Poursuivi pour « apologie du terrorisme » après des publications sur X liées au Hamas, le politologue François Burgat a été relaxé, mercredi 28 mai, par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence.
L’affaire est partie d’un post daté de janvier 2024. L’ancien directeur de recherches au CNRS avait partagé un communiqué du Hamas en écho à la publication d’une enquête du New York Times sur les violences sexuelles commis lors des attaques du 7-Octobre en Israël. Le mouvement islamiste palestinien, qui avait rejeté les accusations de viols, avait dénoncé une « tentative sioniste de diaboliser la résistance » du « peuple palestinien ». « Nos combattants sont des combattants de la liberté et de la dignité et ne peuvent pas commettre des actes aussi honteux », avait encore affirmé le Hamas.
En réponse à des internautes offusqués par ce partage, François Burgat avait écrit avoir « infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’Etat d’Israël ». Auprès de Libération, le politologue avait persisté et signé : « Ce n’est pas parce que je dois reconnaître qu’il y a eu un mouvement de nature terroriste le 7 octobre que je dois criminaliser le mouvement de libération de la Palestine. »
Une plainte avait été déposée par l’Organisation juive européenne (OJE), une association fondée en 2014 qui multiplie depuis près deux ans les dépôts de plainte pour « apologie du terrorisme » au nom de la lutte contre l’antisémitisme « sous toutes ses formes », y compris « l’antisionisme » à ses yeux. Au cours de son procès en avril dernier, le ministère public avait requis contre François Burgat huit mois de prison avec sursis, 4 000 euros d'amende, deux ans d'inéligibilité et la suspension de son compte X pour six mois. Le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence a vu les choses autrement. Le parquet a dix jours pour faire appel de la décision. « Que cette relaxe en appelle d’autres », a plaidé sur X un des avocats de François Burgat, Me Rafik Chekkat.
L’affaire est partie d’un post daté de janvier 2024. L’ancien directeur de recherches au CNRS avait partagé un communiqué du Hamas en écho à la publication d’une enquête du New York Times sur les violences sexuelles commis lors des attaques du 7-Octobre en Israël. Le mouvement islamiste palestinien, qui avait rejeté les accusations de viols, avait dénoncé une « tentative sioniste de diaboliser la résistance » du « peuple palestinien ». « Nos combattants sont des combattants de la liberté et de la dignité et ne peuvent pas commettre des actes aussi honteux », avait encore affirmé le Hamas.
En réponse à des internautes offusqués par ce partage, François Burgat avait écrit avoir « infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’Etat d’Israël ». Auprès de Libération, le politologue avait persisté et signé : « Ce n’est pas parce que je dois reconnaître qu’il y a eu un mouvement de nature terroriste le 7 octobre que je dois criminaliser le mouvement de libération de la Palestine. »
Une plainte avait été déposée par l’Organisation juive européenne (OJE), une association fondée en 2014 qui multiplie depuis près deux ans les dépôts de plainte pour « apologie du terrorisme » au nom de la lutte contre l’antisémitisme « sous toutes ses formes », y compris « l’antisionisme » à ses yeux. Au cours de son procès en avril dernier, le ministère public avait requis contre François Burgat huit mois de prison avec sursis, 4 000 euros d'amende, deux ans d'inéligibilité et la suspension de son compte X pour six mois. Le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence a vu les choses autrement. Le parquet a dix jours pour faire appel de la décision. « Que cette relaxe en appelle d’autres », a plaidé sur X un des avocats de François Burgat, Me Rafik Chekkat.