Hassan Guerrar signe son premier film avec « Barbès, little Algérie », qui dépeint un portrait touchant d'un quartier emblématique de la capitale française. Porté par Sofiane Zermani, connu sous le pseudo de Fianso, le long métrage sort en salles mercredi 16 octobre.
Barbès, little Algérie : ce film au titre évocateur raconte la vie d’un quartier populaire emblématique de Paris sous l’œil de Malek, un quadragénaire célibataire qui vient d’emménager à Montmartre en pleine crise sanitaire. Il accueille chez lui son neveu fraîchement arrivé d’Algérie pour poursuivre ses études et vont ensemble découvrir un arrondissement vivant de la capitale qui abrite une importante communauté algérienne. Ses rencontres avec les figures de Barbès vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, de renouer avec ses origines et de commencer à faire le deuil de ses disparus.
Cette comédie dramatique est signée de Hassan Guerrar, que la presse cinéma connaît depuis de longues années comme attaché de presse. « Je n’ai pas décidé de devenir réalisateur. Ça s’est imposé à moi durant le confinement. J’ai écumé le quartier, les rues de Barbès que je connais depuis toujours, et j’ai commencé à relever plein de petites histoires », raconte-t-il. « En parallèle, à l’instar du personnage de mon film, j’ai été rattrapé par ma religion et le deuil de ma mère, ce qui m’a ramené à des problèmes familiaux que j’ai inclus dans l’histoire. On peut donc parler d’un mélange de fiction et de réalité. »
Parce que Hassan Guerrar connaît Barbès comme sa poche, le long métrage parvient déjà à raconter ce quartier méconnu sans sombrer dans les clichés misérabilistes et peu recommandables qui lui collent à la peau. On y voit en outre la facette solidaire d'un Barbès pouvant compter sur des bénévoles de tous horizons pour distribuer des colis alimentaires auprès des plus démunis depuis l'église Saint-Bernard, qui s'est illustrée en 1996 pour avoir été un refuge pour des sans-papiers menacés d'expulsion.
Le réalisateur s’est entouré pour son premier film d’une belle équipe d’acteurs, à commencer par Sofiane Zermani. Celui qui incarne Malek à l’écran n’est pas inconnu des Français. De son nom de scène Fianso, il débute sa carrière de rappeur en 2007 et rencontre le succès en France. C’est aujourd’hui dans le monde du 7e art que Sofiane Zermani veut se faire un nom dépassant celui de Fianso.
Sa prestation réussie dans Barbès, little Algérie pourrait bien lui ouvrir de nouvelles portes : « On doutait de la sensibilité ou de la fragilité que je pouvais apporter à un personnage. À cause de mon image de rappeur, parce que j’affiche souvent en public une image tout en force… Hassan a dépassé ces clichés et m’a emmené sur un terrain qui, en fin de compte, me correspond bien mieux que l’action virile ou les propos musclés qu’on me connait, confie l’artiste. J’attendais ça depuis longtemps. Il fallait juste que je le fasse avec un réalisateur en qui j’ai confiance. »
« Je voulais que "Barbès, little Algérie" ait une double identité : 50 % algérienne, 50 % française. Je fais partie de la génération des beurs nés en France et je suis beaucoup allé en Algérie, déclare Hassan Guerrar. Je suis de ceux qui sont très fiers d’être français, mais de culture algérienne. Et je m’enorgueillis que mon film appartienne aux deux drapeaux. (…) Le film est avant tout un message de paix. Toutes ces cultures qui cohabitent sont intéressantes, surtout quand elles se rencontrent. Il faut juste les laisser apprendre les unes des autres.» Un hymne à la diversité et au vivre ensemble qu’il est bon de partager en ces temps politiques troublés faisant de l’immigration extra-européenne un bouc émissaire des maux de la société.
Cette comédie dramatique est signée de Hassan Guerrar, que la presse cinéma connaît depuis de longues années comme attaché de presse. « Je n’ai pas décidé de devenir réalisateur. Ça s’est imposé à moi durant le confinement. J’ai écumé le quartier, les rues de Barbès que je connais depuis toujours, et j’ai commencé à relever plein de petites histoires », raconte-t-il. « En parallèle, à l’instar du personnage de mon film, j’ai été rattrapé par ma religion et le deuil de ma mère, ce qui m’a ramené à des problèmes familiaux que j’ai inclus dans l’histoire. On peut donc parler d’un mélange de fiction et de réalité. »
Parce que Hassan Guerrar connaît Barbès comme sa poche, le long métrage parvient déjà à raconter ce quartier méconnu sans sombrer dans les clichés misérabilistes et peu recommandables qui lui collent à la peau. On y voit en outre la facette solidaire d'un Barbès pouvant compter sur des bénévoles de tous horizons pour distribuer des colis alimentaires auprès des plus démunis depuis l'église Saint-Bernard, qui s'est illustrée en 1996 pour avoir été un refuge pour des sans-papiers menacés d'expulsion.
Le réalisateur s’est entouré pour son premier film d’une belle équipe d’acteurs, à commencer par Sofiane Zermani. Celui qui incarne Malek à l’écran n’est pas inconnu des Français. De son nom de scène Fianso, il débute sa carrière de rappeur en 2007 et rencontre le succès en France. C’est aujourd’hui dans le monde du 7e art que Sofiane Zermani veut se faire un nom dépassant celui de Fianso.
Sa prestation réussie dans Barbès, little Algérie pourrait bien lui ouvrir de nouvelles portes : « On doutait de la sensibilité ou de la fragilité que je pouvais apporter à un personnage. À cause de mon image de rappeur, parce que j’affiche souvent en public une image tout en force… Hassan a dépassé ces clichés et m’a emmené sur un terrain qui, en fin de compte, me correspond bien mieux que l’action virile ou les propos musclés qu’on me connait, confie l’artiste. J’attendais ça depuis longtemps. Il fallait juste que je le fasse avec un réalisateur en qui j’ai confiance. »
« Je voulais que "Barbès, little Algérie" ait une double identité : 50 % algérienne, 50 % française. Je fais partie de la génération des beurs nés en France et je suis beaucoup allé en Algérie, déclare Hassan Guerrar. Je suis de ceux qui sont très fiers d’être français, mais de culture algérienne. Et je m’enorgueillis que mon film appartienne aux deux drapeaux. (…) Le film est avant tout un message de paix. Toutes ces cultures qui cohabitent sont intéressantes, surtout quand elles se rencontrent. Il faut juste les laisser apprendre les unes des autres.» Un hymne à la diversité et au vivre ensemble qu’il est bon de partager en ces temps politiques troublés faisant de l’immigration extra-européenne un bouc émissaire des maux de la société.
Barbès, little Algérie, de Hassan Guerrar
Avec Sofiane Zermani, Khalil Gharbia, Khaled Benaissa, Adila Bendimerad, Eye Haïdara, Clotilde Courau, Nedjim Bouizzoul, Tariq Bettahar, Hafida Chimlil, Laure Grisinger
France, 1h33
Sortie en salles le 16 octobre 2024
Avec Sofiane Zermani, Khalil Gharbia, Khaled Benaissa, Adila Bendimerad, Eye Haïdara, Clotilde Courau, Nedjim Bouizzoul, Tariq Bettahar, Hafida Chimlil, Laure Grisinger
France, 1h33
Sortie en salles le 16 octobre 2024