Le débat sémantique sur le mot « islamophobie » provoque des tensions au sein du Parti socialiste (PS). Des opposants au premier secrétaire Olivier Faure, à commencer par Nicolas Mayer-Rossignol, s'insurgent de la création en interne d'un « secrétariat national à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie », une mesure qui « marque un tournant préoccupant dans l’évolution de notre parti ». Leur problème : l'usage du dernier terme, qu'ils préfèrent voir disparaître au profit des expressions « racisme antimusulman », « haine antimusulmane » ou « musulmanophobie ».
« Nous, socialistes, continuons à refuser le terme d’islamophobie », ont-ils lancé dans une tribune parue dans Marianne dimanche 6 juillet. A leurs yeux, le mot serait « ambigu, politisé, et souvent détourné pour remettre en cause les fondements mêmes de notre pacte républicain ». Il validerait « les thèses d’une gauche identitaire et communautariste, qui dénature l’antiracisme et affaiblit la laïcité ». Une façon pour eux de tacler La France insoumise (LFI) avec qui ils refusent tout rapprochement.
« Nous combattons toutes les formes de racisme, et particulièrement la haine et les discriminations visant nos compatriotes de religion musulmane, réelle ou supposée », soulignent-ils. Mais « nous n’acceptons pas que la critique d’une religion soit assimilée à du racisme », poursuivent-ils, faisant fi du fait que le terme « islamophobie » s'est largement imposé dans le débat public pour parler des actes de haine et de discrimination envers les musulmans, ceci en y excluant le blasphème que la loi n'interdit pas en France.
Des élus socialistes ont laissé éclater leur colère après la parution de la tribune, à l'instar du maire d’Alfortville, Luc Carvounas. « Vous ne me représentez pas et moi socialiste j’assume le terme islamophobie. La lexicologie du printemps républicain n’est pas un argument politique à mes yeux », a-t-il lâché sur X.
« Moi, socialiste, je refuse de céder aux injonctions pseudo morales: quand un fidèle est assassiné dans une mosquée, c’est un acte islamophobe. Le nier revient à atténuer la gravité de l’acte. Il n’y a pas d’islamophobie d’Etat en France. Mais il y a de l’islamophobie », a assumé de dire le maire de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat.
« Le terme d’islamophobie est devenu le terme consacré pour parler des attaques contre les musulmans, toutes les institutions internationales l’utilisent », soulignait Olivier Faure en mai, comme le rappelle le HuffPost. Par ailleurs, les partisans de l’utilisation de l’expression rappellent à des signataires de la tribune qu'ils ont pu utiliser le terme récemment, comme le député Jérôme Guedj à l’occasion d'un rassemblement parisien en hommage à Aboubakar Cissé. Un nouveau débat sur les mots au détriment du débat nécessaire sur le fond du problème qui affecte aujourd'hui la composante musulmane française.
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« Nous combattons toutes les formes de racisme, et particulièrement la haine et les discriminations visant nos compatriotes de religion musulmane, réelle ou supposée », soulignent-ils. Mais « nous n’acceptons pas que la critique d’une religion soit assimilée à du racisme », poursuivent-ils, faisant fi du fait que le terme « islamophobie » s'est largement imposé dans le débat public pour parler des actes de haine et de discrimination envers les musulmans, ceci en y excluant le blasphème que la loi n'interdit pas en France.
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« Moi, socialiste, je refuse de céder aux injonctions pseudo morales: quand un fidèle est assassiné dans une mosquée, c’est un acte islamophobe. Le nier revient à atténuer la gravité de l’acte. Il n’y a pas d’islamophobie d’Etat en France. Mais il y a de l’islamophobie », a assumé de dire le maire de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat.
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