Commentaires
francois.carmignola@gmx.com
le 11/02/2021 à 21:00
@abdoulaye
Vous devriez vous informer davantage sur la situation française et votre sortie sur l'Occident violent et hypocrite n'a rien à voir avec le sujet à moins que.
Voudriez vous dire ce qui est une opinion étrange, et qui expliquerait pourquoi vous ne voyez rien d'anormal à la situation, que l'"orient" ne ferait que se venger en colonisant à l'envers son ex-oppresseur avec les même moyens (une religion prétentieuse dissimulant une violence intrinsèque) ?
Bref, la symétrie que vous faites me parait rhétoriquement ambitieuse. Vous êtes sûr que vous ne vous lâchez pas un peu trop ?
Abdoulaye
le 11/02/2021 à 15:15
qu'ils sont croyants.
Abdoulaye
le 11/02/2021 à 15:15
qu'ils sont croyants.
Abdoulaye
le 11/02/2021 à 15:12
,@Francois.
Franchement, votre salade façon Valeurs Actuelles manque cruellement d'authenticité.
Continuez à vous faire peur et à vous trouvez des ennemis.
Vous confondez tout, l'islam avec l'immigration, les musulmans qui seraient des fascistes alors que vous représentez vous même l'archétype de cet Occident violent, intolérant, qui a porté et porte encore des guerres affreuses aux quatre coins du monde tout en se drappant dans la virginité des droits de l'homme .
Voulant la pleine expression pour vous, vous la deniez aux autres, sous prétexte qu'il soit croyant.
francois.carmignola@gmx.com
le 10/02/2021 à 14:44
Tout en étant totalement d'accord avec vous sur la Liberté valeur cardinale, et sur le fait qu'il faut enfin arrêter et punir ceux qui dérogent aux vrais lois plutôt que d'en accumuler des bidons, je maintiens que votre absence d'inquiétude est de l'aveuglement, voire du contentement.
La jeunesse immigrée est à la dérive. Globalement, le niveau de chômage et et d'inadaptation au monde déjà extrême en France (25% de la classe d'âge) est le double pour ce qui la concerne. Elle se réfugie dans la connerie haineuse d'une sinistre religion du tiers monde fantasmée (le voilà le vrai fantasme) qu'elle invoque plutôt qu'elle ne pratique. Cela concerne la moitié d'entre elle.
Que votre petit monde bourgeois et protégé s'en tire bien, je vous en félicite, mais cela ne change rien à l'inquiétante réalité que vous refusez de voir.
D'autre part le problème n'est évidemment pas le terrorisme, qui fait moins de morts que le covid, déjà négligeable, mais l'isolation de toute une population avec la montée d'un rejet dont vous n'avez pas idée.
Abdoulaye
le 09/02/2021 à 22:04
@Francois
J'ai dit, et je le répète que cette loi sensée combattre le terrorisme, doit faire éclater de rire ceux qui s'en réclament. Tant elle tape complètement à côté.
Mais votre problème à vous, n'est pas le terrorisme, mais l'Islam, donc tout ce qui peut le marginaliser et le stigmatiser vous plaît bien.
Pour moi, la première des valeurs de la République, ou dites moi si je me trompe, c'est la liberté.
On ne renforce pas des valeurs en les restreignant, c'est ce que dit ce groupe de recherche chrétien.
Par contre, si des gens dérogent aux lois, qu'on les arrête et qu'on les punisse et qu'on cesse d'amuser la galerie en mettant la suspicion sur tout et n'importe quoi...
Pour finir, moi je vis au milieu des musulmans, les jeunes que je vois, dans une écrasante majorité sont parfaitement intégrés et réussissent là où ils sont.
Vous, vous vivez dans vos fantasmes d'un islam grandissant, alors qu'un grand nombre de personnes de 'culture musulmane' abandonnent leur religion, ou la suivent de façon superficielle.
Vous voulez vous faire peur avec un 'ennemi' ultra minoritaire, alors que notre seul but devrait être d'éradiquer la violence.
francois.carmignola@gmx.com
le 09/02/2021 à 21:00
@Abdoulaye. On estime d'après plusieurs enquêtes que les 99% dont vous parlez sont sans doute moins de 50%. 40 % des jeunes musulmans serait ainsi radicalement hostiles aux principes républicains et favorables aux formes variés de dictature islamiques.
Vous semblez ignorer, voire nier qu'il y a bien un problème.
Ce problème s'aggrave pourtant année après année, et il est clair, mais ce n'est pas ce que vous voulez dire, que l'action du gouvernement sur ce sujet n'est pas efficace.
MythoPasMytho
le 09/02/2021 à 18:17
Ce que l'on dit c'est, le séparatisme est chez nous.
Ou bien alors il serait partout ailleurs.
Abdoulaye
le 09/02/2021 à 15:35
Cet article est excellent. Il résume bien tous les problèmes liés à cette loi qui ose parler du renforcement des valeurs républicaines qu'elle va, en fait, amenuiser.
Malheureusement, ce texte est une énième tentative du gouvernement pour se positionner face à M. Le Pen.
Et pouvoir dire ainsi que tout a été fait.
Pour moi, et je ne crois pas être le seul musulman à penser cela, cette loi doit faire se gondoler de rire les candidats terroristes, et elle désespère les 99 /100 de musulmans qui voudraient tourner cette horrible page.
On est en train de continuer à créer un climat de suspicion envers l'Islam, et envers des millions de français qui ne demandent qu'à vivre paisiblement leur foi.
pierre Lavoisy
le 07/02/2021 à 16:26
??????????????
PAR BONHEUR VOUS NE FABULEZ QUE DANS LE DÉSERT DES FANTASMES
DONC TROP BLOQUÉ INTELLECTUELLEMENT POUR INSISTER GROSSIÈREMENT ET SURTOUT INUTILEMENT
JE VOUS LAISSE DONC DANS VOTRE TOUR D'IVOIRE
BYE BYE !!!!
NB
francois.carmignola@gmx.com
le 07/02/2021 à 16:10
Les réunions politiques sont interdites dans les lieux de culte, point final.
Ainsi donc même un occidental n'est pas capable de comprendre que le culte rendu à Dieu n'a pas pour objet d'organiser des actions politiques, mais de rendre un culte à Dieu. Vous n'avez pas été vacciné par les guerres de religion? Il vous faut encore une Saint Barthélémy pour comprendre qu'exciter la passion religieuse des populations contre les autorités politiques est un facteur de guerre civile, et donc un crime contre la société et la démocratie ?
Plaie du monde arabo-musulman, ayant causé en Egypte une terrible répression, facteur majeur de l'épouvantable guerre civile en Syrie, la revendication religieuse en politique doit être évitée à tout prix et se trouve absolument interdite dans les lieux de culte.
La violation de ce principe, effective dans les centaines (c'est la réalité aujourd'hui en France ) de mosquées captées par des pirates et des fascistes met en danger la société.
Pour finir, les études historiques menées au collège de France ou ailleurs ne sont absolument pas des nouvelles théologies de l'islam dont aucune (vous n'en citez aucune) ne se fonde explicitement dessus. Vous prenez vos rêves pour la réalité, sans même les décrire en détails.
pierre Lavoisy
le 07/02/2021 à 15:00
1) Je suis opposé à votre interprétation totalement erronée de l'article 26. de la Loi 1905.
Soyons concret, avec exemples sur le terrain à l'appui.
Lors du culte un temps est réservé après la prédication, activité centrale de tout culte, aux informations concernant les activités de la paroisse dans la semaine qui suit.
PUIS LA PAROLE EST DONNÉE À QUICONQUE DANS L'ASSEMBLÉE VEUT S'EXPRIMER: C'EST CELA LA DÉMOCRATIE DANS LES ÉGLISES DE TRADITIONS RÉFORMÉES !!!
Ce moment spécifique est appelé ANNONCES.
La plupart des interventions éventuelles sont caractérisées par le rappel de nos obligations, en tant que disciples du Christ de combattre pour LE RESPECT INCONDITIONNEL DE LA DIGNITÉ HUMAINE ET DE CES DROITS conformément à LA DÉCLARATION (laïque) UNIVERSELLE DES DROITS HUMAINS votée par l'Assemblée générale de l'ONU en 1948.
Prennent ainsi éventuellement la parole de membres d'Amnesty International, de l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture entre autres pour dénoncer les atteintes graves à ce respect à l'égard des chrétiens dans les pays dits musulmans, en Inde, en Chine, à l'égard des musulmans en Chine, en Inde et en Birmanie, des minorités religieuses dans le monde, face aux crimes commis par la Russie et par les fanatiques islamistes en Syrie, face à la politique criminelle de Trump contre less minorités de son pays et les immigrés etc.. etc..
L'organisation oecuménique CIMADE a pour vocation d'aider et de dénoncer le non-respect en France des droits internationaux pour les immigrés et les réfugiés des pays en guerre.
DONC NOUS AVONS DANS NOS TEMPLES UNE ACTIVITÉ CITOYENNE POLITIQUE AU SENS NOBLE DU TERME QUI EST INDÉPENDANTE DE TOUTE OPINION POLITIQUE ET DE TOUT ACTIVISME ÉVENTUEL DANS UN PARTI POLITIQUE QUELCONQUE.
PAR AILLEURS IL FUT PARFOIS RAPPELÉ QUE LES VALEURS DÉFENDUES PAR DES PARTIS POLTIQUES RACISTES ET IDENTITAIRES SONT TOTALEMENT INCOMPATIBLES AVEC NOTRE VOCATION DE CHRÉTIENS.
EN CONCLUSION :
IL NE FAUT PAS CONFONDRE DÉBATS POLITIQUES AU SENS NOBLE DU TERME ET ACTIVISME POLITIQUE AU SENS ÉLECTORAL DU TERME INTERDIT PAR L'ARTICLE 26 DE LA LOI 1905 !!!
______________
2) Tout intellectuel sérieux n'occulte évidemment pas la situation historique et actuelle de la version obscurantiste de la révélation coranique et encore moins les intellectuels musulmans qui combattent pour un islam des lumières et dont certains risquent leurs peaux dans les pays dits arabe, Arabie saoudite en tête (cf les nombreuses enquêtes sérieuses d'AMNESTY et de l'ACAT sur la question!!!)
Vous avez raison de rappeler les énormes obstacles idéologiques que doivent vaincre les combattants musulmans pour l'avénement d'un islam des Lumières que j'ai défini sommairement avec bibliographie à l'appui. par ailleurs :
ÉTUDE HISTORICO-CRITIQUE DE LA VERSION CANONIQUE DU CORAN ET DÉSACRALISATION DE LEUR MYTHIQUE TRADITION MÉDIÉVALE AVEC LES RÉCENTES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES DANS LA PÉNINSULE ARABIQUE DES Vième, VIéme, VIIième SIÉCLES DE L'ÈRE COMMUNE.
ÉTUDE DES DIFFÉRENTES VERSIONS DU CORAN ENCORE EXISTANTES PAR DES ISLAMOLOGUES DE RENOMMÉES INTERNATIONALES, DONT LE PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE FRANÇOIS DÉROCHE SUR LA CHAIRE "HISTOIRE DU CORAN"
francois.carmignola@gmx.com
le 07/02/2021 à 07:36
Ben oui, article 26. Et par conséquent il n'est pas possible depuis un lieu de culte de prétendre organiser l'espace public et de discuter de l'élaboration des lois en projetant de les changer, ce qui est l'objet des réunions politiques. Or il se trouve, et vous semblez l'ignorer qu'historiquement l'islam fut imprégné dès son origine par la conception d'une société organisée suivant la révélation coranique et que toute son histoire est marquée par cette relation entre pouvoir politique et pratique religieuse, qui est quasiment le coeur de la conception islamique du monde.
Tranchée en faveur d'une relative séparation entre état et religion, (à l'image, bien des occidentaux l'ignorent, du partage des pouvoirs entre les familles Saoud et Wahhab ou de la distinction entre calife et oulémas),
la question resurgit lors de la conception moderne (début XXème) de la "renaissance" arabe à mener (bien sur contre l'occident) grâce à une réinterprétation de l'islam des origines comme source de foi, de culture et d'énergie.
Le fascisme islamique moderne est tout entier sorti de là, avec bien l'organisation des frères musulmans, toujours active, et constitue le contraire exact de ce que vous appelez "l'islam des lumières" : une idéologie de conquête et d'exercice violent du pouvoir cachée derrière de vieilles lunes barbares directement tirée d'une tradition éteinte mais qui contient tout le matériel textuel nécessaire à fasciner, imposer et soumettre.
Il est à l'oeuvre en Turquie à l'heure actuelle par exemple. Je ne parle même pas de sa forme purulente extrême à la frontière de la Syrie et de l'Irak et qui a fourni la famille Erdogan en pétrole pendant des années.
Cela s'appelle l'islam politique, c'est une lèpre et il faut s'en débarrasser avant toute chose.
pierre Lavoisy
le 06/02/2021 à 19:00
@françois carmignola.
Il est évidemment possible d'exprimer publiquement ses opinions lors des cultes, en particulier, sur des sujets d'actualité, et heureusement. !!! Ce qui entraîne éventuellement des débats.
Une telle pratique de croyant et citoyen responsable est totalement compatible avec le respect de la loi 1905, bien au contraire !!!
Même le courant laïciste n'a jamais envisagé une telle interdiction :
Ils n'étaient ni fou, ni irréalistes à ce point là !
Sa prétention était de réduire les manifestations religieuses au domaine privé !
Ce qui est interdit c'est de tenir des meetings électoraux et autres rencontres du même type par l'article 26 de la loi de 1905.
Je cite :
" IL EST INTERDIT DE TENIR DES RÉUNIONS POLITIQUES DANS LES LOCAUX SERVANT HABITUELLEMENT À L'EXERCICE D'UN CULTE ".
La sanction est la perte d'avantages fiscaux liés aux établissements cultuels.
Pierre Lavoisy membre de l'Église Protestante de France
Premier Janvier
le 06/02/2021 à 17:35
Quelque chose à côté de rien ça n'existe pas.
Puisque rien c'est le vide et le vide quelque chose.
Le vide et quelque chose ne peuvent que se toucher sans séparation.
Le vide dans quelque chose et inversement.
On trouve un. Sans séparation.
Premier Janvier
le 06/02/2021 à 16:36
... et inversement. A partir de quand, moi qui suis athée, je me mets à faire de la religion.
Premier Janvier
le 06/02/2021 à 16:32
On ne va pas à la messe que pour l'écouter. Puisque l'on pourrait le faire depuis la maison. On y va aussi pour se voir entre fidèles, pour partager, discuter.
Si avec un autre fidèle je discute cause animale, à partir de quand, puisque l'on prétend l'avoir définit, ce thème se met t-il à devenir l'islam.
francois.carmignola@gmx.com
le 06/02/2021 à 10:42
Le plaidoyer en faveur de la possibilité d'expression politique du religieux est ici un peu étrange, un certain nombre d'articles de la loi de 1905 séparant explicitement et fermement exercice du culte et proclamation politique.
S'il est bien sur loisible à tout citoyen d'argumenter à sa guise les opinions qu'il exprime, il lui est impossible de le faire depuis un lieu de culte (article 26) et aussi de s'opposer à l'exercice des lois depuis ce lieu. Le cultuel est ainsi radicalement séparé du politique.
Mécomprendre ce principe s'est s'opposer directement à la laïcité.
C'est ce qu'on reproche à l'islam dit "politique".
pierre Lavoisy
le 05/02/2021 à 16:08
Un peu de rappels historiques ne nuit pas pour exercer son esprit critique.
Le but stratégique de la loi de 1905 était l'élimination de l'hégémonie cléricale du catholicisme romain en France , alors très venimeux contre la République..
Et le but fut atteint malgré la réaction violente du clérical régime de Vichy de 1940 à 1945.
Or deux courants d'interprétations de cette loi s'opposaient :
->1) LE COURANT LAÏCISTE incarné par Émile Combes qui voulait éliminer toute activité publique des religions.
Il était persuadé qui le phénomène anthropologique religieux disparaîtrait et, de fait, voulait faire de la République une idole.
La forme extrême du LAÏCISME FUT LE STALINISME avec le culte des dirigeants infaillibles.
EN EFFET LE LAÏCISME EST UNE RELIGION SÉCULIÈRE PARTICULIÈREMENT DANGEREUSE.
->2) LE COURANT LAÏQUE RESPECTANT L'ESPRIT DE LA LOI 1905 avec des anticléricaux intelligents et nullement fanatiques tels Ferdinand Buisson et Aristide Briand
Ce courant s'imposa avec bonheur.
Actuellement les idéologies islamistes, à ne pas identifier avec l'ensemble des musulmans de France, qui veulent détruire les fondements de notre société laïque sont le fléau principal, avec les Frères Musulmans, financés par le Quatar et la Turquie, et, secondairement, avec le salafisme financé par l'Arabie Saoudite.
Ensuite il faut également neutraliser les ingérences étrangères du Maroc, de l'Algérie et surtout de la Turquie avec l'agressif mégalomane Erdogan, destinées à encadrer et à contrôler les musulmans originaires de ces pays : C'EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE POUR QUE SE DÉVELOPPE UN ISLAM DE FRANCE !
Il y a donc lieu de réviser dans son esprit la Loi de 1905, car nous sommes contraints d'adopter de nouvelles mesures législatives répressives qui soient eficaces et qui ne soient surtout pas des voeux pieux !!!
Mais effectivement comme ce fut le cas au début du XXième siècle,, il y a toujours le danger d'une dérive LAÎCISTE qui ferait de la République une idole.
En conclusion
Vu la gravité de la situation et au regard des enjeux sociétaux, je ne m'oppose pas à la Loi sur le Séparatisme.
Pierre Lavoisy, membre de l'Eglise Protestante Une de France.
De tradition théologique libérale héritière du Siècle des Lumières.
Heureux de vivre dans une société laïque, sécularisée délivrée de toute religion hégémonique, nécessairement obscurantiste.pour mainttenir son hégémonie politico-religieuse et ses privilèges associés.
Milouda
le 03/02/2021 à 18:51
Si plus personne ne peut dire de conneries, on devra les remplacer par ceux qui n'en disent. Autrement on ne pourra pas savoir que l'on en dit pas.
Loi séparatisme : des mesures qui « heurtent d’une manière paradoxale et déconcertante nos principes républicains »
Par Groupe des enseignants catholiques en islamologie (GECI), le 03/02/2021
Membres du Groupe des enseignants catholiques en islamologie (GECI), nous tenons à exprimer notre inquiétude à l’égard du rôle de l’État dans deux textes en débat actuellement : d’une part, la charte des principes pour l’islam de France imposés aux responsables associatifs, gestionnaires de lieux de culte musulmans et aux fédérations qui composent le Conseil français du culte musulman (CFCM) et d’autre part, les articles du projet de loi nº 3649 confortant le respect des principes de la République .
Ce rôle risque de remettre en cause l’équilibre apporté par la loi de 1905 dans les relations entre l’État et les religions.
Lire aussi : Séparatisme : les cultes entre malaise et inquiétude, ce qu'il faut retenir des auditions à l'Assemblée nationale
Ce rôle risque de remettre en cause l’équilibre apporté par la loi de 1905 dans les relations entre l’État et les religions.
Lire aussi : Séparatisme : les cultes entre malaise et inquiétude, ce qu'il faut retenir des auditions à l'Assemblée nationale
Limiter le discours religieux à une pure dimension spirituelle ou éthique contrevient au respect de la neutralité de l’État vis-à-vis de la religion
Si on peut se féliciter que la charte souligne l’importance de la liberté de conscience et inclut la possibilité de renoncer à l’islam sans stigmatiser ou qualifier d’apostat celui qui abandonnerait l’islam, elle oblige cependant à une forme de dépolitisation des responsables du culte musulman et auteurs du discours religieux.
Au nom du respect des principes républicains est affirmée ici l’impossibilité d’une voix discordante qui est affirmée, ce qui est en contradiction avec le principe même de la laïcité. Les croyants de toutes religions ne sont pas seulement des priants mais aussi des citoyens. Au nom de leurs convictions, éclairées de leur foi, ils ont le droit d’exprimer dans l’espace public leurs désaccords et de contribuer ainsi à l’enrichissement du débat national. Limiter le discours religieux à une pure dimension spirituelle ou éthique contrevient au respect de la neutralité de l’État vis-à-vis de la religion.
Par ailleurs, en son article 10, le principe posé d’exclusion des instances de l’islam de France en cas d’infraction constatée à la charte risque d’accroître des fractures au sein de l’islam en France, au lieu de les résoudre.
Au nom du respect des principes républicains est affirmée ici l’impossibilité d’une voix discordante qui est affirmée, ce qui est en contradiction avec le principe même de la laïcité. Les croyants de toutes religions ne sont pas seulement des priants mais aussi des citoyens. Au nom de leurs convictions, éclairées de leur foi, ils ont le droit d’exprimer dans l’espace public leurs désaccords et de contribuer ainsi à l’enrichissement du débat national. Limiter le discours religieux à une pure dimension spirituelle ou éthique contrevient au respect de la neutralité de l’État vis-à-vis de la religion.
Par ailleurs, en son article 10, le principe posé d’exclusion des instances de l’islam de France en cas d’infraction constatée à la charte risque d’accroître des fractures au sein de l’islam en France, au lieu de les résoudre.
Des mesures qui nourrissent une image négative des religions
Quant au projet de loi confortant le respect des principes de la République, il ne peut se faire au détriment des libertés et droits fondamentaux assurés par le préambule de la Constitution française de 1958. Or, le projet de loi ouvre à d’inquiétantes mesures dont nous devons bien évaluer les conséquences.
Le renforcement de la police des cultes, l’atteinte à la liberté d’association en adjoignant à la création de toute association la signature d’un « contrat d’engagement républicain », la possibilité d’exercer plus largement des contrôles sur les finances et les discours, le contrôle renforcé sur les établissements scolaires privés, le passage d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation pour les établissements hors contrat, etc., nourrissent une image négative des religions auprès de nos concitoyens et heurtent d’une manière paradoxale et déconcertante nos principes républicains.
Le renforcement de la police des cultes, l’atteinte à la liberté d’association en adjoignant à la création de toute association la signature d’un « contrat d’engagement républicain », la possibilité d’exercer plus largement des contrôles sur les finances et les discours, le contrôle renforcé sur les établissements scolaires privés, le passage d’un régime de déclaration à un régime d’autorisation pour les établissements hors contrat, etc., nourrissent une image négative des religions auprès de nos concitoyens et heurtent d’une manière paradoxale et déconcertante nos principes républicains.
Les leçons sur l’importance de la religion pour répondre aux dérives totalitaires inhérentes à la démocratie ne sauraient être sacrifiées
L’histoire montre que, dans des contextes idéologiques autoritaires, de dérives étatiques sectaires ou racistes, la garantie de la liberté religieuse constitue un solide rempart envers des dérives que la France a connues au cours de la Seconde Guerre mondiale et que nous connaissons encore aujourd’hui sur notre continent européen. Les leçons de Tocqueville sur l’importance de la religion pour répondre aux dérives totalitaires inhérentes à la démocratie ne sauraient être sacrifiées sous prétexte qu’il faut apporter une réponse législative au développement d’un islam politique et communautariste, bien réel mais cependant très minoritaire.
Si l’on peut comprendre que ces textes cherchent à protéger la société de toute incitation à la haine, on peut s’étonner qu’ils semblent ignorer les moyens déjà prévus par diverses lois. En outre, ils semblent considérer tous les croyants de notre pays comme une catégorie à part des autres citoyens, devant apporter d’autres preuves de leur attachement à la République que celles que requiert la Loi.
Comme le dit Philippe Portier, historien spécialiste des religions, « la laïcité, initialement conçue, dans l’esprit de Briand et Jaurès, comme un régime de protection des libertés, se voit transformée en instrument de contrôle des conduites et des croyances religieuses, au nom des « valeurs » que l’État définit » (La Croix, 25 janvier 2021).
Lire aussi :
Islam de France : le non à la charte réaffirmé par trois fédérations au CFCM, elles s'en expliquent
Si l’on peut comprendre que ces textes cherchent à protéger la société de toute incitation à la haine, on peut s’étonner qu’ils semblent ignorer les moyens déjà prévus par diverses lois. En outre, ils semblent considérer tous les croyants de notre pays comme une catégorie à part des autres citoyens, devant apporter d’autres preuves de leur attachement à la République que celles que requiert la Loi.
Comme le dit Philippe Portier, historien spécialiste des religions, « la laïcité, initialement conçue, dans l’esprit de Briand et Jaurès, comme un régime de protection des libertés, se voit transformée en instrument de contrôle des conduites et des croyances religieuses, au nom des « valeurs » que l’État définit » (La Croix, 25 janvier 2021).
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