De la France à l'Algérie, des hommages nombreux rendus à Rayane Lemmouchi, tué aux Lilas

Par Hanan Ben Rhouma, le 26/05/2023

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La mort aussi violente que gratuite de Rayane Lemmouchi ne peut laisser personne indifférent. L'émotion était palpable à la mosquée de Nanterre, où s'est tenue, jeudi 25 mai, une prière funéraire en faveur du jeune homme de 25 ans, tué au couteau, dans la soirée du samedi 20 mai, aux Lilas, en Seine-Saint-Denis.

L'émotion est aussi forte à Agen, la ville d'enfance de Rayane où le père continue d'exercer en tant que médecin urgentiste à la clinique Esquirol-Saint-Hilaire. En hommage à son fils, une cérémonie a aussi été organisée jeudi en la mosquée d'Agen.

« Au nom de tous les fidèles, la mosquée d’Agen tient à présenter ses sincères condoléances à la famille et à lui témoigner son soutien : il s’agit d’une famille qui a grandi au sein de notre mosquée durant plusieurs années et dont les parents ont apporté énormément en termes d’investissement », ont fait savoir les responsables du lieu de culte sur les réseaux sociaux, qui émet l'espoir que « justice sera rendue même si cela n'attenuera pas l'immense peine ».

Le corps du dentiste, originaire de Toulouse et habitant de Drancy, a été rapatrié vers l'Algérie. Une prière mortuaire est prévue après la prière du vendredi 26 mai à Skikda, à l'est d'Alger, avant son enterrement.

Une rivalité entre bandes derrière la mort « fortuite » de Rayane

Le soir des faits, Rayane Lemmouchi était sorti prendre l'air avec ses cousins après avoir dîné chez sa tante qui réside aux Lilas. C'était un soir similaire à d'autres sauf que rien ne se passera comme d'habitude ce samedi 20 mai. Alors qu'il circulait normalement, il a été sauvagement attaqué par un groupe d'individus. Blessé à l'arme blanche, il mourra des suites de ses blessures dans la nuit.

« Ils les ont encerclés pour qu'ils ne puissent pas sortir. Mon fils aîné n'a pas eu le temps de réaliser, ils ont planté (son neveu) avec un couteau qui ressemblait à un sabre aiguisé et long, a témoigné sa tante Laouar Chachoua Hassiba sur BFMTV. Il visait la fémoral pour qu'il se vide de son sang très rapidement ».

Selon les premières éléments de l'enquête, il est une « victime fortuite » d’une rivalité ancienne entre les villes des Lilas, Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais. Tandis qu'un appel à témoins lancé par la famille continue de circuler, une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

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