Des mots... aux actes ? Alors qu’Israël intensifie ses attaques et annonce, par la voix de son Premier ministre Benjamin Netanyahou, son intention de prendre le contrôle de tout le territoire de Gaza, les dirigeants de la France, du Royaume-Uni et du Canada ont fait, lundi 19 mai, une déclaration commune fustigeant « l'extension des opérations militaires israéliennes ».
« Le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable. L'annonce faite hier par Israël d'autoriser l'entrée d'une quantité minimale de nourriture dans la bande de Gaza est tout à fait insuffisante », ont indiqué Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney, réclament d’Israël un cessez-le-feu et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Alors que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’alarme de l’état de famine dans l’enclave, « le refus du gouvernement israélien d'apporter une aide humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable ».
« Israël a subi un attentat atroce le 7 octobre. Nous avons toujours soutenu le droit d'Israël à défendre les Israéliens contre le terrorisme. Mais cette escalade est totalement disproportionnée. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses. Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse », signifient les dirigeants, qui s’opposent aussi « à toute tentative d'expansion des colonies en Cisjordanie ».
« Seuls un cessez-le-feu, la libération de tous les otages restants et une solution politique à long terme offrent le meilleur espoir de mettre fin à l'agonie des otages et de leurs familles, d'alléger les souffrances des civils à Gaza, de mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza et d'ouvrir la voie à une solution à deux États », plaident-ils, se disant « déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États ».
Le Premier ministre israélien, qui a indiqué que « pour réussir, il faut agir de manière à ce qu’on ne nous arrête pas », a estimé que les trois dirigeants offrent, à travers leur déclaration, une « immense récompense » au Hamas. « En demandant à Israël de mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits, et en exigeant un État palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre », a jugé Benjamin Netanyahou.
En parallèle, 22 pays dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie ont exigé d’Israël une « reprise complète de l’aide à Gaza, immédiatement », demandant qu’elle soit organisée par les Nations unies et les ONG. Après deux mois d’un blocus total, seuls neuf camions d'aide humanitaire ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza lundi 19 mai alors qu’il faudrait quotidiennement des centaines pour faire face au drame humanitaire en cours.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a de nouveau dénoncé, lundi 19 mai, un plan « génocidaire », « filmé en temps réel, perpétré en toute impunité ». « Une punition collective infligée dans un silence glaçant, complice ou résigné, des grandes puissances », a-t-il appuyé. « La violence extrême exercée à Gaza évoque les pages les plus sombres de notre Histoire. Elle révèle aussi la gravité de la trahison de celles et ceux qui, dans notre pays, refusent de condamner ces crimes. (…) Face à cette barbarie, il faut agir. Il est temps pour la France et pour l’Union européenne de prendre des mesures concrètes et courageuses » comme « reconnaître sans délai l’État de Palestine », « suspendre les accords d’association avec Israël », « imposer des sanctions économiques et diplomatiques fortes, afin de faire pression sur un gouvernement qui poursuit, sans dissimuler ses intentions, un programme de colonisation et de déportation ».
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« Israël a subi un attentat atroce le 7 octobre. Nous avons toujours soutenu le droit d'Israël à défendre les Israéliens contre le terrorisme. Mais cette escalade est totalement disproportionnée. Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses. Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse », signifient les dirigeants, qui s’opposent aussi « à toute tentative d'expansion des colonies en Cisjordanie ».
« Seuls un cessez-le-feu, la libération de tous les otages restants et une solution politique à long terme offrent le meilleur espoir de mettre fin à l'agonie des otages et de leurs familles, d'alléger les souffrances des civils à Gaza, de mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza et d'ouvrir la voie à une solution à deux États », plaident-ils, se disant « déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États ».
Le Premier ministre israélien, qui a indiqué que « pour réussir, il faut agir de manière à ce qu’on ne nous arrête pas », a estimé que les trois dirigeants offrent, à travers leur déclaration, une « immense récompense » au Hamas. « En demandant à Israël de mettre fin à une guerre défensive pour notre survie avant que les terroristes du Hamas à notre frontière ne soient détruits, et en exigeant un État palestinien, les dirigeants de Londres, Ottawa et Paris offrent une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre », a jugé Benjamin Netanyahou.
En parallèle, 22 pays dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie ont exigé d’Israël une « reprise complète de l’aide à Gaza, immédiatement », demandant qu’elle soit organisée par les Nations unies et les ONG. Après deux mois d’un blocus total, seuls neuf camions d'aide humanitaire ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza lundi 19 mai alors qu’il faudrait quotidiennement des centaines pour faire face au drame humanitaire en cours.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a de nouveau dénoncé, lundi 19 mai, un plan « génocidaire », « filmé en temps réel, perpétré en toute impunité ». « Une punition collective infligée dans un silence glaçant, complice ou résigné, des grandes puissances », a-t-il appuyé. « La violence extrême exercée à Gaza évoque les pages les plus sombres de notre Histoire. Elle révèle aussi la gravité de la trahison de celles et ceux qui, dans notre pays, refusent de condamner ces crimes. (…) Face à cette barbarie, il faut agir. Il est temps pour la France et pour l’Union européenne de prendre des mesures concrètes et courageuses » comme « reconnaître sans délai l’État de Palestine », « suspendre les accords d’association avec Israël », « imposer des sanctions économiques et diplomatiques fortes, afin de faire pression sur un gouvernement qui poursuit, sans dissimuler ses intentions, un programme de colonisation et de déportation ».
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