Adolfo Kaminsky n'est plus. L'expert faussaire, qui s'est engagé très jeune dans la Résistance contre le nazisme puis dans les luttes anticoloniales et révolutionnaires à travers la planète, est décédé à l'âge de 97 ans, a-t-on appris lundi 9 janvier.
Adolfo Kaminsky est décédé, lundi 9 janvier, à l’âge de 97 ans, a annoncé sobrement son fils, le musicien et rappeur Rocé. Les causes de son décès n’ont pas été révélées à ce stade mais la perte est immense.
Né à Buenos Aires en 1925, dans une famille juive originaire de Russie installée en France en 1932, cette figure de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, engagé dès l'âge de 17 ans, a été un faussaire de génie, passant trois décennies à fournir des faux papiers au profit d'opprimés, de résistants et de révolutionnaires à travers le monde. Une activité philanthropique qui a permis de sauver des milliers de personnes aussi bien en France qu'ailleurs. Le livre Une vie de faussaire (Calmann-Lévy, 2009) retrace son extraordinaire parcours sous la plume de sa fille, Sarah Kaminsky.
« C’est toujours la même chose qui me guidait : non au racisme, non aux ségrégations. C’était la devise française "Liberté, égalité, fraternité" que j’ai appliqué quand la France ne l’appliquait pas », avait déclaré Adolfo Kaminsky auprès de Saphirnews, qui a eu le privilège de rencontrer en 2018 celui que l’on appela le faussaire des révolutionnaires.
Né à Buenos Aires en 1925, dans une famille juive originaire de Russie installée en France en 1932, cette figure de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, engagé dès l'âge de 17 ans, a été un faussaire de génie, passant trois décennies à fournir des faux papiers au profit d'opprimés, de résistants et de révolutionnaires à travers le monde. Une activité philanthropique qui a permis de sauver des milliers de personnes aussi bien en France qu'ailleurs. Le livre Une vie de faussaire (Calmann-Lévy, 2009) retrace son extraordinaire parcours sous la plume de sa fille, Sarah Kaminsky.
« C’est toujours la même chose qui me guidait : non au racisme, non aux ségrégations. C’était la devise française "Liberté, égalité, fraternité" que j’ai appliqué quand la France ne l’appliquait pas », avait déclaré Adolfo Kaminsky auprès de Saphirnews, qui a eu le privilège de rencontrer en 2018 celui que l’on appela le faussaire des révolutionnaires.
Nous perdons un homme d'une valeur aussi inestimable que les milliers de vies qu'il a sauvé à travers le monde. Adolfo Kaminsky était un militant hors normes. Un génie qui a mis son talent au service de l'humanité sans distinction de races, de frontières ou de religion. pic.twitter.com/vT6CqGuW4U
— Samba Doucouré (@SambaDoucoure) January 9, 2023
Adolfo Kaminsky a aussi été un grand photographe. Une exposition a été conçue par le Musée d'art et d'histoire du judaïsme de Paris pour mettre en lumière cette passion qui fut longtemps cachée. Présentée au public en 2019 au MAHJ, elle est actuellement au musée Michelet de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, jusqu'au 27 mai. « Adolfo Kaminsky. Faussaire et photographe » se veut comme un « hommage à une œuvre photographique remarquable, mais restée ignorée en raison des engagements et de l'existence pour partie clandestine de son auteur ». Des hommages qui ne manqueront pas de se manifester en mémoire d'un homme qui a mis son talent au service de l'humanité.
Lire aussi :
Adolfo Kaminsky : à la rencontre du faussaire des révolutionnaires au service de nobles causes
Lire aussi :
Adolfo Kaminsky : à la rencontre du faussaire des révolutionnaires au service de nobles causes