« Une pour toutes, toutes pour une ! » Les remakes au féminin sont très en vogue ces dernières années et l'histoire des Mousquetaires n'y échappe aujourd'hui pas. C’est une étonnante réécriture du roman d'Alexandre Dumas que présente Houda Benyamina au grand public. La réalisatrice de Divines (2016) et du documentaire « Salam » (2022) fait renaître Athos, Aramis, Porthos et D'Artagnan sous les traits de quatre femmes fortes campées respectivement par Sabrina Ouazani, Daphné Patakia, Déborah Lukumuena et Oulaya Amamra.
L'intrigue se passe en plein 17e siècle, sous le règne de Louis XIII. Trois mousquetaires sont à la recherche de la reine de France, en fuite vers l'Espagne, lorsqu'elles font la rencontre de Sara, une prisonnière morisque qui promet de les aider dans leur quête si elle est libérée. Sans savoir alors que les trois soldats de la garde du roi sont en réalité des meufs. Mais au fait, qui sont les Morisques ? Des musulmans d'Espagne, convertis de force au catholicisme au 16e siècle, avant d'être plus tard chassés de la péninsule ibérique et victimes d'exactions en France. Une fois libérée du joug de ses geôliers, elle finit par suivre l'exemple du trio féminin : se transformer pour avoir moins peur et, par-dessus tout, être libre, et ce bien que l'affaire soit risquée. Si elles sont démasquées, elles risquent en effet la pendaison. Mais « on a appris à danser avec nos chaînes », dira l'imposante Portau à celle qui prendra le nom de D'Artagnan.
Pour Houda Benyamina, « le film historique peut vite devenir très lourd, et je voulais absolument éviter cette lourdeur, ne pas être emprisonnée dans des costumes trop pompeux ou des décors trop rigides. Mon objectif était de sortir des conventions du film historique, de casser les règles. Personne ne sait vraiment comment on parlait à l’époque, comment c’était, etc. L’important pour moi, c’était de rester fidèle au panache de l’époque tout en étant libre, sans aucune limite ». Il est toujours risqué de réinventer un récit aussi célèbre que celui des Trois Mousquetaires. Houda Benyamina le prend et mise notamment sur la présence d'un quatuor féminin incarnant la diversité - un bon casting - pour susciter l'intérêt des spectateurs. Mais autant le dire, cela ne suffit guère à faire de Toutes pour une un grand film. Bien qu'il se présente comme une comédie, le récit manque véritablement d'humour. La démarche féministe n'étant pas aboutie, le film ne tient pas vraiment ses promesses et c'est bien dommage.
L'intrigue se passe en plein 17e siècle, sous le règne de Louis XIII. Trois mousquetaires sont à la recherche de la reine de France, en fuite vers l'Espagne, lorsqu'elles font la rencontre de Sara, une prisonnière morisque qui promet de les aider dans leur quête si elle est libérée. Sans savoir alors que les trois soldats de la garde du roi sont en réalité des meufs. Mais au fait, qui sont les Morisques ? Des musulmans d'Espagne, convertis de force au catholicisme au 16e siècle, avant d'être plus tard chassés de la péninsule ibérique et victimes d'exactions en France. Une fois libérée du joug de ses geôliers, elle finit par suivre l'exemple du trio féminin : se transformer pour avoir moins peur et, par-dessus tout, être libre, et ce bien que l'affaire soit risquée. Si elles sont démasquées, elles risquent en effet la pendaison. Mais « on a appris à danser avec nos chaînes », dira l'imposante Portau à celle qui prendra le nom de D'Artagnan.
Pour Houda Benyamina, « le film historique peut vite devenir très lourd, et je voulais absolument éviter cette lourdeur, ne pas être emprisonnée dans des costumes trop pompeux ou des décors trop rigides. Mon objectif était de sortir des conventions du film historique, de casser les règles. Personne ne sait vraiment comment on parlait à l’époque, comment c’était, etc. L’important pour moi, c’était de rester fidèle au panache de l’époque tout en étant libre, sans aucune limite ». Il est toujours risqué de réinventer un récit aussi célèbre que celui des Trois Mousquetaires. Houda Benyamina le prend et mise notamment sur la présence d'un quatuor féminin incarnant la diversité - un bon casting - pour susciter l'intérêt des spectateurs. Mais autant le dire, cela ne suffit guère à faire de Toutes pour une un grand film. Bien qu'il se présente comme une comédie, le récit manque véritablement d'humour. La démarche féministe n'étant pas aboutie, le film ne tient pas vraiment ses promesses et c'est bien dommage.
Toutes pour une, de Houda Benyamina
Avec Oulaya Amamra, Sabrina Ouazani, Déborah Lukumuena, Daphné Patakia
France, 1h36min
Sortie en salles le 22 janvier 2025
Avec Oulaya Amamra, Sabrina Ouazani, Déborah Lukumuena, Daphné Patakia
France, 1h36min
Sortie en salles le 22 janvier 2025