Un vibrant hommage à Aboubakar Cissé a été rendu, mardi 13 mai à Stains, en Seine-Saint-Denis. Sa famille, présente pour l'occasion, a martelé sa confiance en la justice, tout en comptant sur le plus large soutien possible à son endroit pour qu'elle puisse mener de front le lourd combat judiciaire.
Une fresque en hommage à Aboubakar Cissé a été dévoilée, mardi 13 mai à Stains, en Seine-Saint-Denis, par son maire, Azzedine Taïbi, en présence de la famille du fidèle assassiné le 25 avril à la mosquée de La Grand-Combe (Gard). Des représentants de la communauté malienne étaient également présents pour l’occasion, qui se tient deux jours après la manifestation contre l’islamophobie organisée à Paris et à travers la France. « L’islamophobie tue », est-il inscrit au-dessus du portrait du jeune vingtenaire dont l’assassinat est considéré par la justice comme étant « à raison de la race ou de la religion ».
« Encore aujourd’hui, malheureusement, certains ont encore du mal à qualifier cet acte comme islamophobe, c’est terrible », déplore Azzedine Taïbi, qui n’a pas manqué de mots durs contre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Ce dernier se voit reprocher le comportement qu’il a adopté après l’assassinat, notamment de ne pas avoir contacter la famille du défunt tôt après le drame. « Aboubakar Cissé était en situation irrégulière, c'est difficile de retrouver la famille », s’était-il alors justifié.
« C’est tout à votre honneur d’avoir refusé cette invitation (voulue par le ministre le 5 mai, jour du rapatriement du corps vers le Mali, ndlr) de ce personnage qui fait honte à notre pays, honte à une République que nous souhaitons fraternelle, juste, solidaire, inclusive et qui respecte tous ses enfants, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas aujourd’hui », a fustigé le maire.
« Aboubakar a sa place ici, à Stains, dans ce mur en plein centre-ville, près du marché, parce que pour nous, il est important que les gens comprennent que ce qui s’est passé est intolérable dans notre pays (…). Ce drame nous concerne tous et toutes ici, à Stains. Parce qu’aujourd’hui, c’est Aboubakar mais demain, cela peut être un de nos enfants, un des jeunes de nos quartiers, qui pourrait subir le même sort », alerte l’édile.
« Encore aujourd’hui, malheureusement, certains ont encore du mal à qualifier cet acte comme islamophobe, c’est terrible », déplore Azzedine Taïbi, qui n’a pas manqué de mots durs contre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Ce dernier se voit reprocher le comportement qu’il a adopté après l’assassinat, notamment de ne pas avoir contacter la famille du défunt tôt après le drame. « Aboubakar Cissé était en situation irrégulière, c'est difficile de retrouver la famille », s’était-il alors justifié.
« C’est tout à votre honneur d’avoir refusé cette invitation (voulue par le ministre le 5 mai, jour du rapatriement du corps vers le Mali, ndlr) de ce personnage qui fait honte à notre pays, honte à une République que nous souhaitons fraternelle, juste, solidaire, inclusive et qui respecte tous ses enfants, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas aujourd’hui », a fustigé le maire.
« Aboubakar a sa place ici, à Stains, dans ce mur en plein centre-ville, près du marché, parce que pour nous, il est important que les gens comprennent que ce qui s’est passé est intolérable dans notre pays (…). Ce drame nous concerne tous et toutes ici, à Stains. Parce qu’aujourd’hui, c’est Aboubakar mais demain, cela peut être un de nos enfants, un des jeunes de nos quartiers, qui pourrait subir le même sort », alerte l’édile.
Une émotion palpable durant la cérémonie
A ses côtés, Aminata Konaté-Boune a fait valoir, au nom de la famille d’Aboubakar Cissé, sa détermination à obtenir justice. « Aujourd’hui, on va rentrer dans le temps judiciaire, ce temps long, et c’est ce temps où il va falloir être endurant et constant. C’est à ce moment-là où la famille aura besoin de vous parce que le temps médiatique s’évapore très très vite », a-t-elle signalé.
L’émotion était palpable au cours de l'hommage, notamment lorsque les parents de la victime ont pris la parole. Au téléphone depuis Bamako, ils ont salué l’assistance et ont déclaré s’en remettre aussi bien à Dieu qu’à la justice française. « Rien ne ramènera Aboubakar, mais la justice devra être menée », « une des conditions pour parvenir à faire son deuil », ont fait part des parents qui se disent très touchés par le grand élan de solidarité à leur égard depuis le jour du drame.
« La famille compte vraiment sur vous pour continuer à mener ce combat parce que c’est un combat juste qu’on mène pour nos enfants, pour tous les Aboubakar qui ne demandent qu’à vivre dignement, dans le respect de la République. Une République qui permet de vivre sa foi en toute dignité et en toute liberté », a assuré Aminata Konaté-Boune. La famille réclame toujours que l’affaire soit prise en charge par le Parquet national antiterroriste (Pnat). Son meurtrier présumé, Olivier Hadzovic, est poursuivi à ce stade par le tribunal de Nîmes pour « assassinat à raison de la race ou de la religion ».
Lire aussi :
A Paris et en province, des milliers de manifestants dans les rues pour dire stop à l'islamophobie
Assassinat d'Aboubakar Cissé à la mosquée : le suspect mis en examen, le point sur l'affaire
Une dernière prière pour Aboubakar Cissé à la Grande Mosquée de Paris, un « crime terroriste » dénoncé
Meurtre islamophobe à La Grand-Combe : l'appel solennel de responsables musulmans à « un sursaut républicain »
Face à la stigmatisation des musulmans, les exigences des acteurs du Forum de l'islam de France à Bruno Retailleau
Après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, « nous avons demandé au président de mettre un terme à la stigmatisation systématique des musulmans »
Après l'attaque islamophobe à La Grand-Combe, Emmanuel Macron à l'écoute des musulmans de France
L'Etat français appelé à reconnaître l'islamophobie comme « une menace majeure pour notre République »
Et aussi :
Aboubakar Cissé : Il y va de la survie de notre République que de lutter contre la haine des musulmans
Islamophobie : dépasser la querelle sémantique pour concentrer les efforts sur la lutte contre la violence antimusulmane
En banalisant l’islamophobie, c’est la République elle-même qui est attaquée dans ce qu’elle a de plus précieux
L’émotion était palpable au cours de l'hommage, notamment lorsque les parents de la victime ont pris la parole. Au téléphone depuis Bamako, ils ont salué l’assistance et ont déclaré s’en remettre aussi bien à Dieu qu’à la justice française. « Rien ne ramènera Aboubakar, mais la justice devra être menée », « une des conditions pour parvenir à faire son deuil », ont fait part des parents qui se disent très touchés par le grand élan de solidarité à leur égard depuis le jour du drame.
« La famille compte vraiment sur vous pour continuer à mener ce combat parce que c’est un combat juste qu’on mène pour nos enfants, pour tous les Aboubakar qui ne demandent qu’à vivre dignement, dans le respect de la République. Une République qui permet de vivre sa foi en toute dignité et en toute liberté », a assuré Aminata Konaté-Boune. La famille réclame toujours que l’affaire soit prise en charge par le Parquet national antiterroriste (Pnat). Son meurtrier présumé, Olivier Hadzovic, est poursuivi à ce stade par le tribunal de Nîmes pour « assassinat à raison de la race ou de la religion ».
Lire aussi :
A Paris et en province, des milliers de manifestants dans les rues pour dire stop à l'islamophobie
Assassinat d'Aboubakar Cissé à la mosquée : le suspect mis en examen, le point sur l'affaire
Une dernière prière pour Aboubakar Cissé à la Grande Mosquée de Paris, un « crime terroriste » dénoncé
Meurtre islamophobe à La Grand-Combe : l'appel solennel de responsables musulmans à « un sursaut républicain »
Face à la stigmatisation des musulmans, les exigences des acteurs du Forum de l'islam de France à Bruno Retailleau
Après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, « nous avons demandé au président de mettre un terme à la stigmatisation systématique des musulmans »
Après l'attaque islamophobe à La Grand-Combe, Emmanuel Macron à l'écoute des musulmans de France
L'Etat français appelé à reconnaître l'islamophobie comme « une menace majeure pour notre République »
Et aussi :
Aboubakar Cissé : Il y va de la survie de notre République que de lutter contre la haine des musulmans
Islamophobie : dépasser la querelle sémantique pour concentrer les efforts sur la lutte contre la violence antimusulmane
En banalisant l’islamophobie, c’est la République elle-même qui est attaquée dans ce qu’elle a de plus précieux