Conscience soufie
« Il m’a été donné d’aimer de votre monde trois choses : les femmes, le parfum et la prière, qui est mon suprême plaisir », disait le prophète Muhammad. Les femmes se trouvent ainsi associées à ce qu’il y a de plus subtil et de plus spirituel. La tournure grammaticale utilisée en arabe indique clairement que cet amour pour les femmes a une source divine, métaphysique ; il faut donc lire : « Dieu m’a fait aimer de votre monde… »
Le soufi Ibn Arabi (m. 1240) explique cet amour qu’éprouvait le Prophète pour les femmes par le fait qu’elles sont la manifestation de la beauté de Dieu la plus accomplie sur terre.
Muhammad a toujours vécu entouré de femmes. Ses épouses, tout d’abord, ses filles, mais aussi les « compagnonnes », c’est-à-dire les femmes qui avaient choisi d’entrer en islam et qui ont joué un rôle actif dans l’avènement de la nouvelle religion. Elles ne se gênaient pas pour rendre visite à Muhammad et lui demander conseil, même sur les sujets les plus intimes. Un jour, des femmes discutent librement avec lui dans sa maison ; mais voici que la voix d’Omar Ibn al-Khattâb, proche compagnon mais au tempérament autoritaire, se fait entendre, et les femmes de s’esquiver, et le Prophète de rire… Nous nous limiterons ici à évoquer les femmes du Prophète.
Le soufi Ibn Arabi (m. 1240) explique cet amour qu’éprouvait le Prophète pour les femmes par le fait qu’elles sont la manifestation de la beauté de Dieu la plus accomplie sur terre.
Muhammad a toujours vécu entouré de femmes. Ses épouses, tout d’abord, ses filles, mais aussi les « compagnonnes », c’est-à-dire les femmes qui avaient choisi d’entrer en islam et qui ont joué un rôle actif dans l’avènement de la nouvelle religion. Elles ne se gênaient pas pour rendre visite à Muhammad et lui demander conseil, même sur les sujets les plus intimes. Un jour, des femmes discutent librement avec lui dans sa maison ; mais voici que la voix d’Omar Ibn al-Khattâb, proche compagnon mais au tempérament autoritaire, se fait entendre, et les femmes de s’esquiver, et le Prophète de rire… Nous nous limiterons ici à évoquer les femmes du Prophète.
De Khadija à Aicha
Le nombre des femmes du Prophète évolue, suivant les sources, de neuf à onze. Une place toute particulière doit être réservée à sa première femme, Khadija, qui fut son épouse unique pendant 24 ans, jusqu’à la mort de cette dernière. Muhammad, alors pauvre, n’avait que 25 ans lorsque la riche négociante qu’était Khadija, âgée de 40 ans, le fit demander en mariage.
À la date de leur union, en 595, la mission prophétique n’avait pas encore été annoncée à Muhammad. Il travailla donc comme caravanier dans « l’entreprise » de sa femme, même si sa vocation spirituelle se faisait de plus en plus pressante et ses retraites toujours plus fréquentes, dans la grotte Hira, située au sommet d’une montagne à quelques kilomètres de la Mecque. Lorsque survint la première révélation en ce lieu, en 610, Muhammad avait quarante ans. L’apparition de l’ange Gabriel qui, selon ses dires, « couvrait tout l’horizon », le traumatisa tellement qu’il crut être devenu fou. C’est Khadija qui le réconforta comme une mère, lui qui perdit sa mère à l’âge de six ans, c’est elle qui le protégea et crut en sa mission : en dehors du Prophète, Khadija fut donc le premier humain à entrer en islam. Elle lui donna quatre filles et deux fils, lesquels moururent en bas âge.
Notons que Muhammad eut plus tard un autre fils qui mourut également précocement : étant, selon l’islam, le dernier prophète pour cette humanité, il ne convenait pas qu’il ait des descendants mâles qui eurent pu lui succéder. Chez les prophètes bibliques, de même, la descendance était le plus souvent héréditaire.
Elle mourut en 619, laissant le Prophète dans l’affliction et aussi comme le seul soutien familial de leurs quatre filles. Durant le reste de sa vie, il ne cessait d’évoquer ses vertus, au point que sa jeune femme Aïcha en était jalouse. « J’ai été nourri d’amour pour elle », lui répondit-elle un jour.
Très accaparé par sa mission prophétique et soucieux de trouver une épouse qui s’occupe de son foyer, Muhammad demanda alors qu’on lui présente une femme, dont il n’exigea ni beauté, ni virginité, ni condition sociale. Il épousa en 620 Sawda, âgée et pas très belle. Ces détails sont invoqués, parmi d’autres, par les auteurs musulmans pour montrer que le Prophète n’a pas été mené, dans ses mariages successifs, par le désir charnel.
La troisième épouse de Muhammad, Aïcha, fut, de son aveu même, son épouse préférée, son « épouse au paradis ». Ce n’est pas un hasard si elle est la fille d’Abu Bakr, l’ami intime du Prophète et son premier successeur à la tête de la communauté musulmane. Des sources avancent qu’Aïcha n’aurait eu que neuf ans lors de son mariage, alors que Muhammad en avait environ 51, ce qui a amené certains à l’accuser de déviance.
Or, diverses études montrent qu’elle aurait été âgée de 15 à 17 ans ; un autre avis affirme encore que, conformément à la coutume des Arabes anciens, elle aurait eu alors « neuf après dix » ans, c’est-à-dire dix-neuf ans. Quoi qu’il en soit, elle était beaucoup plus jeune que lui, et il en était conscient. Le voici donc en train de faire la course avec elle. Svelte et agile, elle le battit. Quelques années plus tard, il l’invita à refaire une course. Elle avait depuis pris quelques rondeurs. Cette fois- ci, c’est le Prophète qui la remporta. « Nous voilà quittes ! », lui dit-il en riant.
Le tempérament exubérant et facétieux d'Aïcha ne doit pas estomper sa stature spirituelle puisque, de l’aveu même du Prophète, elle fut la seule épouse chez qui l’archange Gabriel entrait, et dans les bras de laquelle il recevait la révélation coranique. Sa connaissance de l’islam était très étendue et, durant les 46 ans où elle survécut à Muhammad, elle enseigna à tous – hommes et femmes, et transmit beaucoup de hadîth (paroles du Prophète). Le Prophète aurait dit à son sujet : « Prenez la moitié de votre science de cette petite rousse ! »
La place manque pour évoquer les autres femmes du Prophète. Toutes devaient servir de modèle pour la communauté, et c’est pourquoi un verset coranique les avertit de leur responsabilité (33 : 30) : elles sont les « mères des croyants » (33 : 6).
À la date de leur union, en 595, la mission prophétique n’avait pas encore été annoncée à Muhammad. Il travailla donc comme caravanier dans « l’entreprise » de sa femme, même si sa vocation spirituelle se faisait de plus en plus pressante et ses retraites toujours plus fréquentes, dans la grotte Hira, située au sommet d’une montagne à quelques kilomètres de la Mecque. Lorsque survint la première révélation en ce lieu, en 610, Muhammad avait quarante ans. L’apparition de l’ange Gabriel qui, selon ses dires, « couvrait tout l’horizon », le traumatisa tellement qu’il crut être devenu fou. C’est Khadija qui le réconforta comme une mère, lui qui perdit sa mère à l’âge de six ans, c’est elle qui le protégea et crut en sa mission : en dehors du Prophète, Khadija fut donc le premier humain à entrer en islam. Elle lui donna quatre filles et deux fils, lesquels moururent en bas âge.
Notons que Muhammad eut plus tard un autre fils qui mourut également précocement : étant, selon l’islam, le dernier prophète pour cette humanité, il ne convenait pas qu’il ait des descendants mâles qui eurent pu lui succéder. Chez les prophètes bibliques, de même, la descendance était le plus souvent héréditaire.
Elle mourut en 619, laissant le Prophète dans l’affliction et aussi comme le seul soutien familial de leurs quatre filles. Durant le reste de sa vie, il ne cessait d’évoquer ses vertus, au point que sa jeune femme Aïcha en était jalouse. « J’ai été nourri d’amour pour elle », lui répondit-elle un jour.
Très accaparé par sa mission prophétique et soucieux de trouver une épouse qui s’occupe de son foyer, Muhammad demanda alors qu’on lui présente une femme, dont il n’exigea ni beauté, ni virginité, ni condition sociale. Il épousa en 620 Sawda, âgée et pas très belle. Ces détails sont invoqués, parmi d’autres, par les auteurs musulmans pour montrer que le Prophète n’a pas été mené, dans ses mariages successifs, par le désir charnel.
La troisième épouse de Muhammad, Aïcha, fut, de son aveu même, son épouse préférée, son « épouse au paradis ». Ce n’est pas un hasard si elle est la fille d’Abu Bakr, l’ami intime du Prophète et son premier successeur à la tête de la communauté musulmane. Des sources avancent qu’Aïcha n’aurait eu que neuf ans lors de son mariage, alors que Muhammad en avait environ 51, ce qui a amené certains à l’accuser de déviance.
Or, diverses études montrent qu’elle aurait été âgée de 15 à 17 ans ; un autre avis affirme encore que, conformément à la coutume des Arabes anciens, elle aurait eu alors « neuf après dix » ans, c’est-à-dire dix-neuf ans. Quoi qu’il en soit, elle était beaucoup plus jeune que lui, et il en était conscient. Le voici donc en train de faire la course avec elle. Svelte et agile, elle le battit. Quelques années plus tard, il l’invita à refaire une course. Elle avait depuis pris quelques rondeurs. Cette fois- ci, c’est le Prophète qui la remporta. « Nous voilà quittes ! », lui dit-il en riant.
Le tempérament exubérant et facétieux d'Aïcha ne doit pas estomper sa stature spirituelle puisque, de l’aveu même du Prophète, elle fut la seule épouse chez qui l’archange Gabriel entrait, et dans les bras de laquelle il recevait la révélation coranique. Sa connaissance de l’islam était très étendue et, durant les 46 ans où elle survécut à Muhammad, elle enseigna à tous – hommes et femmes, et transmit beaucoup de hadîth (paroles du Prophète). Le Prophète aurait dit à son sujet : « Prenez la moitié de votre science de cette petite rousse ! »
La place manque pour évoquer les autres femmes du Prophète. Toutes devaient servir de modèle pour la communauté, et c’est pourquoi un verset coranique les avertit de leur responsabilité (33 : 30) : elles sont les « mères des croyants » (33 : 6).
Quelques précisions sur la polygamie du Prophète
La polygamie caractérisait toutes les sociétés anciennes de l’Orient, à commencer par les prophètes bibliques. Par ailleurs, le Prophète épousa toutes ses femmes avant que le verset coranique (4 : 3) limitant la polygamie à quatre épouses ne soit révélé, en 629. Suite à cela, il lui fut également interdit d’épouser toute autre femme.
À l’exception d’Aïcha, ses épouses étaient presque toutes des veuves, dont les maris avaient souvent été tués lors d’une bataille contre les polythéistes de La Mecque, et qui avaient laissé des orphelins. Ces femmes n’étaient donc pas vierges : ce fait est à mettre en regard avec l’obsession de certains musulmans d’épouser une fille vierge. Hormis l’aspect humanitaire de ces mariages, la motivation du Prophète était clairement d’établir des liens de parenté avec les clans et les tribus de l’Arabie, dans une perspective d’extension et de consolidation de la communauté. Il épousa aussi une juive, Safiyya, et ses deux concubines – autre coutume de l’époque – furent l’une chrétienne (copte égyptienne), l’autre juive. La première, Marya, lui donna un fils, qui mourut en bas-âge.
Face aux attaques de quelques orientalistes, les auteurs musulmans ont déduit de ce qui précède que le Prophète n’a pas épousé ses femmes par désir sexuel, d’autant plus qu’il l’a fait pour la plupart à un âge avancé. Il faut, semble-t-il, tempérer cette affirmation : il n’y a pas en islam de scission entre l’esprit et la chair, et le Prophète aimait la femme du plan le plus métaphysique au plus physique. Les circonstances de son mariage avec Zaynab bint Jahsh sont complexes, mais il est évident qu’il a éprouvé pour elle une attirance irrésistible. Le Coran et la tradition islamique mettent généralement l’accent sur l’humanité du Prophète, et une certaine tendance actuelle à édulcorer sa vie est contre- productive.
À l’exception d’Aïcha, ses épouses étaient presque toutes des veuves, dont les maris avaient souvent été tués lors d’une bataille contre les polythéistes de La Mecque, et qui avaient laissé des orphelins. Ces femmes n’étaient donc pas vierges : ce fait est à mettre en regard avec l’obsession de certains musulmans d’épouser une fille vierge. Hormis l’aspect humanitaire de ces mariages, la motivation du Prophète était clairement d’établir des liens de parenté avec les clans et les tribus de l’Arabie, dans une perspective d’extension et de consolidation de la communauté. Il épousa aussi une juive, Safiyya, et ses deux concubines – autre coutume de l’époque – furent l’une chrétienne (copte égyptienne), l’autre juive. La première, Marya, lui donna un fils, qui mourut en bas-âge.
Face aux attaques de quelques orientalistes, les auteurs musulmans ont déduit de ce qui précède que le Prophète n’a pas épousé ses femmes par désir sexuel, d’autant plus qu’il l’a fait pour la plupart à un âge avancé. Il faut, semble-t-il, tempérer cette affirmation : il n’y a pas en islam de scission entre l’esprit et la chair, et le Prophète aimait la femme du plan le plus métaphysique au plus physique. Les circonstances de son mariage avec Zaynab bint Jahsh sont complexes, mais il est évident qu’il a éprouvé pour elle une attirance irrésistible. Le Coran et la tradition islamique mettent généralement l’accent sur l’humanité du Prophète, et une certaine tendance actuelle à édulcorer sa vie est contre- productive.
Le Prophète en famille
D’après les témoignages de ses propres femmes, le Prophète apparaît comme un mari exemplaire.
– « Comment était le Prophète lorsqu’il se retirait chez lui ? », demanda-t- on à Aïcha.
– « Il était le plus conciliant et le plus généreux des hommes. C’était un homme comme vous, si ce n’est qu’il riait et souriait beaucoup », répondit-elle.
– « Que faisait-il chez lui ? » – « Il était au service de ses femmes »
Une autre fois, elle répondit à cette question : – « Ce que chacun fait : il reprisait son vêtement et recousait ses sandales, trayait sa chèvre », ou encore : « Il s’occupait des tâches ménagères, en particulier la couture. » Aïcha témoigne encore : « Aucun de ses compagnons ou des gens de sa maison ne l’appelait sans qu’il ne réponde : ‘me voici !’ »
Muhammad n’hésitait pas à demander conseil à l’une ou l’autre de ses femmes, même pour des affaires d’importance. Ainsi, lorsque les clauses du traité de Hudaybiyya qu’il était en train de conclure avec les polythéistes de la Mecque désappointèrent nombre de musulmans, il suivit le conseil donné par son épouse Oumm Salama.
Par ailleurs, les sources ne manquent pas de relater les conflits qu’il eut avec l’une ou l’autre de ses épouses – et parfois toutes. Elles pouvaient se montrer irrévérencieuses. Un jour une dispute éclata avec l’une d’entre elles. La colère de cette dernière la poussa à dire : « C’est toi qui prétend être un prophète ? » Malgré la gravité d’un tel propos, Muhammad se contenta de rire. Il déclara un jour à Aïcha : « Je sais quand tu es contente de moi et quand tu es fâchée. Dans le premier cas, tu dis : "Non, par le Seigneur de Muhammad !", et dans le second : " Non, par le Seigneur d’Abraham !" »
La jalousie qui régnait parfois entre les épouses, ou entre l’une et l’autre, semblait laisser impassible le Prophète, notamment lorsqu’elle consistait à se moquer d’une d’entre elles ou à la mettre en difficulté devant lui. Mais il n’acceptait pas que l’on s’en prenne à Khadija. Quand Hala, la sœur de celle-ci, vint lui rendre visite bien des années après sa mort, il fut ému. Aïcha lui lança alors : « Tu te souviens encore d’une vieille femme toute édentée et morte il y a des lustres, alors que Dieu l’a remplacée par meilleure qu’elle ! ». Le Prophète lui répondit en colère : « Non, par Dieu, il n’en n’est pas ainsi : elle a cru en moi, alors que tout le monde me rejetait et me traitait de menteur, elle m’a soutenu par son argent alors que j’étais dépouillé par tous ! »
– « Comment était le Prophète lorsqu’il se retirait chez lui ? », demanda-t- on à Aïcha.
– « Il était le plus conciliant et le plus généreux des hommes. C’était un homme comme vous, si ce n’est qu’il riait et souriait beaucoup », répondit-elle.
– « Que faisait-il chez lui ? » – « Il était au service de ses femmes »
Une autre fois, elle répondit à cette question : – « Ce que chacun fait : il reprisait son vêtement et recousait ses sandales, trayait sa chèvre », ou encore : « Il s’occupait des tâches ménagères, en particulier la couture. » Aïcha témoigne encore : « Aucun de ses compagnons ou des gens de sa maison ne l’appelait sans qu’il ne réponde : ‘me voici !’ »
Muhammad n’hésitait pas à demander conseil à l’une ou l’autre de ses femmes, même pour des affaires d’importance. Ainsi, lorsque les clauses du traité de Hudaybiyya qu’il était en train de conclure avec les polythéistes de la Mecque désappointèrent nombre de musulmans, il suivit le conseil donné par son épouse Oumm Salama.
Par ailleurs, les sources ne manquent pas de relater les conflits qu’il eut avec l’une ou l’autre de ses épouses – et parfois toutes. Elles pouvaient se montrer irrévérencieuses. Un jour une dispute éclata avec l’une d’entre elles. La colère de cette dernière la poussa à dire : « C’est toi qui prétend être un prophète ? » Malgré la gravité d’un tel propos, Muhammad se contenta de rire. Il déclara un jour à Aïcha : « Je sais quand tu es contente de moi et quand tu es fâchée. Dans le premier cas, tu dis : "Non, par le Seigneur de Muhammad !", et dans le second : " Non, par le Seigneur d’Abraham !" »
La jalousie qui régnait parfois entre les épouses, ou entre l’une et l’autre, semblait laisser impassible le Prophète, notamment lorsqu’elle consistait à se moquer d’une d’entre elles ou à la mettre en difficulté devant lui. Mais il n’acceptait pas que l’on s’en prenne à Khadija. Quand Hala, la sœur de celle-ci, vint lui rendre visite bien des années après sa mort, il fut ému. Aïcha lui lança alors : « Tu te souviens encore d’une vieille femme toute édentée et morte il y a des lustres, alors que Dieu l’a remplacée par meilleure qu’elle ! ». Le Prophète lui répondit en colère : « Non, par Dieu, il n’en n’est pas ainsi : elle a cru en moi, alors que tout le monde me rejetait et me traitait de menteur, elle m’a soutenu par son argent alors que j’étais dépouillé par tous ! »
Une vie austère
La vie du Prophète avec ses épouses est empreinte d’une absence totale de confort, et la nourriture est très frugale. Plusieurs mois pouvaient passer, rapporte-t-on, sans qu’aucun feu ne soit allumé dans les appartements du Prophète. Certaines épouses se révoltèrent contre cette vie difficile : « Ne pourrions-nous pas vivre dans un peu plus de confort comme le font d’autres musulmans ? Ne pourrions-nous pas au moins avoir un bol de soupe chaque jour, ou quelques vêtements plus jolis ? »
La Révélation intervint alors : « Ô Prophète, dis à tes épouses : ‘‘ Si c’est la vie de ce monde et ses parures que vous convoitez, venez que je vous en donne jouissance tout en vous accordant une répudiation avantageuse. Mais si c’est Dieu et son envoyé ainsi que l’ultime Demeure que vous désirez, sachez que Dieu a réservé à celles d’entre vous qui se seront montrées vertueuses une récompense sublime ! (33 : 28-29) » Muhammad sortit alors de sa retraite et demanda aux femmes de faire leur choix : toutes choisirent « Dieu et son envoyé ». « Ô épouses du Prophète, vous n’êtes pas comparables au commun des femmes », leur rappela le Coran (33 : 32).
*****
Première parution de la contribution sur le site de Conscience soufie.
Lire aussi :
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La Révélation intervint alors : « Ô Prophète, dis à tes épouses : ‘‘ Si c’est la vie de ce monde et ses parures que vous convoitez, venez que je vous en donne jouissance tout en vous accordant une répudiation avantageuse. Mais si c’est Dieu et son envoyé ainsi que l’ultime Demeure que vous désirez, sachez que Dieu a réservé à celles d’entre vous qui se seront montrées vertueuses une récompense sublime ! (33 : 28-29) » Muhammad sortit alors de sa retraite et demanda aux femmes de faire leur choix : toutes choisirent « Dieu et son envoyé ». « Ô épouses du Prophète, vous n’êtes pas comparables au commun des femmes », leur rappela le Coran (33 : 32).
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