La chronique de Merwane Benlazar sur le plateau de l’émission C à Vous aurait tout à fait pu passer inaperçue. Seulement voilà, son apparence physique, son bonnet et sa barbe ont donné une autre dimension à son premier passage télévisé le 31 janvier dernier au cours duquel il n’a absolument pas été question d’islam ou de religion mais, entre autres sujets, de Ligue des Champions. L’humoriste, tout sourire, avait réussi à faire rire l’équipe en plateau. Il a néanmoins très vite essuyé une vague de messages racistes et haineux. D’anciens tweets ont également été déterrés afin de le discréditer.
La polémique a enflé après un tweet de l’eurodéputée Nathalie Loiseau qui, principalement sur la base de l’apparence physique et vestimentaire de Merwane Benlazar, a écrit : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? » « Le bonnet de la discorde. De la marque islamiste Zara fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant... », avait répondu ironiquement le chroniqueur sur Instagram en affichant son bonnet.
La polémique a enflé après un tweet de l’eurodéputée Nathalie Loiseau qui, principalement sur la base de l’apparence physique et vestimentaire de Merwane Benlazar, a écrit : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? » « Le bonnet de la discorde. De la marque islamiste Zara fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant... », avait répondu ironiquement le chroniqueur sur Instagram en affichant son bonnet.
La réponse de Rachida Dati
L’affaire a été évoquée, mercredi 5 février, au Sénat par la sénatrice (UDI) Nathalie Goulet. « Si l’habit ne fait pas le moine, reconnaissons que le propos fait le salafiste. Comment peut-on participer avec l’argent du contribuable à normaliser les idées que véhicule ce personnage ? », a-t-elle affirmé, en citant un ancien tweet de Merwane Benlazar disant que « la place de la femme est à la demeure auprès de ton père, crains ton Seigneur ». Des propos dont le contexte n’a pas pu être vérifié, l’accès au compte X de l’humoriste étant aujourd’hui restreint. Par ailleurs, la jeune femme a qui Merwane Benlazar répondait de la sorte a fait savoir, selon le Huff Post, qu’il s’agissait d’ironie et non d’une vraie remontrance basée sur une pratique religieuse.
Interpellée à ce sujet, la ministre de la Culture Rachida Dati a répondu en annonçant que la nouvelle recrue de France 5 n’apparaîtra « plus à l’écran ». « Y avait-il quelque chose de répréhensible dans la chronique ? Non. L’Arcom n’a donc pas à être saisi », a-t-elle d’abord indiqué, en réponse à une Nathalie Goulet qui dénonçait « le silence assourdissant de l’Arcom ». Si « le recrutement des chroniqueurs, des journalistes, révèle d’abord du libre choix de l’antenne et des producteurs », la ministre a affirmé que « des propos scandaleux » ont été tenus par l’humoriste, sans préciser lesquels. Et d’annoncer alors que « France Télévisions en a tiré les conclusions et il ne sera plus à l’écran ».
Par ailleurs, a-t-elle tenu à déclarer à l'hémicycle, « l’apparence, le physique, la tenue vestimentaire ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement ». Elle a aussi dénoncé « le bruit important des dérives et des dérapages ».
Selon l’AFP, le groupe Mediawan, producteur de l’émission, et France Télévisions ont précisé que sa participation n’était de toute façon prévue que pour un seul numéro. L’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (AJAR) a dénoncé une « campagne islamophobe » à l’encontre de Merwane Benlazar. « Lancée par des militants et médias d'extrême droite et relayée par des élus comme la députée européenne du parti Horizons Nathalie Loiseau, elle repose sur une assimilation raciste à l’islamisme liée à l'apparence physique de la personne ciblée, un homme perçu comme musulman », s'est-elle expliquée sur X. Merwane Benlazar, qui chronique toujours sur France Inter, n’a pas réagi à l’annonce de Rachida Dati. Il a néanmoins pu compter sur le soutien de plusieurs humoristes dont Laura Felpin, Paul Mirabel ou encore Guillaume Meurice.
Interpellée à ce sujet, la ministre de la Culture Rachida Dati a répondu en annonçant que la nouvelle recrue de France 5 n’apparaîtra « plus à l’écran ». « Y avait-il quelque chose de répréhensible dans la chronique ? Non. L’Arcom n’a donc pas à être saisi », a-t-elle d’abord indiqué, en réponse à une Nathalie Goulet qui dénonçait « le silence assourdissant de l’Arcom ». Si « le recrutement des chroniqueurs, des journalistes, révèle d’abord du libre choix de l’antenne et des producteurs », la ministre a affirmé que « des propos scandaleux » ont été tenus par l’humoriste, sans préciser lesquels. Et d’annoncer alors que « France Télévisions en a tiré les conclusions et il ne sera plus à l’écran ».
Par ailleurs, a-t-elle tenu à déclarer à l'hémicycle, « l’apparence, le physique, la tenue vestimentaire ne doivent pas disqualifier sans aucun fondement ». Elle a aussi dénoncé « le bruit important des dérives et des dérapages ».
Selon l’AFP, le groupe Mediawan, producteur de l’émission, et France Télévisions ont précisé que sa participation n’était de toute façon prévue que pour un seul numéro. L’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (AJAR) a dénoncé une « campagne islamophobe » à l’encontre de Merwane Benlazar. « Lancée par des militants et médias d'extrême droite et relayée par des élus comme la députée européenne du parti Horizons Nathalie Loiseau, elle repose sur une assimilation raciste à l’islamisme liée à l'apparence physique de la personne ciblée, un homme perçu comme musulman », s'est-elle expliquée sur X. Merwane Benlazar, qui chronique toujours sur France Inter, n’a pas réagi à l’annonce de Rachida Dati. Il a néanmoins pu compter sur le soutien de plusieurs humoristes dont Laura Felpin, Paul Mirabel ou encore Guillaume Meurice.