Un grand hommage a été rendu aux victimes des attentats du 13-Novembre, dix ans après. Un temps de souvenir teinté d'une vive émotion. Ce qu'il faut retenir de ce moment que nombre de mosquées ont aussi tenu à marquer par des mots forts.
La France commémore cette année les dix ans des attentats du 13-Novembre à Paris et à Saint-Denis. Un soir funeste, inscrit à jamais dans les sombres annales de l’histoire de France. Un soir qui a fauché la vie de 132 personnes et qui marque à vif encore aujourd’hui les victimes et leurs proches à qui les premières pensées doivent être adressées. Un soir qui laissera aussi une empreinte durable sur les citoyens français de confession musulmane, minés par une double peine, celle d’avoir vu des terroristes attaquer leur pays au nom de l’islam et salir une religion qui professe la paix, la sacralité de la vie et la dignité humaine. Un soir qui verra, comme à chaque attentat, ces mêmes musulmans pris entre le marteau terroriste et l’enclume islamophobe, elle-même chauffée par des politiciens qui se jouent bien de l’intérêt général pour nourrir des postures partisanes et des ambitions personnelles.
Fluctuat nec mergitur. Cette locution latine, devise de Paris pour dire « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas », s'est affichée un peu partout ces derniers jours dans la capitale. Les dix ans des attentats ont été marqué ce jeudi 13 novembre par une série de cérémonies présidées par Emmanuel Macron, qui s'est notamment rendu au Stade de France et au Bataclan.
Après que les cloches de Notre-Dame de Paris et de plusieurs églises parisiennes ont sonné, un jardin du souvenir a été inauguré sur la place Saint-Gervais, dans le 4e arrondissement de la capitale, en mémoire de chacune des victimes, dans un lieu qui s'est voulu « neutre », non meurtri par les attaques. Les noms des défunts apparaissent désormais sur des stèles symbolisant les six sites touchés (Stade de France, Le Carillon / Le Petit Cambodge, La Bonne Bière / Le Casa Nostra, La Belle Équipe, Le Comptoir Voltaire, Bataclan).
Fluctuat nec mergitur. Cette locution latine, devise de Paris pour dire « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas », s'est affichée un peu partout ces derniers jours dans la capitale. Les dix ans des attentats ont été marqué ce jeudi 13 novembre par une série de cérémonies présidées par Emmanuel Macron, qui s'est notamment rendu au Stade de France et au Bataclan.
Après que les cloches de Notre-Dame de Paris et de plusieurs églises parisiennes ont sonné, un jardin du souvenir a été inauguré sur la place Saint-Gervais, dans le 4e arrondissement de la capitale, en mémoire de chacune des victimes, dans un lieu qui s'est voulu « neutre », non meurtri par les attaques. Les noms des défunts apparaissent désormais sur des stèles symbolisant les six sites touchés (Stade de France, Le Carillon / Le Petit Cambodge, La Bonne Bière / Le Casa Nostra, La Belle Équipe, Le Comptoir Voltaire, Bataclan).
« On ne peut pas donner de sens au 13 novembre. Mais on peut donner un sens au 14 novembre »
« Au delà du malheur, ce qui compte, c’est ce que l’on en fait », a signifié à cette occasion Arthur Dénouveaux, survivant du Bataclan et président de l’association de victimes Life for Paris.
Celle-ci, qui a voulu ce jardin mémoriel avec l'association 13onze15 Fraternité et Vérité, a choisi la date des dix ans des attentats pour officialiser sa dissolution, pour aller de l'avant et « ne pas s'enfermer » dans le statut de victimes, s'est-il expliqué sur France Bleu. « Il était temps de se dire : on peut arrêter là, on peut être fier de ce que l'on a fait. On s'était donné des objectifs, on les a tenus. Ce qui prouve que collectivement, on arrive à être fonctionnel. Gardons nos liens d'amitié. Mais on n'a plus besoin de cette espèce de bouclier institutionnel entre nous et les autres. »
« On voudrait trouver du sens à ce qui s’est passé. Mais chacune de vos douleurs est insensée. Injuste. Insupportable. On vous a dit, parfois, de retourner à la vie normale. Mais rien de normal dans une vie fauchée dans la fleur de l’âge, dans un enfant qui meurt avant ses parents, dans un bébé qui naît orphelin. Rien de normal dans cette douleur larvée, lancinante, ressurgit chaque fois qu’un autre attentat frappait notre sol, des enfants, des adultes, des forces de l’ordre, des professeurs, de Nice à Strasbourg, victimes, à nouveau, du terrorisme. Et nous pensons à eux tous, ce soir, le cœur serré », a déclaré le chef de l'Etat. Mais face aux terroristes qui en voulaient non « pas à vous, individuellement » mais « à la France » et « à une manière d’être au monde, teintée d’enracinement et d’universalisme », « la République a tenu ».
« Personne ne peut garantir, malheureusement, la fin des attentats, mais nous pouvons garantir que pour ceux qui prendront les armes contre la France, la réponse sera intraitable », a-t-il assuré après s'être félicité des mesures prises ces dernières années - non sans des dérives multiples dénoncées - afin de « lutter dans la durée contre le terrorisme ».
« Non, il n’y a pas de sens, pas de justification à votre douleur. Il n’y en aura jamais. On ne peut pas donner de sens au 13 novembre. Mais on peut donner un sens au 14 novembre », a poursuivi le président. Avant de conclure par ces mots : « Ils voulaient semer la mort, vous avez rehaussé la vie. Ils voulaient nous paralyser par la peur, ils ont décuplé notre vigilance, l’amour de nos valeurs, notre appétit de vivre. Ils voulaient diviser et nous nous sommes unis. Vive la République, vive la France. »
Celle-ci, qui a voulu ce jardin mémoriel avec l'association 13onze15 Fraternité et Vérité, a choisi la date des dix ans des attentats pour officialiser sa dissolution, pour aller de l'avant et « ne pas s'enfermer » dans le statut de victimes, s'est-il expliqué sur France Bleu. « Il était temps de se dire : on peut arrêter là, on peut être fier de ce que l'on a fait. On s'était donné des objectifs, on les a tenus. Ce qui prouve que collectivement, on arrive à être fonctionnel. Gardons nos liens d'amitié. Mais on n'a plus besoin de cette espèce de bouclier institutionnel entre nous et les autres. »
« On voudrait trouver du sens à ce qui s’est passé. Mais chacune de vos douleurs est insensée. Injuste. Insupportable. On vous a dit, parfois, de retourner à la vie normale. Mais rien de normal dans une vie fauchée dans la fleur de l’âge, dans un enfant qui meurt avant ses parents, dans un bébé qui naît orphelin. Rien de normal dans cette douleur larvée, lancinante, ressurgit chaque fois qu’un autre attentat frappait notre sol, des enfants, des adultes, des forces de l’ordre, des professeurs, de Nice à Strasbourg, victimes, à nouveau, du terrorisme. Et nous pensons à eux tous, ce soir, le cœur serré », a déclaré le chef de l'Etat. Mais face aux terroristes qui en voulaient non « pas à vous, individuellement » mais « à la France » et « à une manière d’être au monde, teintée d’enracinement et d’universalisme », « la République a tenu ».
« Personne ne peut garantir, malheureusement, la fin des attentats, mais nous pouvons garantir que pour ceux qui prendront les armes contre la France, la réponse sera intraitable », a-t-il assuré après s'être félicité des mesures prises ces dernières années - non sans des dérives multiples dénoncées - afin de « lutter dans la durée contre le terrorisme ».
« Non, il n’y a pas de sens, pas de justification à votre douleur. Il n’y en aura jamais. On ne peut pas donner de sens au 13 novembre. Mais on peut donner un sens au 14 novembre », a poursuivi le président. Avant de conclure par ces mots : « Ils voulaient semer la mort, vous avez rehaussé la vie. Ils voulaient nous paralyser par la peur, ils ont décuplé notre vigilance, l’amour de nos valeurs, notre appétit de vivre. Ils voulaient diviser et nous nous sommes unis. Vive la République, vive la France. »
Des mosquées rendent hommage
« À travers ce souvenir douloureux, les citoyens de confession musulmane expriment à nouveau leur engagement indéfectible pour la paix et la concorde dans notre pays. La mémoire des victimes nous oblige : l’unité de la Nation reste notre meilleure réponse », a fait savoir la Grande Mosquée de Paris en moment des cérémonies, invitant les musulmans de France à « élever des prières pour les âmes des disparus et pour que le peuple français demeure uni et soudé à sa valeur fondamentale de fraternité ».
Plusieurs mosquées à travers la France ont également rendu hommage en cette occasion, à l'image de la Grande Mosquée de Strasbourg qui dit « s'incliner avec émotion et recueillement devant la mémoire de toutes les victimes de ces attentats odieux. Leur souvenir nous hante, leur absence nous bouleverse ».
« La sacralité de la vie est inaliénable. Rien, absolument rien, ne peut justifier qu'on y attente. (...) La voie de l'islam ne peut être et ne sera jamais que celle de la paix, de la quiétude et de la générosité. C'est cette voie que les musulmans de France empruntent chaque jour, avec constance et sincérité, dans tous les domaines de la vie sociale », martèle la GMS.
« Dix ans après, notre devoir est double : honorer la mémoire des disparus et réfléchir, ensemble, à l’avenir de notre société », a fait part le Conseil des mosquées du Rhône (CMR), qui lance un appel « à un sursaut collectif : à refuser la peur et la méfiance (à l'égard des musulmans, ndlr), à renouer le dialogue entre institutions, responsables religieux et citoyens, et à bâtir ensemble une société fondée sur la confiance, la justice et la fraternité ».
Plusieurs mosquées à travers la France ont également rendu hommage en cette occasion, à l'image de la Grande Mosquée de Strasbourg qui dit « s'incliner avec émotion et recueillement devant la mémoire de toutes les victimes de ces attentats odieux. Leur souvenir nous hante, leur absence nous bouleverse ».
« La sacralité de la vie est inaliénable. Rien, absolument rien, ne peut justifier qu'on y attente. (...) La voie de l'islam ne peut être et ne sera jamais que celle de la paix, de la quiétude et de la générosité. C'est cette voie que les musulmans de France empruntent chaque jour, avec constance et sincérité, dans tous les domaines de la vie sociale », martèle la GMS.
« Dix ans après, notre devoir est double : honorer la mémoire des disparus et réfléchir, ensemble, à l’avenir de notre société », a fait part le Conseil des mosquées du Rhône (CMR), qui lance un appel « à un sursaut collectif : à refuser la peur et la méfiance (à l'égard des musulmans, ndlr), à renouer le dialogue entre institutions, responsables religieux et citoyens, et à bâtir ensemble une société fondée sur la confiance, la justice et la fraternité ».
