Accusé d’avoir simulé une violente agression lors d’une conférence autour de la question palestinienne, à la lumière de la tragédie à Gaza, un conseiller municipal de Romainville, en Seine-Saint-Denis, a démissionné de son mandat, a-t-on appris lundi 4 novembre. Kévin Cohen a été filmé le 6 octobre à Pantin en train de faire semblant d’être frappé par des militants pro-palestiniens.
Militant de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), l’élu était présent avec d’autres camarades à la conférence pour perturber l’événement organisé par le collectif Urgence Palestine et Paroles d'honneur. « On me tape », a-t-il hurlé au milieu des militants vers lesquels il a délibérément glissé. « On ne te tape pas, il n'y a personne qui te tape », a notamment répondu une personne avant l’évacuation du perturbateur et de ses amis.
La vidéo (plus bas) a très rapidement fait le buzz et le militant a été reconnu par des habitants et des élus de Romainville, mettant dans l’embarras la majorité municipale à laquelle Kevin Cohen appartenait jusqu’à fin octobre.
Militant de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), l’élu était présent avec d’autres camarades à la conférence pour perturber l’événement organisé par le collectif Urgence Palestine et Paroles d'honneur. « On me tape », a-t-il hurlé au milieu des militants vers lesquels il a délibérément glissé. « On ne te tape pas, il n'y a personne qui te tape », a notamment répondu une personne avant l’évacuation du perturbateur et de ses amis.
La vidéo (plus bas) a très rapidement fait le buzz et le militant a été reconnu par des habitants et des élus de Romainville, mettant dans l’embarras la majorité municipale à laquelle Kevin Cohen appartenait jusqu’à fin octobre.
A genocide supporter disrupted a pro-Palestine conference in Paris by screaming loud and pretending to have been assaulted, playing the victim when no one touched him. pic.twitter.com/Z4wGtYXu5p
— PALESTINE ONLINE 🇵🇸 (@OnlinePalEng) October 7, 2024
La vidéo « a suscité une réaction légitime d’incompréhension et d’indignation au sein de notre ville », a fait savoir la mairie dans un communiqué en date du 31 octobre. « En tant que Maire, j’ai fait le choix réfléchi de ne pas réagir immédiatement dans l’urgence des réseaux sociaux, souvent sources de surenchère et d’émotions exacerbées », a indiqué François Dechy.
Avec Kevin Cohen, « nous avons convenu que l’action qu’il avait menée n’était pas compatible avec ses devoirs et ses responsabilités d’élu municipal ». Le maire affirme que l’ex-élu, « fatigué par la violence qu’il a subie sur les réseaux sociaux et conscient de l’émotion que ses actions ont pu provoquer », a exprimé « ses regrets » et a présenté « ses excuses ».
Le maire a salué « le courage de sa décision, prise dans un esprit de respect et de considération pour les Romainvilloises et Romainvillois heurtés par cette séquence ». Et d’affirmer que « notre communauté, multiculturelle et multireligieuse, regroupe des citoyens de toutes confessions et convictions qui cohabitent en harmonie. Cette diversité est une richesse précieuse, mais également fragile. (…) Dans un tel contexte, nos paroles et nos actions peuvent avoir un impact profond, qu’il ne faut jamais sous-estimer. Au-delà de nos positions politiques, notre premier rôle est de préserver la concorde locale et d’œuvrer inlassablement pour le dialogue et la paix. »
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Le maire a salué « le courage de sa décision, prise dans un esprit de respect et de considération pour les Romainvilloises et Romainvillois heurtés par cette séquence ». Et d’affirmer que « notre communauté, multiculturelle et multireligieuse, regroupe des citoyens de toutes confessions et convictions qui cohabitent en harmonie. Cette diversité est une richesse précieuse, mais également fragile. (…) Dans un tel contexte, nos paroles et nos actions peuvent avoir un impact profond, qu’il ne faut jamais sous-estimer. Au-delà de nos positions politiques, notre premier rôle est de préserver la concorde locale et d’œuvrer inlassablement pour le dialogue et la paix. »
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