« Islamo-gauchisme » : le ministre de l’Enseignement supérieur réfute son existence dans les universités françaises

Par Lina Farelli, le 09/07/2025

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Il n’y a pas d'« islamo-gauchisme » à l’université. Ces propos tenus lundi 7 juillet sur LCP sont ceux du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste. « Ce terme-là n'existe pas, il n'est même pas bien défini », a-t-il appuyé.

En revanche, il a constaté la présence d'une « extrême droite plus forte qu'il y a une dizaine d'années » au sein des facultés, en réponse à ses yeux à « une extrême gauche qui est aussi devenue très forte ».

Il n'y a pas non plus un phénomène d'« entrisme des Frères musulmans », en tout cas « pas de manière structurée et visible », même si « on peut avoir des cas et évidemment, il faut être extrêmement ferme là-dessus ». Le ministre a précisé être « hyper vigilant » pour « vérifier que ce qui s’y passe est conforme au droit et à la loi et être systématiquement ferme quand il y a des débordements ».

Cette mise au point intervient quatre ans après le débat controversé lancé par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche d’alors, Frédérique Vidal. Celle-ci s'était mise le monde universitaire à dos en février 2021, après une polémique ayant ébranlé Sciences Po Grenoble, en affirmant que « l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et que l’université n’y est pas imperméable ». Elle avait alors promis de diligenter une enquête sur ce présumé phénomène, mais n'a jamais été commandée. Et son successeur n'est donc pas prêt de le faire.

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