Yannick Lintz : « Mon rôle est d’amener sur la place publique le patrimoine français de l'islam »

Par Hanan Ben Rhouma, le 18/01/2022

PENDANT LE RAMADAN, SOUTENEZ UNE PRESSE INDÉPENDANTE PAR UN DON DÉFISCALISÉ !

Du 20 novembre 2021 au 27 mars 2022, 18 villes de France accueillent l’exposition « Arts de l’islam. Un passé pour un présent ». Lancée sous l'impulsion du gouvernement, l’initiative d’ampleur inédite, qui invite le grand public à « poser un nouveau regard sur les arts et les cultures de l'islam », est portée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le Louvre. Sa directrice du Département des arts de l’islam, Yannick Lintz, figure parmi les artisans de cette opération-événement. Alors que le contexte sanitaire perturbe toujours le bon déroulé des événements culturels, et à l'heure d'une importante échéance électorale, la commissaire générale des expositions nous livre les enjeux derrière l’exposition et revient sur sa passion pour les arts de l'islam qu'elle veut promouvoir en France, pour aller à contre-courant des discours réactionnaires sur le prétendu mais répandu « choc des civilisations » opposant « islam » et « Occident ». Interview.


Saphirnews : Ce projet a été intitulé « Un passé pour un présent », pouvez-vous exposer la philosophie développée derrière le titre de ce projet d'envergure nationale ?

Yannick Lintz : On ne peut pas parler de l’art islamique sans évidemment avoir en tête les enjeux de société actuels autour de l'islam. Il s’agit donc de mieux faire découvrir, à travers des œuvres, des ambassadeurs d'une civilisation et d’une culture afin de donner une image plus objective de l'islam dans toute sa diversité, dans toutes ses nuances.

Quant au sous-titre « Un passé pour un présent », nous voulons donner l'idée qu’il n’est uniquement question d'un passé, et que ce passé se poursuit dans le présent sous deux formes. D'une part, les artistes, avec des œuvres d'art contemporain, sont là pour écrire une histoire qui ne s'interrompt pas brutalement au 19e siècle, mais qui, sous d'autres formes, continue aujourd'hui dans ces mêmes pays et régions. Par ailleurs, quand on montre ces treize siècles d'art sur les territoires du monde islamique qui va de l'Espagne à l'Inde, il s’agit aussi de mieux comprendre le présent en découvrant le passé. L'enjeu, c'est d'œuvrer pour une sensibilisation, une curiosité objective, sans parti pris, quel qu'il soit.

Il s'agit, au-delà d'une simple découverte des arts d'islam, de parler de ce qui fait notre culture commune, de comment elle s'est enrichie, comment elle a été influencée par d'autres cultures. L’idée, c'est de montrer, évidemment par rapport aux clichés largement répandus d'un « choc des civilisations », que nous ne sommes pas enfermés dans des blocs hermétiques qui s'entrechoquent. (...) Je trouve intéressant de montrer que le monde islamique est un monde fait d'imprégnations, de circulations. Il est traversé par des routes commerciales, les routes de l'ivoire, de l'encens, de la soie... C'est un lieu de passage permanent et le présenter aujourd'hui comme un bloc fermé sur lui-même qui s'oppose aux autres, c'est aller à contre-courant de l'histoire.

L'autre rapport entre l’art islamique et l'Europe qu'on veut montrer, c'est bien sûr l'héritage, la destinée de ces œuvres, puisque toutes celles que l'on montre sont dans des collections publiques françaises et elles le sont vraiment par passion de ceux qui les ont acquis, qu’ils soient des aristocrates chrétiens du Moyen Âge ou des collectionneurs passionnés du 19e siècle. Ces œuvres, la plupart du temps, ont été achetées directement à des marchands ou à des artistes venus des pays d'origine des objets. Cette idée d'un choc des civilisations est finalement une vision tout à fait récente ; les treize siècles précédents ont démontré constamment qu'on était, avec nos voisins, dans l'échange permanent.

Travailler autour des questions d'islam me donne le sentiment d'utilité sociale dans mon action culturelle.

Dans une période sociopolitique aussi trouble que celle que nous vivons actuellement en France avec la montée des extrémismes et du populisme, qu'est-ce que peut apporter pour vous l'existence d'une telle exposition à la société, aux Français dans leur ensemble ?

Yannick Lintz : Je n'offre pas un discours politique, je ne prends pas parti dans un débat public. J'ai envie d'offrir un projet culturel. Mon métier, c'est de faire découvrir l'art pour qu'il ne reste pas dans un palais doré. Pourquoi amène-t-on ces expositions au plus près des populations ? C'est justement pour dire qu'il faut qu'un maximum de citoyens connaissent ce patrimoine qui est le nôtre et qui raconte cette histoire dont on entend souvent parler de manière tellement instrumentalisée et déformée. Je ne cherche donc ni à convertir ni à polémiquer ; mon rôle, c'est d'amener sur la place publique le patrimoine français de l'islam et de dire ce qu'il est.

Il s'agit d'une initiative culturelle qui a une dimension politique puisqu'elle s'inscrit dans la continuité du discours d'Emmanuel Macron contre le séparatisme. Ne craignez-vous pas que l'aspect politique de l'initiative puisse prendre le pas sur l'aspect culturel, artistique du travail qui a été engagé, nous sachant aussi en période électorale ?

Yannick Lintz : Je peux comprendre la question mais, en même temps, elle m'étonne. Quand Jack Lang a décidé, dans les années 1980, de décréter la Fête de la musique, c'était une décision politique. Décider de la création d'un huitième département du Louvre sur les arts de l'islam en 2003 était une décision politique. La culture, heureusement en France, est publique et tout événement culturel majeur est le fruit d'une décision politique.

Oui, (« Arts de l'islam. Un passé pour un présent ») est une décision politique. Après, le calendrier fait que cette opération se fait effectivement pendant l'année électorale mais je dirais que le calendrier des décisions s'est surtout pris aux lendemains de l'assassinat de Samuel Paty (en octobre 2020, ndlr), après que le président de la République a très clairement dit, lors de son discours des Mureaux, qu'il faut mener des actions culturelles et éducatives de fond. C'est dans cette lignée-là que j'ai été sollicitée. Quand j'ai réfléchi à ce qu'on pouvait proposer, il ne s’agissait pas d'attendre cinq ans pour poser quelque chose. Il fallait qu'il y ait une réaction relativement forte et rapide.

Même si l'initiative s'inscrit dans un calendrier électoral, le gouvernement n'en a pas fait une affaire politique. D'ailleurs, sur les 18 maires et présidents de communes inclus dans le projet, je peux vous dire que ça va des communistes aux Républicains. Donc oui, c’est politique, mais pas politicard !

La méconnaissance et l'ignorance sont aussi présentes parmi les publics d'amateurs d'art qui fréquentent régulièrement les musées que parmi les populations musulmanes qui ne sont absolument pas habituées à venir dans des musées ou à des expositions.

Ces expositions sont évidemment destinées à l'ensemble des citoyens, mais elles ont un impact tout particulier sur les Français de confession et de culture musulmane. Quels messages avez-vous à cœur de transmettre ?

Yannick Lintz : Beaucoup de maires travaillent en amont, et je trouve ça très bien, avec les communautés musulmanes de leur territoire. C'est un travail que nous avons engagé en amont avec la Fondation de l'islam de France, dirigé par Ghaleb Bencheikh. L'idée pour les communautés musulmanes, c'est aussi, comme pour toutes les autres (communautés) je dirais, de combattre l'ignorance et d'amener une connaissance de ce qu'a été l'islam dans sa diversité culturelle et spirituelle, ses interdits ou ses non-interdits, ce que ces œuvres d'art peuvent faire. Je dirais que l'objectif est finalement le même pour tous, même s'il faut effectivement y travailler sans doute avec des approches différentes (selon les sensibilités).

La méconnaissance et l'ignorance sont aussi présentes parmi les publics d'amateurs d'art qui fréquentent régulièrement les musées que parmi les populations musulmanes qui ne sont absolument pas habituées à venir dans des musées ou à des expositions. La manière d'arriver à la sensibilisation aux arts d’islam est peut-être un peu différente mais le travail, pour moi, est le même : éclairer de manière assez générale cette civilisation et ses cultures pour tous.

Le budget (4 millions d'euros alloués par le ministère de la Culture, ndlr) a-t-il aussi influé sur le fait de n’avoir mis en valeur que 10 à 12 objets par ville ?

Yannick Lintz : Non, c'est une conviction forte pour moi d'accès à la culture, parce que les expositions qui montrent 100, 150, voire 300 œuvres, je n'y crois plus beaucoup. C'est un processus de consommation et de pratique culturelles que de se rendre à une exposition. Une fois qu'on l'a vue, qu'en a-t-on retenu ? Si on veut vraiment toucher tout type de public sur des œuvres, il ne faut plus en mettre plein. Ce n'est pas la quantité qui fera la qualité. J'ai donc misé sur la qualité avec dix chef d'œuvres à chaque fois, avec l’idée de prendre le temps de s'asseoir, de parler, de revoir les œuvres et non pas juste de passer devant.

Lors de votre passage au musée céramique de Rouen (l'une des 18 villes-étapes de l'exposition « Arts d'islam », ndlr) en novembre 2020, vous disiez avoir plus découvert en dix mois qu'en 30 ans. Comment se fait-il ?

Yannick Lintz : Le Département (des arts de l'islam au Louvre) mène depuis au moins les années 1970 des enquêtes successives sur les collections d'art islamique. On en a donc une certaine connaissance, avec toute une documentation par ville, par département, par région, par institution, qui s'est accumulée au fur et à mesure des décennies. J'ai moi-même créé en 2016 le Réseau d'art islamique en France, ce qui nous a déjà permis de découvrir des collections supplémentaires dans les régions.

Alors pourquoi ai-je dit qu'on a plus découvert en dix mois qu'en 30 ans ? Parce que le fait d'être en contact permanent avec 18 co-commissaires fait qu’ils se sont beaucoup plus mobilisés qu'ils ne l'auraient fait pour répondre à un courrier d'enquête ou participer à une journée d'étude régionale. Là, c'était un enjeu important pour eux de trouver des collections locales qui puissent illustrer le propos. C'est comme ça que j'ai eu connaissance de cette collection des musées d'Angoulême d'à peu près 2 000 pièces d'ethnographie marocaine ou des 360 œuvres découvertes au Musée Ingres de Montauban à l'occasion du récolement des collections. Parce qu'on n'avait jamais trop mis le nez dans ces objets qui avaient été accumulés dans une réserve avec l’étiquette « extra-européens », sans trop savoir ce que c'était.

C'est déjà un résultat formidable pour moi de cette opération parce qu'elle permet d'identifier tout un patrimoine en sommeil. (…) Il y a du travail pour plusieurs générations, mais le premier résultat, pour moi, c'est la prise de conscience de beaucoup de villes de ce patrimoine et l'envie de le valoriser.

Dans chaque exposition, il y a aussi une œuvre contemporaine. A partir de quel moment décidez-vous d'en placer dans la catégorie « arts de l'islam » ? Parce que cette classification n'est pas évidente.

Yannick Lintz : Oui, vous avez raison, c'est un périmètre compliqué. Je rappelle que la notion d’art islamique a été donnée par les Européens au XIXe siècle. Mais je dirais qu’elle pourrait être aussi précise et imprécise que l’est la notion d'art européen. Elle est définie sur une aire géographique claire et une ère chronologique qui s’étend, pour l’art islamique, sur 13 siècles d'histoire de l'art et sur un territoire à cheval entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique. Vu l'immensité du territoire, il revêt bien sûr des formes différentes. On est dans le périmètre d'une civilisation qui a développé des productions artistiques dans des matériaux divers, pour des contextes divers, profanes ou sacrées, privées ou publiques.

Il existe une facilité à étiqueter « arts de l'islam » des objets produits entre le VIIe et le XIX siècle, mais on ne peut en dire autant des œuvres d'art récents du XXe - XXIe siècle. N'y a-t-il pas un critère qui fait que vous décidez ou pas de les placer dans cette catégorie ?

Yannick Lintz : Votre question est pertinente et je peux vous dire que je suis la première à dire « ne parlons pas d'un art islamique contemporain » car ça n'a pas beaucoup de sens. En même temps, sous l’appellation « arts de l'islam » au sens large, territoriale et chronologique, je trouve que parler d'art contemporain a sa place, mais je ne lui mettrais pas une étiquette « islamique ». J'essaye de moderniser cette notion d’art islamique et de montrer qu'on est sur une aire de civilisation qui a écrit sa propre histoire de l'art. Les artistes d'aujourd'hui vivent avant tout dans leur époque, beaucoup dans une dimension internationale, mais ils véhiculent un héritage conscient ou inconscient qui est celui de leur culture ou, souvent maintenant, de leur double culture. C'est aussi cela qui les identifie et qu’ils expriment dans leur sensibilité.

Il y a récemment eu tout le débat sur la restitution des œuvres au Bénin issues du pillage des troupes coloniales. Quel est votre regard dessus ? Aujourd'hui, des objets d'art d'islam sont-ils ou peuvent-ils se trouver dans ce cas de figure en France ?

Yannick Lintz : L'histoire du patrimoine africain est très différente, mais dans la mesure où nous avons des objets qui viennent du Moyen-Orient au sens large, il faut se poser la question, et nous nous la posons évidemment. Pour vous donner un exemple, nous avons réussi à identifier en octobre (2021), sur le marché de l'art londonien, un Coran afghan qu'on savait appartenir à la Bibliothèque nationale de Kaboul. Nous nous sommes empressés de le signaler à la maison de vente qui l’a retiré de la vente. Nous qui voyons passer tous les certificats de demande, d'exportations d'œuvres ou de sollicitations d'acquisitions, nous connaissons le marché du pillage et du faux. Nous avons suivi ces trafics qu'organisait Daesh du temps où il occupait la Syrie et une partie de l'Irak. Nous sommes donc très conscients de ce problème.

Il se trouve que, pour notre cas, 99 % des œuvres que nous possédons ont été acquises entre le Moyen Âge et le 19e siècle, en général de manière tout à fait claire dans le cadre d'échanges et d'achats effectués notamment par des collectionneurs qui ont ensuite donné ou légué leurs objets au Louvre. Il y a aussi eu des cadeaux diplomatiques. Nous menons des enquêtes évidemment, et nous citons toujours en une phrase comment l'objet est arrivé en France et, parfois, au Louvre. Je pense qu’il est très important, surtout avec la sensibilité actuelle, d'en parler.

Des demandes précises de restitution ont-elles été faites au Louvre, qu’elles soient justifiées ou pas à vos yeux ?

Yannick Lintz : Nous avons effectivement une demande au niveau du Département des arts de l'islam faite par la Turquie et qui revient depuis des années pour un panneau de céramique d’Iznik acquis par achat en 1895. Il décorait le tombeau du sultan ottoman Selim II (1524-1574). La Turquie ne l'a pas réclamé depuis un moment mais je pense que la demande (rejetée par le Louvre, ndlr) reviendra aux prochaines élections… En vous disant cela, je peux vous donner le sentiment de ne pas être favorable à des restitutions, ce qui n'est pas du tout le cas. Je fais partie de celles qui sont les plus ouvertes à cette question, mais à condition que les demandes ne soient pas instrumentalisées politiquement et qu’elles soient sérieuses.

Je veux combattre cette méfiance, cet éloignement d'intérêt que nous avons envers l'art islamique depuis maintenant une centaine d'années. J'ai envie de le remettre au goût du jour, de dire que nous vivons une époque où il est quand même important de comprendre son voisin et de savoir ce qui s'y fait de beau et d'universel.

Quand on vous écoute, on sent votre passion des arts de l'islam. D'où vous vient-elle ?

Yannick Lintz : Je dirais qu'elle est venue en deux temps. C'est d'abord la passion de l'Orient qui a animé la bonne Alsacienne de la vallée rhénane que je suis, qui s'est mise à découvrir, par ses études puis sur le terrain, cet Orient qui allait du Proche-Orient à l'Iran. J'ai d'ailleurs fait ma thèse sur l'Iran ancien, donc préislamique.

J'ai vraiment longuement réfléchi avant de me décider en 2013 à candidater à la direction du Département des arts de l'islam du Louvre qu'occupait Sophie Makariou (depuis présidente du musée national des Arts asiatiques - Guimet, ndlr). Beaucoup m'ont poussé à cette candidature à laquelle je n’avais pas pensé naturellement. J'ai fini par me dire qu'effectivement, du point de vue de la dynamique de recherche et de l'importance culturelle de la diffusion des arts islamiques, il était pour moi plus excitant, dans les années qui viennent, de me plonger dans cette époque, avec tous les enjeux qu'ils représentent aujourd'hui, plutôt que de rester spécialiste de l'Iran ancien, qui était évidemment beaucoup de plaisir pour moi, mais un plaisir un peu égoïste. J'ai toujours eu besoin dans mon métier d'avoir le sentiment d'une utilité sociale et travailler autour des questions d'islam me donne ce sentiment d'utilité sociale dans mon action culturelle.

Vous avez un poste d'observatrice très bien placé pour percevoir un engouement général pour l'art islamique.

Yannick Lintz : Pour ma part, je ne dirais pas qu'il y a un engouement. Tout l'enjeu pour moi de l'exposition, c'est justement de créer un engouement, ou au moins une curiosité, un intérêt même de la part de mes collègues. L'enjeu est de mettre en lumière cette civilisation et cet art islamiques qui sont de plus en plus maltraités parce qu'ils sont assimilés, qu'on le veuille ou non, à ces images négatives autour de l'islam.

J'ai effectivement envie de promouvoir les arts de l'islam parce que je trouve que, par rapport à ce qu'ont vécu nos ancêtres au 19e siècle qui, dès qu'ils avaient un peu d'argent, achetaient un objet d'art islamique ou créaient un décor de salon à l'orientale, nous vivons dans une époque où nous nous en méfions parce qu'il y a le mot « islam ». Je veux combattre cette méfiance, cet éloignement d'intérêt que nous avons envers l'art islamique depuis maintenant une centaine d'années. J'ai envie de le remettre au goût du jour, de dire que nous vivons une époque où il est quand même important de comprendre son voisin et de savoir ce qui s'y fait de beau et d'universel.

Qu'espérez-vous faire susciter avec ces expositions ?

Yannick Lintz : Des étincelles ! J'espère qu'elle apportera un peu de plaisir, de respiration, de ressources aussi aux enseignants qui voudraient parler de ce sujet aux élèves. Pour moi, ce qui compte, c'est que les visiteurs qui viennent puissent repartir en ayant eu le sentiment d'apprendre quelque chose. La réussite, qu'elle soit plus ou moins grande, commence par là. Ce sont les petits ruisseaux qui font les grands fleuves.

Lire aussi :
Les arts de l’islam à l’honneur en France : les fruits d'une union entre la politique et la culture
Yannick Lintz : « L’éducation au patrimoine, un enjeu de lutte contre la violence »