La préfecture des Hauts-de-Seine a décidé en cette fin du mois de juillet de mettre en demeure la mosquée Omar du Sud de Bagneux, qui se voit reprocher des interventions récentes assurés par un éditeur au sein du lieu de culte. Mohamed Mehdaoui, à la tête d'une maison d'édition Madrass'Animée, a été condamné à une amende de 2 000 euros début juillet par le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir publié, indique le préfet dans un courrier du 17 juillet consulté par Europe 1, « des textes ou des illustrations qui présentent un danger pour la jeunesse et susceptibles d'inciter à la violence, en l'espèce en décrivant des scènes de torture ».
L’édifice religieux se voit ainsi menacé de sanctions administrative si ses responsables, qui n'avaient pas été conviés aux Assises territoriales de l'islam de France (ATIF) des Hauts-de-Seine le 1er juillet dernier, ne se séparent pas de Mohamed Mehdaoui dont les livres sur l’histoire de l’islam sont susceptibles d’inciter « de très jeunes esprits en voie de formation (...) à commettre des actes violents ».
« Je n'hésiterai pas à mobiliser l'éventail de sanctions qui sont à ma disposition et qui sont la disposition de l'État si jamais ces faits devaient se reproduire, a indiqué le préfet Alexandre Brugère. C'est un combat que l'on doit mener pour notre République de ne pas laisser le moindre propos antirépublicain, la moindre tribune qui serait offerte à des individus qui ne respectent pas les lois de la République. »
Mohamed Mehdaoui avait vu ses avoirs gelés par les autorités en décembre 2024 pour une durée de six mois. Outre l'amende, la justice a également prononcé la confiscation et la destruction des écrits et des imprimés saisis, à savoir sept volumes de la collection « Héros de l’Islam » publiée entre 2019 et 2023.
L’édifice religieux se voit ainsi menacé de sanctions administrative si ses responsables, qui n'avaient pas été conviés aux Assises territoriales de l'islam de France (ATIF) des Hauts-de-Seine le 1er juillet dernier, ne se séparent pas de Mohamed Mehdaoui dont les livres sur l’histoire de l’islam sont susceptibles d’inciter « de très jeunes esprits en voie de formation (...) à commettre des actes violents ».
« Je n'hésiterai pas à mobiliser l'éventail de sanctions qui sont à ma disposition et qui sont la disposition de l'État si jamais ces faits devaient se reproduire, a indiqué le préfet Alexandre Brugère. C'est un combat que l'on doit mener pour notre République de ne pas laisser le moindre propos antirépublicain, la moindre tribune qui serait offerte à des individus qui ne respectent pas les lois de la République. »
Mohamed Mehdaoui avait vu ses avoirs gelés par les autorités en décembre 2024 pour une durée de six mois. Outre l'amende, la justice a également prononcé la confiscation et la destruction des écrits et des imprimés saisis, à savoir sept volumes de la collection « Héros de l’Islam » publiée entre 2019 et 2023.
Une conseillère municipale au secours de la mosquée
Les responsables de la mosquée n’ont pas réagi à cette menace de la préfecture. En revanche, une conseillère municipale de Bagneux a tenu à réagir publiquement, mercredi 30 juillet, « face aux confusions, amalgames et accusations injustes dont la mosquée de Bagneux fait actuellement l’objet ».
« Il m’est personnellement arrivé de fréquenter cette mosquée, d’y écouter les prêches, et à aucun moment, je n’ai entendu de discours contraire aux lois de la République ou prônant la haine. J’y ai toujours trouvé un cadre respectueux, serein et pleinement inscrit dans les principes du vivre-ensemble », a fait part sur ses réseaux sociaux Fatima Kadouci.
« Il est également fondamental de rappeler que ces ouvrages n’ont pas été distribués par la mosquée de Bagneux, que M. Mehdaoui n’y tient pas les prêches » et que, « depuis plusieurs mois, les livres en question ont été retirés à titre préventif », a assuré l’élue, bien que les livres édités par Mohamed Mehdaoui n’appellent « à aucun moment » à la violence à ses yeux. En conséquence, la mise en demeure de la mosquée est « disproportionnée, car rien ne prouve qu’elle a cautionné ou diffusé un quelconque contenu problématique. (...) Je m’oppose fermement à tous les amalgames qui visent à faire croire que cette mosquée serait un lieu d’endoctrinement. C’est faux. C’est injuste. Et c’est dangereux », poursuit-elle, appelant les autorités à faire « preuve de responsabilité, de discernement et de respect ».
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« Il m’est personnellement arrivé de fréquenter cette mosquée, d’y écouter les prêches, et à aucun moment, je n’ai entendu de discours contraire aux lois de la République ou prônant la haine. J’y ai toujours trouvé un cadre respectueux, serein et pleinement inscrit dans les principes du vivre-ensemble », a fait part sur ses réseaux sociaux Fatima Kadouci.
« Il est également fondamental de rappeler que ces ouvrages n’ont pas été distribués par la mosquée de Bagneux, que M. Mehdaoui n’y tient pas les prêches » et que, « depuis plusieurs mois, les livres en question ont été retirés à titre préventif », a assuré l’élue, bien que les livres édités par Mohamed Mehdaoui n’appellent « à aucun moment » à la violence à ses yeux. En conséquence, la mise en demeure de la mosquée est « disproportionnée, car rien ne prouve qu’elle a cautionné ou diffusé un quelconque contenu problématique. (...) Je m’oppose fermement à tous les amalgames qui visent à faire croire que cette mosquée serait un lieu d’endoctrinement. C’est faux. C’est injuste. Et c’est dangereux », poursuit-elle, appelant les autorités à faire « preuve de responsabilité, de discernement et de respect ».
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