La 3e édition du salon Aux Sources, qui devait se tenir les samedi 17 et dimanche 18 mai à Meyzieu, près de Lyon, est interdite. Le maire (DVD) Christophe Quiniou a publié l’arrêté d’interdiction mercredi 14 mai après en avoir fait l’annonce la veille. En lien étroit avec la préfecture du Rhône sur le dossier, le maire avait alors expliqué que l’interdiction de l’évènement est du fait d’une programmation révélant selon lui « la présence d’intervenants notoirement connus pour leurs prises de position radicales, contraires à nos principes républicains ».
Sont nommément visés les prédicateurs Vincent Souleymane et Yusuf Ibram. Le premier se voit reprocher des propos sur les réseaux sociaux contre « "l'islamophobie d'État", le "sionisme", les mouvements féministes ou LGBT » ainsi que des propos « à connotation complotiste, portant sur le conflit russo-ukrainien ou les attentats djihadistes commis en Europe ». « A l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, il n'a pas hésité à qualifier la France comme étant "à la pointe de l'ignominie, de la décadence et de l'indignité" et dénonçant l'invitation d'un « président génocidaire », souligne aussi l’arrêté. Des conférences où intervenait Vincent Souleymane avait déjà été interdites en 2023.
Le second, qui vient de Suisse, s’y est fait connaître « pour avoir légitimé la lapidation des femmes adultères, condamné port de vêtements légers pour les femmes ou encore partagé ses doutes sur la possibilité pour les femmes vierges de faire du vélo », ce pour quoi sa conférence prévue en mars dernier à Genève, avait été interdite.
La décision tient compte, selon le maire « du contenu très prévisible des interventions portant atteinte aux principes et valeurs de la République, à la cohésion nationale et à la dignité des femmes » et « pouvant constituer dans certains cas des infractions pénales et des risques d'atteintes graves compte tenu du nombre important de participants prévus et de la montée en puissance de vives réactions sur les réseaux sociaux, qu'il serait difficile aux forces de police de maîtriser ».
Interpellé par la députée RN de la circonscription, Tiffany Joncour, à la séance de questions au gouvernement mardi 13 mai, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré avoir donné des instructions à la préfecture pour permettre l’interdiction du salon musulman. « Contrairement aux propos tenus par Tiffany Joncour, la préfecture du Rhône est en première ligne pour lutter contre l’islamisme radical et le fréro-salafisme à tous les niveaux. Les services de l’Etat n’ont pas attendu Madame la députée pour interdire, dans le Rhône, les événements de cette mouvance qui génèrent des troubles à l’ordre public ou encore pour rompre les contrats avec Al-Kindi », a-t-elle fait part sur X. Les organisateurs du salon n'ont pas réagi publiquement à ce jour.
Mise à jour : L'association Aux Sources a annoncé contester la décision devant la justice, voici sa réaction.
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Le second, qui vient de Suisse, s’y est fait connaître « pour avoir légitimé la lapidation des femmes adultères, condamné port de vêtements légers pour les femmes ou encore partagé ses doutes sur la possibilité pour les femmes vierges de faire du vélo », ce pour quoi sa conférence prévue en mars dernier à Genève, avait été interdite.
La décision tient compte, selon le maire « du contenu très prévisible des interventions portant atteinte aux principes et valeurs de la République, à la cohésion nationale et à la dignité des femmes » et « pouvant constituer dans certains cas des infractions pénales et des risques d'atteintes graves compte tenu du nombre important de participants prévus et de la montée en puissance de vives réactions sur les réseaux sociaux, qu'il serait difficile aux forces de police de maîtriser ».
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