« Vous êtes des grosses merdes de musulmans (…). Vous voulez être des victimes, sales porcs, (…) on va vous égorger. » Ces menaces glaçantes ont été laissées, jeudi 1er mai, sur le répondeur de la mosquée de Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne. Dans un contexte marqué encore par l’assassinat d’Aboubakar Cissé à La Grand-Combe (Gard), les responsables du lieu de culte francilien ont alerté les services de police du message audio « d’une extrême gravité, portant des injures et des menaces de mort à l’encontre des personnes en raison, de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion ».
L’Association cultuelle des musulmans de Sucy (ACMS) a porté plainte samedi 3 mai après qu’un homme s’est présenté la veille à la mosquée en indiquant que son neveu serait l'auteur du message injurieux sur le répondeur. Selon Le Parisien, l'individu semble désolé et proposera par mail, quelques heures plus tard, une manière de réparer la faute du fameux neveu, ce que refuse la mosquée afin de ne rien laisser passer. « La seule règle dans ce genre de cas, c’est de saisir la police et la justice. C’est à eux d’apprécier la gravité des faits. Et si des choses sont allées contre la loi, il faut une application de la loi », fait valoir le président de l'ACMS, Driss Soussi.
La police découvrira très vite le pot aux roses : l’homme en question avoue sa faute en disant qu’il était ivre au moment des faits. Arrêté, le sexagénaire a été déféré au tribunal de Créteil. Jugé lundi 5 mai pour « menace réitérée de crime contre les personnes commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou à la religion », il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis assorti d’une obligation d’accomplir un stage de citoyenneté et d’une interdiction de contact avec la victime et de paraître aux abords de la mosquée pendant deux ans.
Le Rassemblement des associations musulmanes du Val-de-Marne (RAM 94) dont fait partie la mosquée de Sucy-en-Brie a exprimé sa consternation après le meurtre perpétré le 25 avril dans la mosquée de La Grand-Combe, estimant qu’il est « une conséquence directe de la banalisation des déclarations et de la médiatisation des actes antimusulmans » contre lesquels une marche est organisée à Paris dimanche 11 mai. « Au-delà des condamnations les plus fermes », le RAM 94 attend « que la justice soit implacable face à ce fléau qui menace la paix de nos coreligionnaires et leur liberté de culte ».
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