Islamophobie : après les têtes de cochon devant des mosquées, la piste de l'ingérence étrangère sur la table

Par Lina Farelli (avec AFP), le 10/09/2025

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Au lendemain de la découverte de têtes de cochons devant plusieurs mosquées de Paris et d'Ile-de-France, l'enquête avance à grands pas. Le parquet de Paris a annoncé, mercredi 10 septembre, que les têtes de cochon ont été déposées « par des personnes de nationalité étrangère » ayant « quitté le territoire ». Pour le parquet, cette action est une « volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation ».

« Un agriculteur normand s’est manifesté auprès des enquêteurs pour signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon », avec un véhicule « dont la plaque d’immatriculation serait serbe », a indiqué à l'AFP le parquet.

Selon des images de vidéosurveillance, les individus impliqués se sont rendus dans la capitale avec ce même véhicule dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre et deux hommes ont été vus déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées.

Ces individus, ajoute le parquet, « sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits ».

Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, avait évoqué de possibles « actions d’ingérence étrangère », en faisait référence à de précédentes affaires, attribuées à de possibles ingérences étrangères, dont les tags d’étoiles de David dans Paris à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. Emmanuel Macron a assuré, pour sa part, aux responsables musulmans de son « soutien ».

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