1er-Mai : soyons vigilants face à la casse permanente de l’humain au profit du capital

Par Youssouf Omarjee, le 01/05/2025

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Nous sommes à la veille du 1er mai, fête du travail nous dit-on. Beaucoup sont celles et ceux qui nous ont vanté, à raison, depuis des années, la valeur travail comme source de dignité humaine. On pourra s’interroger tout de même sur ce que vaut réellement l’égrégore de la valeur travail.

Cependant, on est en droit de s’interroger dessus, à l’heure des licenciements massifs. De la même manière qu’on promeut l’intelligence artificielle comme une source de progrès humain contre laquelle fort heureusement des voix s’élèvent. Aussi, même si tous les secteurs semblent être touchés, notamment les services publics déjà mis à mal par la fin programmée du statut de fonctionnaire, il y a comme une éclaircie, à l’horizon, avec l’artisanat et le temps long, même s’il lui faut reconnaître des vertus.

Pour aller encore plus loin dans le caractère anxiogène ambiant, il y a des prospectivistes qui imaginent même une société sans travail. J’ose donc espérer que nous ne serons pas amenés à vivre d’un revenu universel d’existence contre lequel s’érigent certains experts quant à sa faisabilité.

J’aimerais citer cet article dont la lecture est fort intéressante car elle met le revenu universel en perspective avec notre modèle social, ce qui doit nous rappeler que nous sommes interdépendants entre humains et que nous devons faire preuve de solidarité les uns envers les autres car ce n’est pas du système que viendra la solution, c’est de notre capacité à nous entraider, quitte à réinventer de nouveaux modes de rapports sociaux basés sur une consommation fondée sur le troc de biens et de services.

Le « grand capital » broie l’humain, mais l’économie sociale et solidaire est notre planche de salut. C’est pourquoi nous nous devons d’être vigilants face à la casse permanente de l’humain au profit du capital dont il ne faut pas en faire une bête noire, à condition que celui-ci devienne un capitalisme au service des Hommes. La seule et unique solution est d’asservir le capital à l’humain et non l’inverse ; de favoriser un capitalisme éthique, qui mise sur une moralisation des pratiques marchandes pour réformer le système de l’intérieur.

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Youssouf Omarjee est membre fondateur du collectif Musulmans engagés pour le respect et la concorde par l'inclusion dans l'île de La Réunion (Merci 974).

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