jérusalem, Cristóbal López Romero, archevêque de Rabat, Emmanuel Pisani, directeur de l'Institut dominicain d'études orientales au Caire, mais aussi Romano Prodi, l'ex-Premier ministre italien et ancien président de la Commission européenne. Du côté des musulmans, on compte Yassine Lafram, président de l'Union des communautés islamiques d'Italie (UCOII), ainsi…

C Collectif de signataires
Par Conscience soufie

Aux portes du Ramadan, les bienfaits du mois sacré de Chaabane (vidéo)

Nous sommes au mois de Chaabane, le mois sacré qui précède celui du Ramadan. Lundi 6 mars au soir, commence la nuit de la moitié de ce mois, un temps propice à la prière, à la demande de pardon ; le jour suivant, mardi 7 mars, est un temps propice au jeûne de purification. Cette année 2023 – 1444 de l’année hégirienne – la nuit de la mi-Chaabane (nisf sha‘bân), appelée aussi Nuit de la Purification (Laylat al-Barâ’a) est lundi 6 mars ; le jour suivant cette nuit (en islam, la nuit précède le jour), c’est-à-dire mardi 7 mars, jeûner est recommandé. Aîcha – qu’Allah soit satisfait d’elle – a rapporté que l’Envoyé d’Allah – sur lui la Grâce et la Paix – a dit : « Ô Aîcha ! Quelle est cette Nuit ? » – « Allah et Son Prophète sont plus savants », lui répondis-je. « C’est la Nuit du milieu de Chaabane, et en cette nuit sont élevées les actions de ce monde et celles des serviteurs. Dans cette nuit, Allah affranchit du Feu…

C Conscience soufie
Par Faten Louati-Khalfet

Pourquoi s'efforcer au quotidien d'avoir une bonne opinion envers l'autre

Et si l’on prenait le temps de s’arrêter sur notre façon d’être aux autres ? A tout être humain, à notre famille, à nos collègues, à tous nos frères et sœurs en humanité ou en religion. Un temps pour se questionner, avec sincérité, essayer de comprendre ce qui peut nous pousser à juger l’autre avec tant de facilité et quels peuvent en être les effets. C’est parfois devenu un automatisme, presque un réflexe, de poser sur l’autre un regard très critique. Faire preuve envers lui, envers elle, d’une critique qui ne soit pas constructive. Chercher son défaut, son éventuelle mauvaise intention, sa faute, sa faiblesse… tout ce qui nous permettrait de porter un jugement négatif. Cependant, les croyants sont appelés à veiller à ce qu’ils pensent, à éviter la mauvaise opinion. Dieu, qu’Il soit Exalté, nous recommande, Lui-Même, de nous éloigner des opinions infondées, négatives. « Ô croyants ! Évitez de trop conjecturer sur les autres, car il…

F Faten Louati-Khalfet
Par Manuel Chabry

Ce que les diverses sources historiques nous apprennent de la confrérie soufie Alawiyya (2/2)

Nous avons vu dans la première partie de cet article que l'histoire de l'Alawiyya s'est écrite à plusieurs mains. Diverses études ont été publiées par des spécialistes ou des universitaires. Mais s'agissant d'une confrérie contemporaine, il existe de multiples sources primaires qui n'ont pas été suffisamment exploitées. Nous avions précédemment donné quelques exemples de sources internes. Un autre ouvrage très important est un recueil de lettres et d’attestation (Muhammad ibn ‘Abd al-Bârî, al-Shahâ’id wa l-fatâwî fî mâ sahha ladayy al-‘ulamâ’ min amr al-shaykh al-‘Alâwî, compilé et annoté par Muhammad al-Jarîdî, Tunis, 1925). Intégrant différents types de témoignages (muftis, cadis, imams, professeurs de la Zitouna ou de la Quaraouiyine), il met en évidence l’impact de la confrérie sur les milieux religieux. On y trouve également des attestations de journalistes, qui permettent de comprendre de quelle façon la confrérie a pu investir…

M Manuel Chabry
Par Azzedine Gaci

Du CFCM au Forif : il faut tourner la page d'une gestion par le haut de l'islam de France

Dans son discours de clôture de la plénière du Forum de l’islam de France (Forif), le 16 février dernier à l’Élysée, le président de la République, Emmanuel Macron, a déclaré sa décision de « mettre fin au Conseil français du culte musulman, de manière très claire et à ses activités ». C'était la stupéfaction dans la salle et les responsables musulmans échangeaient des regards interrogateurs. Beaucoup n’ont retenu du discours du président de la République que cette annonce à laquelle personne ne s’attendait. Ce scénario, d’une grande portée, a alimenté les débats et les discussions entre des musulmans pendant plusieurs jours. Les uns se demandaient si le président de la République pouvait dissoudre une association, sans raison valable. Les autres s’interrogeaient sur l’instance qui allait remplacer le CFCM et les derniers sur l’utilité du Forif. Lors de la mise en place du CFCM en 2003, les musulmans avaient placé tous leurs espoirs et…

A Azzedine Gaci
Par Manuel Chabry

Croiser les sources pour mieux comprendre : le cas de la confrérie soufie Alawiyya (1/2)

Le point de vue de l’histoire moderne est-il inutile pour les membres des confréries soufies ? Oui et non. Oui, parce que les voies spirituelles n’ont pas attendu les sciences humaines du XIXe siècle pour être ce qu’elles ont, et que ces sciences, plus encore dans leurs derniers développements « déconstructivistes », aboutissent malheureusement souvent à les réduire à des mythes. Non, parce que chercher, ce n’est pas forcément douter, c’est vouloir comprendre la réalité telle qu’elle est, et comme le faisait remarquer Denis Gril ici, il est possible de « concilier recherche intérieure et académique, même s’il s’agit d’orientations radicalement différentes dans la méthode, l’unité de leur objet (permettant) une approche conciliant ces deux perspectives » ; mais aussi parce qu’un événement historique quelconque, même en apparence anecdotique, est souvent l’expression de réalités plus profondes, de la même façon qu’une photographie en…

M Manuel Chabry
Par Fatiha Ouahi

Il était une fois, mon estime et moi

Nous connaissons tous l’histoire de Narcisse, ce mythe grec, qui raconte l’histoire d’un jeune homme qui vit, un jour, son reflet dans l’eau claire d’une source, et qui tomba amoureux de sa propre image. A l’inverse de ce mythe, il y a des personnes qui n’aiment pas ce que leur renvoie le miroir, et qui évitent donc de se regarder ou, au contraire, s’observent pour relever tous ces défauts qui leur gâchent la vie : « J’ai un trop gros nez », « Mes cuisses sont trop grosses », « J’ai des oreilles énormes » ou encore « Je ressemble à une baleine ». Et pour la grande majorité, quand nous nous regardons dans un miroir, nous nous trouvons corrects, plutôt beaux, avec de petites imperfections, mais qui ne nous dérangent pas dans le quotidien. Cependant, malgré ce constat, malgré ce regard positif que nous portons sur notre physique, nous pouvons ressentir un sentiment de mal-être, de malaise qui fait qu’on ne s’accepte pas au plus profond de

F Fatiha Ouahi
Par El Hassan bin Talal

Le dialogue interreligieux, un outil de politique étrangère au service de la paix

À l’heure où le monde fait face à des défis complexes et sinistres, parmi lesquels les guerres et le changement climatique, nous devons renforcer le droit universel et inaliénable à la dignité humaine pour tous. Il est de notre devoir collectif de nous exprimer contre l’intolérance et l’hostilité, et de plaider pour l’harmonie et l’affinité culturelle. En 2006, j’ai eu le privilège de lancer, avec le groupe de réflexion Monday Morning basé à Copenhague, « La Campagne de la Coexistence », aux côtés de leaders mondiaux, d’experts et d’hommes politiques, pour identifier et hiérarchiser les principaux défis menaçant les efforts mondiaux déployés pour la coexistence. Autonomiser les faibles, assurer la liberté religieuse, créer des espaces publiques dédiés à la coexistence, assurer l’indépendance judiciaire et maîtriser l’agenda de la titrisation figuraient parmi les cinq grands défis. Malheureusement, ces défis restent plus grands que…

E El Hassan bin Talal
Par Abdelkader Al Andalussy Oukrid

Autour de la figure de Marie, l'émulation dans la réflexion entre musulmans et chrétiens

La fraternité entre musulmans et chrétiens, confortée par la recherche et la coopération académique, s'enracine dans le milieu associatif et l'espace universitaire grâce à des colloques destinés à l'écoute mutuelle et l'échange constructif. Une nouvelle journée d'études sur la figure de Marie est programmée : « Marie chez les penseurs et écrivains contemporains », chrétiens et musulmans, des XXe et XXIe siècles. Le chemin de la rencontre, de l'écoute mutuelle et du dialogue constructif et fécond nécessite courage et abnégation. Il s'agit d'un engagement constant ouvrant un espace renouvelé à la réflexion et à la recherche. Les actions concrètes de rencontres et de partage, avec une visée spirituelle et citoyenne, peuvent être structurellement accompagnées et consolidées par un approfondissement théologique et une recherche académique. Dans ce sens, des colloques, sous forme de journées d'études sur la figure de Marie, sont co-organisés par le…

A Abdelkader Al Andalussy Oukrid
Par Ahmed Rahmani

Pourquoi parler de la spiritualité en public ?

Le choix de la spiritualité comme thème d'une réunion publique suscitera sans doute des interrogations chez certains. Et si, de surcroit, on fait de cette même spiritualité une source de fraternité dans la société, les interrogations deviendront une appréhension, voire carrément une suspicion. De quel droit, demanderont les soupçonneux, avez-vous attribué un rôle dans la cohésion sociale à une démarche qui est foncièrement subjective, voire asociale pour certains ?

A Ahmed Rahmani
Par Participation et Spiritualités Musulmanes (PSM)

Avant le mois du Ramadan, zoom sur le mois sacré de Rajab

L’islam se réfère au calendrier lunaire comportant annuellement dix jours de moins que le calendrier grégorien. Les douze mois lunaires sont : Muharram, Safar, Rabi’ Awwal, Rabi’ Thani, Joumada Awwal, Joumada Thani, Rajab, Cha’bane, Ramadan, Chawwal, Dhul Qi’da, Dhul Hijjah. Parmi ces douze mois, quatre sont considérés dans la religion musulmane comme sacrés. A ce propos, Dieu le Très-Haut dit : « Oui, le nombre des mois, pour Dieu, est de douze mois inscrits dans le livre de Dieu, le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre d’entre eux sont sacrés. Telle est la Religion immuable. Ne vous faites pas tort à vous-mêmes durant ce temps. » (Sourate Le Repentir, verset 36). Lors de son dernier pèlerinage, trois mois avant sa mort, le Prophète, paix et salut sur lui, s’adressa à ses fidèles en leur disant : « Le temps est revenu à sa configuration initiale, le jour où notre Seigneur a créé les cieux et la terre, l’année est de douze mois, parmi…

P Participation et Spiritualités Musulmanes (PSM)
Par Amara Bamba

Michel Houellebecq, une plume en résonnance avec la réalité contemporaine de l'islamophobie

Quand sa mère devient musulmane, Michel Houellebecq ne la prend pas au sérieux, il ne voit pas le cheminement spirituel d'une Française d'Algérie. Il en parle à L'Express comme un caprice de vieille dame excentrique. « Le dernier moyen qu'elle avait trouvé pour emmerder le monde », disait-il. L’écrivain traite la foi musulmane sans la portée irrationnelle de la spiritualité. Elle devient alors un prétexte, un exutoire de la misère sociale. C'est une vieille façon de penser qu'on retrouve dans l'élite française judéophobe d'une époque. Mais Michel Houellebecq n'est pas Salman Rushdie. Salman Rushdie connaît la foi islamique dans ses recoins. Michel Houellebecq reste en surface, les yeux rivés sur les musulmans. Cet islam qu'on lit dans les livres de Houellebecq est grossier ; un amas de préceptes. Un machin idéologique dont la logique interne conduit à des contradictions et à des dérives dangereuses. En bref, cet islam fait peur aux gens, car cet islam menace

A Amara Bamba
Par Gianguglielmo Lozato

Pelé, hommage à un éternel champion : se montrer digne de son héritage

Gagner. Perdre. Deux verbes essentiels au cadre du sport, qu’il soit professionnel ou amateur. Deux états qui n’ont jamais été aussi faciles à appréhender objectivement qu’au temps du roi Pelé. Quand Pelé gagnait, il forçait l’admiration. En cas de rare défaite à ses dépens, il forçait le respect par son acceptation des choses. Lorsque ses adversaires étaient vaincus, il avait la sagesse de savourer sa victoire sans écraser autrui. Edson Arantes Do Nascimento, le monde te pleure.

G Gianguglielmo Lozato
Par Mohammed Colin

2023, l’année de tous les dangers : il nous faut suivre la voie d’une nouvelle ambition française

2023 sera certainement l’année de toutes les incertitudes au vu des grands bouleversements qui ont ponctué les 12 derniers mois. Elle fait suite à une année qui a vu en France la normalisation sans précèdent d’un parti de l’extrême droite au cours d’une campagne électorale atone ayant conduit à la réélection d’Emmanuel Macron. Arrivée au second tour présidentiel muni d’un score historique, la formation politique de Marine Le Pen persiste et signe avec une entrée fracassante de 89 députés au Palais Bourbon. En ajoutant le bon score de la NUPES, le second mandat de Macron s’est vu priver de majorité absolue. Tout l’inverse de 2017, lorsque l’Assemblée nationale fut si renouvelée, dotant les macronistes d’une majorité écrasante, que nous parlions d’un phénomène de « dégagisme ». Sauf qu’au fil du temps, le Parlement était perçu comme une simple caisse enregistreuse de l’exécutif. En dépit de la promesse de Macron d’une nouvelle…

  Mohammed Colin
Par Mohammed Colin

Une planète en souffrance, notre responsabilité collective engagée

La protection de l'environnement est l’enjeu majeur de l’humanité. Nous avons officiellement dépassé le seuil symbolique des 8 milliards d’humains depuis le 15 novembre dernier. Et notre démographie avance vers les 10 milliards à une vitesse jamais égalée. Ces chiffres ont été évoqués lors de la COP 27 réunissant les principaux dirigeants des États au chevet de notre monde tourmenté à Charm El-Cheikh, au bord de la mer Rouge, en Égypte. Il a été rappelé qu’il faudrait au moins cinq planètes comme la Terre si les habitants des pays du Sud adoptaient le même rythme de consommation de ceux du Nord. Pourtant, le bilan fut bien décevant, et les ambitions bien limitées. Une seule avancée majeure est néanmoins à noter, la création prochaine d’un fonds d'indemnisation visant à dédommager les pays pauvres qui polluent peu mais subissent de plein fouet les effets du changement climatique. Pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), « l’accord sur les…

  Mohammed Colin
Par Malika Tamlil

Pourquoi attendre la nouvelle année pour se fixer de bonnes résolutions ?

Le nouvel an est là et, avec lui, de nouvelles résolutions vont être prises, de nouveaux objectifs vont être fixés, de nouveaux espoirs vont surgir. Mais pourquoi attendre cette période pour se fixer de nouveaux objectifs ? N’est-ce pas un simple effet de mode ? Chaque jour que Dieu nous permet de vivre est à considérer autant, voire plus que la seule période de la nouvelle année, puisque chaque moment compte et que rien ne nous garantit d’atteindre la nouvelle année. Nous voilà donc devant nos nombreuses nouvelles résolutions qui, nous l’espérons tous, vont être assez motivantes, assez solides pour nous pousser à les réaliser. Si, comme beaucoup de nos concitoyens, une partie de nos résolutions disparait dès le début du mois de février, il est sûrement nécessaire de revoir notre manière de les prendre et/ou de les « choisir ».

M Malika Tamlil
Par Carole Latifa Ameer

Kudsi Ergüner, garant d'un patrimoine musical savant turc intimement mêlé à la spiritualité soufie

Présenter Kudsi Ergüner est difficile, tant il cumule les talents et les honneurs. Né à Istanbul en 1952, Kudsi Ergüner est mondialement connu en tant que maître de ney, la flûte de roseau. Héritier de la tradition soufie Mevlevi, auteur et traducteur de nombreux ouvrages, il a également fait découvrir la pensée soufie et celle de Jalal al-Din Rûmî (1207-1273) à de nombreux Occidentaux, dont la traductrice et auteure Eva de Vitray-Meyerovitch qui venait écouter son enseignement à Paris. L’art et le soufisme sont intimement liés, et Kudsî Ergüner a passé une grande partie de sa vie à transmettre la sagesse et la beauté de la tradition soufie ainsi que les valeurs universelles de la musique. C’est ainsi qu’en 2016, il a été nommé artiste de l’UNESCO pour la paix, hommage officiel saluant ses efforts durant toute sa carrière pour maintenir vivant le patrimoine musical, culturel et spirituel de son pays d’origine, la Turquie. Il est utile de rappeler…

  Carole Latifa Ameer
Par Amara Bamba

Noël, ce succès chrétien que les musulmans feraient bien de s'approprier

Je n'ai pas besoin de jouer au football pour suivre la Coupe du monde. Le Mondial est spécial. Il est à la fois un moment de sport et une occasion de fête qui renforce le lien social, comme une occasion de rencontres entre nations d'une même planète pour jouer. Je ne suis pas footeux, mais j'aime le foot de haut niveau car il est beau à voir. De la même manière, j'aime fêter Noël sans être catholique. La raison est dans mon histoire et je ne suis pas seul. Mais, en parler aujourd'hui, en France, c'est risquer la polémique facile, cette sunna posthume qui permet d'envoyer en Enfer celles et ceux qui ont des amis non musulmans. Je prends quand même le risque. Je survis à la polémique du Mawlid, celle de Noël ne sera pas pire. Quelle que soit l'histoire de la fête de Noël, cette fête est taguée chrétienne. Le musulman qui fête Noël passe ainsi pour un imitateur des chrétiens. C'est difficile à contester. J'estime que Noël est un succès chrétien que j'aurais…

A Amara Bamba
Par François Clarinval

Quel remède à l’individualisme qui gangrène nos sociétés et nos communautés ?

Dans les milieux qui développent une pensée critique envers les dérives de nos sociétés actuelles, l’une des causes souvent invoquée est l’individualisme. L’individualisme serait responsable du manque de solidarité, de compassion, de générosité qui caractériserait nos sociétés modernes, toutes entières tournées vers la satisfaction personnelle. Conjointement à cette dénonciation, on idéalise les sociétés traditionnelles ou les spiritualités qui, elles, avaient, ou auraient, conservé vivant ce sens du partage et de l’autre qui ferait cruellement défaut aujourd’hui. Nous allons, dans cet article, essayer de mettre au clair cette notion d’individualisme afin de voir dans quelle mesure elle peut être effectivement considérée comme l’une des sources aux maux de nos sociétés.

F François Clarinval
Par Sébastien Nechelput

Le prophète Jonas, sayyiduna Yunus, une histoire et des enseignements à tirer (2/2)

L’enseignement ici portera sur le prophète Yona (Jonas en grec, Yûnus en arabe) qui nous servira de guide pour le périlleux voyage dans lequel l’humanité semble embarquée en ce début de siècle. Après une première partie expliquant l’identité de ce prophète et son rapport au Divin dans une époque de grands bouleversements, cette seconde partie fait le point sur les nombreux enseignements cachés dans le merveilleux récit de ce prophète.

S Sébastien Nechelput