La sexualité n'a-t-elle que pour seul but la reproduction ? Ne doit-elle être vécue que comme un devoir conjugal, sans désir, ni plaisir pour les femmes ? Ne sont-elles réduites qu'à satisfaire les besoins de leurs maris en matière sexuelle ? C'est le thème du quatorzième épisode de la saison 2 de la série « La Casa del Hikma ». Ciao les préjugés.
Parler de sexualité ne doit pas être un sujet de honte ! Malheureusement, dans les faits, des interprétations religieuses – qu’elles soient chrétiennes, juives et musulmanes – ont ainsi mené à des discours trop frigides autour de cette thématique qui se matérialisent notamment par l’idée selon laquelle la sexualité ne devrait viser qu’à assurer la perpétuation de l’espèce. Pas de place au désir, encore moins au plaisir… surtout pour les femmes. Car ce sont bien elles qui sont très largement appelées à y renoncer et à ne vivre la sexualité que comme un devoir conjugal.
Au sein des communautés religieuses, musulmanes ici, les femmes, une fois mariées, se doivent en effet de satisfaire les besoins de leurs maris, selon des interprétations très conservatrices de passages coraniques qui, soit dit en passant, ont été forgées par des siècles d’interprétations masculines. Des religieux en viennent à dire qu’il faudrait qu’elles aient des « excuses valables » pour s’en décharger (maladie, menstrues, lochies…), le « je n’en ai pas envie » n’en faisant pas partie. Autrement, « les anges les maudissent jusqu'à ce qu'elles reviennent » à leurs époux selon un hadith, une parole rapportée du Prophète, très contestable dès lors qu’elle amène à actes contrevenant à des principes islamiques de base comme l’égalité et le respect entre les hommes et les femmes, et ce jusque dans les moments intimes. Le déséquilibre est net dans nombre de relations, et il se fait encore et toujours au détriment des femmes et de leur bien-être.
« Continuer à véhiculer que les femmes sont obligées de satisfaire les besoins de leurs maris, c’est dangereux » puisque la banalisation de ces discours peuvent mener à des crimes, affirme Fatima Khemilat. Ces crimes, tabous, portent un nom : les viols conjugaux, malheureusement répandus à travers nos sociétés, sous couvert de religion ou pas. Dès lors que le consentement n'est pas acquis, « l’on ne peut pas forcer sa partenaire, dans le cadre même d’un mariage, à avoir un rapport sexuel », rappelle la sociologue.
Alors oui, la sexualité n’est pas qu’une affaire d’hommes : « C’est une relation entre deux êtres. Et dans cette relation, il faut qu’il y ait réciprocité. C’est-à-dire qu’il faut que chacun, chacune, y trouve son compte. »
Lire aussi : Nadia El Bouga : « Vivre pleinement sa sexualité est un vecteur de foi en islam »
Au sein des communautés religieuses, musulmanes ici, les femmes, une fois mariées, se doivent en effet de satisfaire les besoins de leurs maris, selon des interprétations très conservatrices de passages coraniques qui, soit dit en passant, ont été forgées par des siècles d’interprétations masculines. Des religieux en viennent à dire qu’il faudrait qu’elles aient des « excuses valables » pour s’en décharger (maladie, menstrues, lochies…), le « je n’en ai pas envie » n’en faisant pas partie. Autrement, « les anges les maudissent jusqu'à ce qu'elles reviennent » à leurs époux selon un hadith, une parole rapportée du Prophète, très contestable dès lors qu’elle amène à actes contrevenant à des principes islamiques de base comme l’égalité et le respect entre les hommes et les femmes, et ce jusque dans les moments intimes. Le déséquilibre est net dans nombre de relations, et il se fait encore et toujours au détriment des femmes et de leur bien-être.
« Continuer à véhiculer que les femmes sont obligées de satisfaire les besoins de leurs maris, c’est dangereux » puisque la banalisation de ces discours peuvent mener à des crimes, affirme Fatima Khemilat. Ces crimes, tabous, portent un nom : les viols conjugaux, malheureusement répandus à travers nos sociétés, sous couvert de religion ou pas. Dès lors que le consentement n'est pas acquis, « l’on ne peut pas forcer sa partenaire, dans le cadre même d’un mariage, à avoir un rapport sexuel », rappelle la sociologue.
Alors oui, la sexualité n’est pas qu’une affaire d’hommes : « C’est une relation entre deux êtres. Et dans cette relation, il faut qu’il y ait réciprocité. C’est-à-dire qu’il faut que chacun, chacune, y trouve son compte. »
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Après un premier épisode dédié à la sexualité, en voici donc un deuxième produit autour de cette thématique par « La Casa del Hikma » sous l'angle du plaisir féminin avec la chercheuse spécialisée en genre et islam Fatima Khemilat.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, de la culture, de la oumma et du réformisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois Ramadan.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, de la culture, de la oumma et du réformisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois Ramadan.
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