La lutte contre le racisme, ô combien d’actualité, est plus que jamais nécessaire à inscrire dans nos agendas mais elle est minée par une concurrence entre les luttes qui fragmente et affaiblit malheureusement le front pour l'égalité. Chaque communauté ne doit-elle se battre que contre le racisme qu’elle subit ? En quoi la convergence des luttes antiracistes est-elle nécessaire ? C'est le thème du onzième épisode de la saison 2 de la série « La Casa del Hikma ». Ciao les préjugés.
La lutte contre le racisme est et doit être l’affaire de tous. Si cette assertion vous paraît à première vue évidente, il n’est malheureusement pas rare sur le terrain, à regarder la manière dont des mobilisations antiracistes s’organisent, de constater que c’est encore loin d’être gagné. Des personnes choisissent de ne s'engager uniquement que contre le racisme qu’elles et/ou que des personnes qui leur ressemblent subissent.
Aux Noirs la négrophobie, aux juifs l’antisémitisme, aux musulmans l’islamophobie, aux homosexuels l’homophobie, aux personnes souffrant de handicap le validisme… la liste est longue. Pourtant, « le racisme n’est pas le problème d’une communauté, c’est le problème d’une société », souligne Marc Cheb Sun, très engagé sur ces questions avec l’association MultiKulti. « Tous les racismes ne se ressemblent pas mais ils répondent à la même logique » contre laquelle il faut lutter.
Autre constat de terrain, des personnes et des groupes choisissent aussi de ne pas se mobiliser pour telle ou telle cause parce qu’elles estiment que certaines communautés – souvent les juifs pour le dire de but en blanc – sont privilégiées dans la lutte contre une forme du racisme par rapport à d'autres. Isoler, voire opposer les combats les uns aux autres participe de la concurrence des luttes, contre-productive non seulement pour la cause antiraciste dans sa globalité, mais aussi pour le combat dans lequel ceux qui adoptent ces discours d’exclusion sont engagés. Il conduit in fine à l’affaiblissement de l’ensemble des luttes.
Prônant « le combat d’une cohérence contre toutes les formes d’exclusion » ici, Marc Cheb Sun réaffirme combien « la convergence des luttes antiracistes est nécessaire parce que, justement, elle questionne la norme imposée de toute part, de tout lieu, de tout individu. Et elle permet de comprendre en quoi la pluralité, aujourd’hui, est une richesse parce qu’elle stimule la réflexion, l’évolution, la construction, l’échange et la production culturelle et sociétale de choses innovantes et inspirantes » qui profite à tout le monde.
« Face à la complexité de nos sociétés contemporaines, l'antiracisme n'a plus d'autre choix que d'articuler sa lutte universelle aux luttes spécifiques, d'articuler la lutte contre le racisme à d'autres luttes, au minimum la lutte féministe, la lutte syndicale et la lutte pour les droits des personnes LGBTQI+, souligne tout autant auprès de Saphirnews Michael Privot, directeur du Réseau européen contre le racisme (ENAR), pour pouvoir tous ensemble former ce front pour l'égalité qui bénéficiera à tout un chacun au sein de sociétés qui sont désormais et pour toujours essentiellement diverses. »
« Contre le racisme, un front commun pour l’égalité ! » La série de vidéos à voir ici
Aux Noirs la négrophobie, aux juifs l’antisémitisme, aux musulmans l’islamophobie, aux homosexuels l’homophobie, aux personnes souffrant de handicap le validisme… la liste est longue. Pourtant, « le racisme n’est pas le problème d’une communauté, c’est le problème d’une société », souligne Marc Cheb Sun, très engagé sur ces questions avec l’association MultiKulti. « Tous les racismes ne se ressemblent pas mais ils répondent à la même logique » contre laquelle il faut lutter.
Autre constat de terrain, des personnes et des groupes choisissent aussi de ne pas se mobiliser pour telle ou telle cause parce qu’elles estiment que certaines communautés – souvent les juifs pour le dire de but en blanc – sont privilégiées dans la lutte contre une forme du racisme par rapport à d'autres. Isoler, voire opposer les combats les uns aux autres participe de la concurrence des luttes, contre-productive non seulement pour la cause antiraciste dans sa globalité, mais aussi pour le combat dans lequel ceux qui adoptent ces discours d’exclusion sont engagés. Il conduit in fine à l’affaiblissement de l’ensemble des luttes.
Prônant « le combat d’une cohérence contre toutes les formes d’exclusion » ici, Marc Cheb Sun réaffirme combien « la convergence des luttes antiracistes est nécessaire parce que, justement, elle questionne la norme imposée de toute part, de tout lieu, de tout individu. Et elle permet de comprendre en quoi la pluralité, aujourd’hui, est une richesse parce qu’elle stimule la réflexion, l’évolution, la construction, l’échange et la production culturelle et sociétale de choses innovantes et inspirantes » qui profite à tout le monde.
« Face à la complexité de nos sociétés contemporaines, l'antiracisme n'a plus d'autre choix que d'articuler sa lutte universelle aux luttes spécifiques, d'articuler la lutte contre le racisme à d'autres luttes, au minimum la lutte féministe, la lutte syndicale et la lutte pour les droits des personnes LGBTQI+, souligne tout autant auprès de Saphirnews Michael Privot, directeur du Réseau européen contre le racisme (ENAR), pour pouvoir tous ensemble former ce front pour l'égalité qui bénéficiera à tout un chacun au sein de sociétés qui sont désormais et pour toujours essentiellement diverses. »
« Contre le racisme, un front commun pour l’égalité ! » La série de vidéos à voir ici
Après un premier épisode dédié à l’antiracisme, en voici donc un second produit autour de cette thématique par « La Casa del Hikma » avec l'écrivain Marc Cheb Sun, acteur des politiques d'inclusion, d'égalité et de diversité depuis une vingtaine d'années.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat, de la culture, du blasphème ou encore du réformisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois du Ramadan.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, du califat, de la culture, du blasphème ou encore du réformisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois du Ramadan.
Qu'en pensez-vous ? Réagissez sur nos réseaux sociaux avec le hashtag #LaCasaDelHikma.
Téléchargez notre application en un clic pour recevoir chaque semaine les épisodes de « La Casa del Hikma ».
Téléchargez notre application en un clic pour recevoir chaque semaine les épisodes de « La Casa del Hikma ».