La mort est partout à Gaza. Les habitants de l'enclave palestinienne continuent, au cœur de l'été, de subir les attaques d'une armée israélienne en roue libre au nom de la lutte contre le terrorisme. Parmi ses dernières victimes figurent des journalistes et non des moindres.
C’est un terrible coup qui vient d'être porté au journalisme à Gaza. L’équipe d’Al Jazeera a été décimée au cours d’une frappe israélienne dans la nuit de dimanche 10 août à lundi 11 août. Figure parmi les morts le reporter vedette, Anas Al-Sharif, bien connu des téléspectateurs de la chaîne qatarie. A 28 ans, il a malheureusement fait son entrée dans la trop longue liste des personnes tuées par l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne, dévastée par près de deux ans de guerre.
Des journalistes également : plus de 250 professionnels de l’information sont morts depuis octobre 2023 des suites d’attaques israéliennes perpétrées en toute impunité jusqu’à présent. Une manière pour le gouvernement de Benjamin Netanyahou d’intensifier le black-out informationnel qu’elle a imposé sur la région pour mieux se soustraire aux crimes de guerre qui lui sont imputés, à l’heure où un plan d’occupation de Gaza a été validé par le cabinet de sécurité israélien. Al-Jazeera, interdite en Israël depuis mai 2024, est en effet l’une des rares chaînes à assurer une présence en continu dans le territoire palestinien.
Des journalistes également : plus de 250 professionnels de l’information sont morts depuis octobre 2023 des suites d’attaques israéliennes perpétrées en toute impunité jusqu’à présent. Une manière pour le gouvernement de Benjamin Netanyahou d’intensifier le black-out informationnel qu’elle a imposé sur la région pour mieux se soustraire aux crimes de guerre qui lui sont imputés, à l’heure où un plan d’occupation de Gaza a été validé par le cabinet de sécurité israélien. Al-Jazeera, interdite en Israël depuis mai 2024, est en effet l’une des rares chaînes à assurer une présence en continu dans le territoire palestinien.
Une communauté internationale qui tarde toujours à sanctionner
Alors que l’inhumation des six journalistes tués ce weekend s’est tenue lundi 11 août, les autorités israéliennes ont revendiqué l’assassinat d’Anas Al-Sharif en le présentant comme un « terroriste » affilié au Hamas. Une accusation qui vise à délégitimer le rude travail mené par les journalistes palestiniens et qui fait bondir les organisations de défense des droits humains de même que celles qui défendent les droits des journalistes dont Reporters sans frontières (RSF). Celle-ci a dénoncé « avec force et colère le meurtre de six professionnels des médias par l’armée israélienne, perpétré sous couvert, une fois encore, d’accusations de terrorisme contre un journaliste ». Cette énième attaque « reproduit un procédé déjà employé contre des journalistes d’Al Jazeera » le 31 juillet 2024 lorsque l’armée israélienne avait tué les reporters Ismail al-Ghoul et Rami al-Rifi « dans une frappe ciblée et revendiquée ».
Pour Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, « il faut de toute urgence mettre un terme à ce massacre et à la stratégie de blackout médiatique d’Israël, destinée à masquer les crimes commis par son armée, depuis plus de 21 mois, dans l’enclave palestinienne assiégée et affamée ». « La communauté internationale ne peut plus fermer les yeux et doit réagir et faire cesser cette impunité », a-t-il martelé, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir d’urgence « sur le fondement de la résolution 2222 de 2015 sur la protection des journalistes en période de conflit armé afin de stopper ce carnage ».
Entre-temps, la famine fait des ravages à Gaza. Les multiples alertes lancées par l’ONU et les ONG ne suffisent pas à faire plier Israël, toujours soutenu par son allié américain. Celles lancées par l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie ou encore le Japon non plus : ils ont dénoncé, mardi 12 août, une crise humanitaire atteignant des « niveaux inimaginables ». « Une famine se produit sous nos yeux. Une action urgente est nécessaire pour stopper et inverser cette situation », ont-ils déploré dans une déclaration signée par 24 pays. Si les critiques internationales s’intensifient ces dernières semaines contre Israël, des sanctions à la hauteur des horreurs en cours tardent toujours à être mises en place ou ne serait-ce même qu’envisagées par nombre de pays, y compris européens. Au grand dam du peuple palestinien et des défenseurs de leurs droits toujours plus en colère face à l'inaction.
Lire aussi :
Silence, on tue à Gaza : le permis de tuer donné à Israël dénoncé par Pascal Boniface
Gaza : nous refusons le silence — Tribune des étudiants en journalisme mobilisés
Nous, journalistes français, il est de notre devoir de manifester notre solidarité avec nos collègues palestiniens
Pour Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, « il faut de toute urgence mettre un terme à ce massacre et à la stratégie de blackout médiatique d’Israël, destinée à masquer les crimes commis par son armée, depuis plus de 21 mois, dans l’enclave palestinienne assiégée et affamée ». « La communauté internationale ne peut plus fermer les yeux et doit réagir et faire cesser cette impunité », a-t-il martelé, appelant le Conseil de sécurité des Nations unies à se réunir d’urgence « sur le fondement de la résolution 2222 de 2015 sur la protection des journalistes en période de conflit armé afin de stopper ce carnage ».
Entre-temps, la famine fait des ravages à Gaza. Les multiples alertes lancées par l’ONU et les ONG ne suffisent pas à faire plier Israël, toujours soutenu par son allié américain. Celles lancées par l’Union européenne, la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie ou encore le Japon non plus : ils ont dénoncé, mardi 12 août, une crise humanitaire atteignant des « niveaux inimaginables ». « Une famine se produit sous nos yeux. Une action urgente est nécessaire pour stopper et inverser cette situation », ont-ils déploré dans une déclaration signée par 24 pays. Si les critiques internationales s’intensifient ces dernières semaines contre Israël, des sanctions à la hauteur des horreurs en cours tardent toujours à être mises en place ou ne serait-ce même qu’envisagées par nombre de pays, y compris européens. Au grand dam du peuple palestinien et des défenseurs de leurs droits toujours plus en colère face à l'inaction.
Lire aussi :
Silence, on tue à Gaza : le permis de tuer donné à Israël dénoncé par Pascal Boniface
Gaza : nous refusons le silence — Tribune des étudiants en journalisme mobilisés
Nous, journalistes français, il est de notre devoir de manifester notre solidarité avec nos collègues palestiniens