A peine le rapport sur les Frères musulmans et l'islamisme politique publié que le collège-lycée musulman Ibn Khaldoun, à Marseille, a vu des aides financières brutalement suspendues. La direction de l'établissement scolaire réagit.
Les conséquences de la publication, mercredi 21 mai, du rapport sur les réseaux fréristes en France ne se sont pas fait attendre pour le collège-lycée privé Ibn Khaldoun à Marseille. L'établissement musulman, ouvert depuis 2009 et dirigé par Mohsen Ngazou, par ailleurs président de la fédération Musulmans de France (MF), pourrait voir son contrat d'association avec l'Etat résilié.
La menace plane, alors que cette mesure est pleinement souhaitée par les présidents de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur (PACA), Renaud Muselier (Renaissance), et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (DVD). Ces derniers ont appelé, jeudi 22 mai, le ministère de l'Education nationale à suspendre le contrat d'association qui bénéficie aujourd'hui à la moitié des 16 classes de l'école, « le temps que vous (Elisabeth Borne, ndlr) mettiez en œuvre dans les plus brefs délais une inspection académique rigoureuse et exhaustive », selon les termes d'une lettre signée des deux élus et transmise à l'AFP. Sans attendre, ils ont suspendu leurs aides à l'établissement.
Les deux élus ont cité le rapport pour appuyer leur décision : « Le Centre musulman de Marseille est le centre de l'écosystème frériste des Bouches-du-Rhône : il regroupe la mosquée Mariam, le collège-lycée Ibn Khaldoun, ainsi que de nombreuses associations islamiques. » Ce constat est « particulièrement alarmant » à leurs yeux et justifierait leur décision de ne plus verser le forfait d'externat. Cette contribution financière, prévue par le code de l'éducation, correspond à la participation des régions aux dépenses de fonctionnement des établissements privés sous contrat.
La menace plane, alors que cette mesure est pleinement souhaitée par les présidents de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur (PACA), Renaud Muselier (Renaissance), et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal (DVD). Ces derniers ont appelé, jeudi 22 mai, le ministère de l'Education nationale à suspendre le contrat d'association qui bénéficie aujourd'hui à la moitié des 16 classes de l'école, « le temps que vous (Elisabeth Borne, ndlr) mettiez en œuvre dans les plus brefs délais une inspection académique rigoureuse et exhaustive », selon les termes d'une lettre signée des deux élus et transmise à l'AFP. Sans attendre, ils ont suspendu leurs aides à l'établissement.
Les deux élus ont cité le rapport pour appuyer leur décision : « Le Centre musulman de Marseille est le centre de l'écosystème frériste des Bouches-du-Rhône : il regroupe la mosquée Mariam, le collège-lycée Ibn Khaldoun, ainsi que de nombreuses associations islamiques. » Ce constat est « particulièrement alarmant » à leurs yeux et justifierait leur décision de ne plus verser le forfait d'externat. Cette contribution financière, prévue par le code de l'éducation, correspond à la participation des régions aux dépenses de fonctionnement des établissements privés sous contrat.
Ibn Khaldoun craint du rapport « des amalgames injustes »
La décision est brutale pour la communauté éducative d'Ibn Khaldoun, alors que les élèves sont en pleine période d'examens de fin d'année. « Ces jeunes, déjà sous pression, se retrouvent aujourd'hui confrontés à une situation de grande incertitude, alors qu'ils ont besoin de stabilité et de sérénité pour réussir », déplore, jeudi 22 mai, la direction.
« Il est du rôle des institutions de garantir cette sérénité, en particulier dans ces moments décisifs pour l'avenir des élèves. C'est un devoir partagé de préserver un climat propice à l'apprentissage, à l'équité et à la confiance », souligne l'établissement, qui accueille quelque 400 élèves.
« Nous comprenons que les autorités souhaitent s'assurer du respect des principes républicains. C'est également notre engagement depuis toujours », poursuit Ibn Khaldoun, qui déclare avoir déjà fait l'objet d'une « inspection académique approfondie » en février 2025. Celle-ci « n'a signalé aucune anomalie ni écart vis-à-vis des valeurs de la République ».
Ibn Khaldoun se dit conscient « du contexte sensible et des inquiétudes légitimes qui peuvent exister ». Néanmoins, « nous craignons aussi que certaines formulations ou interprétations ne conduisent à des amalgames injustes, qui pourraient stigmatiser nos élèves ou leurs familles. Il est essentiel que les principes républicains s'appliquent également dans l'appréciation objective des faits, dans l'écoute et dans l'équité de traitement ». La direction, déterminée à « poursuivre (leur) mission éducative dans un climat apaisé, constructif et respectueux des engagements de chacun », appelle les pouvoirs publics « à la raison et à l'équité ».
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« Il est du rôle des institutions de garantir cette sérénité, en particulier dans ces moments décisifs pour l'avenir des élèves. C'est un devoir partagé de préserver un climat propice à l'apprentissage, à l'équité et à la confiance », souligne l'établissement, qui accueille quelque 400 élèves.
« Nous comprenons que les autorités souhaitent s'assurer du respect des principes républicains. C'est également notre engagement depuis toujours », poursuit Ibn Khaldoun, qui déclare avoir déjà fait l'objet d'une « inspection académique approfondie » en février 2025. Celle-ci « n'a signalé aucune anomalie ni écart vis-à-vis des valeurs de la République ».
Ibn Khaldoun se dit conscient « du contexte sensible et des inquiétudes légitimes qui peuvent exister ». Néanmoins, « nous craignons aussi que certaines formulations ou interprétations ne conduisent à des amalgames injustes, qui pourraient stigmatiser nos élèves ou leurs familles. Il est essentiel que les principes républicains s'appliquent également dans l'appréciation objective des faits, dans l'écoute et dans l'équité de traitement ». La direction, déterminée à « poursuivre (leur) mission éducative dans un climat apaisé, constructif et respectueux des engagements de chacun », appelle les pouvoirs publics « à la raison et à l'équité ».
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