Dans sa lutte contre la traite des êtres humains et l'esclavage moderne, une ONG britannique musulmane a signé le 18 juillet un partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le cadre de son Fonds philanthropique islamique, lancée plus tôt cette année 2025. Zoom sur cette initiative qui entend encourager les musulmans à flécher leurs dons religieux en faveur des causes défendues par l'OIM.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l'ONG britannique Muslim Charity ont signé en ce mois de juillet à Genève, en Suisse, un protocole d'accord concrétisé par le versement d’un million de dollars pour « soutenir les efforts mondiaux visant à mettre fin à la traite des êtres humains et à l'esclavage moderne ». Il s’agit du premier partenariat formalisé avec l'OIM dans le cadre de son Fonds philanthropique islamique, lancée en février 2025, avant le début du mois du Ramadan. Cette initiative, qui rappelle celle mise en place par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), vise à utiliser les dons caritatifs islamiques comme la zakat afin de venir en aide aux communautés touchées par les déplacements, la traite et d'autres formes de vulnérabilité.
Le partenariat avec Muslim Charity « reflète un engagement commun à défendre la dignité humaine et la justice », a fait savoir Mohammed Abdiker, chef de cabinet de l'OIM. « En fléchant les dons d'origine religieuse vers les initiatives mondiales visant à mettre fin à l'exploitation, nous répondons à des besoins urgents, et nous nous engageons sur la voie d’un changement durable. La solidarité peut se traduire par des actions concrètes pour ceux qui vivent dans l'ombre des conflits, de la pauvreté et des déplacements et le Fonds philanthropique islamique en est un parfait exemple. »
Selon l’OIM, quelque 50 millions de personnes vivent dans des conditions d'esclavage moderne à travers le monde. « Les enfants représentent près d'un tiers des victimes de la traite, tandis que la majorité des personnes prisonnières de ce système sont victimes de travail forcé et d'exploitation sexuelle », appuie l’organisation, qui s’inquiète de l’aggravation du fléau en raison des conflits, des crises climatiques et de l'instabilité économique.
Le partenariat avec Muslim Charity « reflète un engagement commun à défendre la dignité humaine et la justice », a fait savoir Mohammed Abdiker, chef de cabinet de l'OIM. « En fléchant les dons d'origine religieuse vers les initiatives mondiales visant à mettre fin à l'exploitation, nous répondons à des besoins urgents, et nous nous engageons sur la voie d’un changement durable. La solidarité peut se traduire par des actions concrètes pour ceux qui vivent dans l'ombre des conflits, de la pauvreté et des déplacements et le Fonds philanthropique islamique en est un parfait exemple. »
Selon l’OIM, quelque 50 millions de personnes vivent dans des conditions d'esclavage moderne à travers le monde. « Les enfants représentent près d'un tiers des victimes de la traite, tandis que la majorité des personnes prisonnières de ce système sont victimes de travail forcé et d'exploitation sexuelle », appuie l’organisation, qui s’inquiète de l’aggravation du fléau en raison des conflits, des crises climatiques et de l'instabilité économique.
Un jalon important dans le développement du Fonds philanthropique islamique
L'association Muslim Charity, par la voix de son directeur des programmes et de la politique, Irfan Rajput, s'est déclarée, pour sa part, « engagée à combattre les causes profondes et les conséquences de l'esclavage moderne et de la traite des êtres humains », au nom de la défense de la dignité humaine à laquelle l’islam est attaché. « Grâce à ce partenariat avec l'OIM, nous faisons appel à la compassion et à la générosité de la communauté musulmane pour aider à libérer les personnes victimes d'exploitation et leur rendre leurs droits, leur dignité et leurs possibilités d’avenir », souligne-t-il.
La collaboration avec Muslim Charity marque, pour l’OIM, « une étape importante dans l’utilisation de financements sociaux islamiques pour protéger les populations vulnérables et défendre leurs droits ». Elle aidera aussi l'OIM dans son travail en Afghanistan, « où le soutien est principalement axé sur le renforcement de la résilience des communautés et sur l'amélioration de l'accès aux services essentiels pour les populations déplacées et rapatriées ».
Au cours de la première année d’existence du Fonds, la priorité affichée de l'OIM est d'apporter une réponse d’urgence au Soudan « en fournissant de l’aide en espèces aux familles en situation de déplacement, aux personnes bloquées aux frontières et aux communautés qui ont un besoin urgent d’aide humanitaire ». La guerre civile au Soudan, largement sous-médiatisée, a provoqué depuis avril 2023 une crise humanitaire sans précédent. En deux ans de conflit, près de 13 millions de personnes ont été déplacées de force de leur foyer dont 8,5 millions à l'intérieur du pays, tandis que 30 millions ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, souligne l'ONU
« Avec les crises complexes d’aujourd’hui qui entraînent le déplacement d’un nombre record de personnes et causent des souffrances incommensurables, il est essentiel de mettre à profit la charité islamique pour aider à atténuer les souffrances, donner aux communautés les moyens de se reconstruire et de prospérer, et protéger la dignité des personnes dans le besoin », avait alors déclaré Amy Pope, directrice générale de l’OIM, lors de la création du Fonds philanthropique islamique, qu’elle perçoit comme « un moyen de nous aider à engager les musulmans du monde entier » dans le travail que mène cette agence de l’ONU.
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