A L'Hôpital, une salle de prière de musulmane fermée au public dévastée et profanée

Par Lina Farelli, le 28/05/2025

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Des faits d’une grande gravité ont été signalés dimanche 25 mai à L’Hôpital, en Moselle. Une salle de prière musulmane de cette petite commune de Lorraine a été saccagée et profanée. Des exemplaires du Coran ont été jetés à terre et souillés d’urine, des insultes et des croix gammées taguées sur les murs, des mobiliers détruits ou volés… entre autres dégâts importants.

Le lieu, qui appartient à l’Association mosellane pour l’intégration des peuples méditerranéens (AMIPM), servait à la communauté musulmane mais était fermé au public depuis 2021 pour des travaux de mise en conformité. Il n’empêche que les responsables de l’association, qui n’avaient pas mis les pieds dans le bâtiment depuis trois semaines selon Le Républicain Lorrain, sont choqués par de tels actes qui rendent le lieu totalement méconnaissable.

Des pneus, des bouteilles de gaz et des bidons d’essence ont également été retrouvés sur place, laissant supposer que les auteurs des dégradations souhaitaient y mettre le feu. Une plainte a été déposée. Le maire de L’Hôpital, Emmanuel Schuler, a condamné « un acte inadmissible et intolérable ». Pour Tristan Atmania, conseiller municipal de Saint-Avold, proche de L’Hôpital, il s’agit d’un acte « raciste indigne, irrespectueux et contraire aux lois et aux valeurs de la République frappe au cœur de notre vivre-ensemble ». « Seule une réponse ferme et exemplaire de nos institutions permettra de réaffirmer notre attachement aux valeurs républicaines et à la solidarité citoyenne », a-t-il déclaré.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé, mercredi 28 mai, son indignation face à une attaque « ignoble » qui constitue « une atteinte grave non seulement à un lieu sacré pour les musulmans, mais aussi aux principes fondamentaux de la République dont la liberté de culte ». « Face à la recrudescence alarmante des actes islamophobes dont ceux visant les lieux de culte musulmans », le CFCM réitère « son appel à la vigilance maximale de l’ensemble des responsables religieux, et demande aux pouvoirs publics de renforcer les dispositifs de protection autour de ces lieux ».

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