La bienveillance, en islam, n’est pas une simple intention ou une parole en l’air, mais une exigence spirituelle et sociale qui se manifeste par des actes concrets. Elle est le reflet d’une foi sincère, une lumière qui éclaire à la fois le cœur du croyant et son environnement. Dans une époque où les mots se multiplient et où les gestes de solidarité se raréfient parfois, l’islam rappelle avec force que la bienveillance ne se limite pas à des déclarations, mais se mesure à travers des actions quotidiennes, des choix éthiques et une présence attentive à l’autre.
Les grands maîtres du soufisme, ces guides spirituels qui ont approfondi la dimension intérieure de l’islam, insistent sur cette idée : la bienveillance est un chemin qui mène à Dieu. Pour Ibn Arabi, l’un des plus éminents penseurs soufis, la bienveillance est une manifestation de l’amour divin. Dans son œuvre majeure, Les Illuminations de La Mecque, il explique que l’amour de Dieu pour Ses créatures se traduit par la miséricorde et la compassion, et que le croyant, en imitant ces qualités, s’approche de la perfection spirituelle. « Dieu est beau et Il aime la beauté », dit un hadith qudsi, et cette beauté se révèle dans la bienveillance envers autrui. Ainsi, chaque acte de gentillesse, chaque parole apaisante, chaque geste de générosité devient un miroir de la miséricorde divine.
Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a incarné cette bienveillance dans sa vie quotidienne. Les hadiths regorgent d’exemples où il a montré une tendresse et une attention particulières envers les plus vulnérables. Un hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim relate que le Prophète a dit : « Celui qui n’a pas de compassion pour les gens, Dieu n’aura pas de compassion pour lui. » Ce hadith résonne avec le verset coranique : « Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses, afin que vous trouviez la tranquillité auprès d’elles, et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. » (Sourate Ar-Rûm, 30:21) Ici, la bienveillance est présentée comme un signe de la présence divine dans les relations humaines, un lien qui unit les cœurs et qui doit se traduire par des actes de tendresse et de respect.
Les grands maîtres du soufisme, ces guides spirituels qui ont approfondi la dimension intérieure de l’islam, insistent sur cette idée : la bienveillance est un chemin qui mène à Dieu. Pour Ibn Arabi, l’un des plus éminents penseurs soufis, la bienveillance est une manifestation de l’amour divin. Dans son œuvre majeure, Les Illuminations de La Mecque, il explique que l’amour de Dieu pour Ses créatures se traduit par la miséricorde et la compassion, et que le croyant, en imitant ces qualités, s’approche de la perfection spirituelle. « Dieu est beau et Il aime la beauté », dit un hadith qudsi, et cette beauté se révèle dans la bienveillance envers autrui. Ainsi, chaque acte de gentillesse, chaque parole apaisante, chaque geste de générosité devient un miroir de la miséricorde divine.
Le Prophète Muhammad (paix et salut sur lui) a incarné cette bienveillance dans sa vie quotidienne. Les hadiths regorgent d’exemples où il a montré une tendresse et une attention particulières envers les plus vulnérables. Un hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim relate que le Prophète a dit : « Celui qui n’a pas de compassion pour les gens, Dieu n’aura pas de compassion pour lui. » Ce hadith résonne avec le verset coranique : « Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses, afin que vous trouviez la tranquillité auprès d’elles, et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. » (Sourate Ar-Rûm, 30:21) Ici, la bienveillance est présentée comme un signe de la présence divine dans les relations humaines, un lien qui unit les cœurs et qui doit se traduire par des actes de tendresse et de respect.
Une compassion qui doit s'étendre à tous les êtres
Rumi, le poète soufi dont les écrits traversent les siècles a magnifiquement exprimé cette idée dans ses poèmes. Pour lui, la bienveillance est une danse, un mouvement perpétuel vers l’autre, une ouverture de l’âme. Dans Le Masnavi, il écrit : « La bienveillance est une lumière qui éclaire le chemin de l’unité. » Cette lumière ne peut briller que si elle est nourrie par des actions.
Rumi raconte l’histoire d’un homme qui, voyant un autre affamé, lui offrit sa propre nourriture. Ce geste, simple en apparence, est en réalité une manifestation de la foi la plus profonde, car il incarne l’amour du prochain, un principe central en islam. Le Coran souligne cette obligation dans la sourate Al-Baqara : « Et dépensez dans le sentier de Dieu, et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. » (Coran, 2:195)
La bienveillance, dans la tradition islamique, ne se limite pas aux relations interpersonnelles. Elle s’étend à la création tout entière. Un hadith rapporté par Abu Dawud indique que le Prophète a dit : « Une femme a été pardonnée pour avoir donné à boire à un chien assoiffé. » Ce récit illustre l’universalité de la bienveillance : elle doit embrasser tous les êtres vivants, car la miséricorde divine s’étend à toute la création.
Le Coran, dans la sourate Al-An‘âm, rappelle : « Il n’y a pas d’animal sur terre, ni d’oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous. » (Coran, 6:38) Cette vision holistique de la bienveillance invite le croyant à être attentif à la souffrance de tous les êtres, humains ou non, et à agir en conséquence.
Rumi raconte l’histoire d’un homme qui, voyant un autre affamé, lui offrit sa propre nourriture. Ce geste, simple en apparence, est en réalité une manifestation de la foi la plus profonde, car il incarne l’amour du prochain, un principe central en islam. Le Coran souligne cette obligation dans la sourate Al-Baqara : « Et dépensez dans le sentier de Dieu, et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. » (Coran, 2:195)
La bienveillance, dans la tradition islamique, ne se limite pas aux relations interpersonnelles. Elle s’étend à la création tout entière. Un hadith rapporté par Abu Dawud indique que le Prophète a dit : « Une femme a été pardonnée pour avoir donné à boire à un chien assoiffé. » Ce récit illustre l’universalité de la bienveillance : elle doit embrasser tous les êtres vivants, car la miséricorde divine s’étend à toute la création.
Le Coran, dans la sourate Al-An‘âm, rappelle : « Il n’y a pas d’animal sur terre, ni d’oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous. » (Coran, 6:38) Cette vision holistique de la bienveillance invite le croyant à être attentif à la souffrance de tous les êtres, humains ou non, et à agir en conséquence.
L’islam offre une voie où la bienveillance est une réalité accessible à tous
Pourtant, la bienveillance ne se réduit pas à des actes ponctuels de générosité. Elle est aussi une attitude constante, une disposition intérieure qui se cultive par la patience, l’écoute et l’humilité. Al-Ghazali, dans La Revivification des sciences de la religion, souligne que la bienveillance véritable naît d’un cœur purifié de l’ego et de l’orgueil. Il écrit : « La bienveillance est le fruit de la connaissance de soi et de la connaissance de Dieu. » En d’autres termes, plus le croyant prend conscience de ses propres limites et de la grandeur divine, plus il est capable de faire preuve de bienveillance envers autrui. Le Coran, dans la sourate Al-Hujurât, rappelle cette exigence : « Ô vous qui croyez ! Évitez de trop conjecturer (sur autrui), car une partie des conjectures est péché. » (Coran, 49:12) La bienveillance commence donc par le refus de juger hâtivement, par la volonté de comprendre avant de condamner.
Enfin, la bienveillance en islam est inséparable de la justice. Les deux concepts sont complémentaires : la justice établit l’équilibre, tandis que la bienveillance ajoute la douceur et la compassion. Le Prophète a dit : « Les croyants, dans leur amour, leur compassion et leur bienveillance mutuels, sont comme un seul corps. » (Hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim) Cette image du corps unique illustre l’interdépendance des membres de la communauté musulmane, où la souffrance de l’un doit être ressentie par tous, et où la bienveillance devient un devoir collectif. Le Coran, dans la sourate Al-Mâ’idah, insiste sur cette responsabilité : « Soyez fermes (dans votre engagement) pour Dieu, témoins en équité. » (Coran, 5:8)
En conclusion, la bienveillance en islam est un pont entre la parole et l’action, entre la foi et la pratique. Elle ne se contente pas de dire « sois bon », mais elle exige de l’être, chaque jour, dans les petits gestes comme dans les grands sacrifices.
Les enseignements des soufis, les hadiths du Prophète et les versets du Coran convergent vers une même vérité : la bienveillance est une lumière qui ne peut briller que si elle est alimentée par des actes. Elle est le signe d’une âme en paix avec elle-même et avec le monde, une âme qui reconnaît en chaque créature le reflet de la miséricorde divine. Dans un monde souvent marqué par l’individualisme et la précipitation, l’islam offre ainsi une voie où la bienveillance n’est pas un idéal lointain, mais une réalité accessible à tous, à condition de la vivre pleinement.
*****
Youssouf Omarjee est membre fondateur du collectif Musulmans engagés pour le respect et la concorde par l'inclusion dans l'île de La Réunion (Merci 974).
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Youssouf Omarjee est membre fondateur du collectif Musulmans engagés pour le respect et la concorde par l'inclusion dans l'île de La Réunion (Merci 974).
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