L’État doit rester à sa place pour garantir les libertés politiques et religieuses
Dans une interview donnée au Monde à propos du rapport « Frères musulmans et islamisme politique » rendu public en mai dernier, Franck Frégosi se demande à juste titre « pourquoi s’être focalisé sur les Frères musulmans. Il aurait été pertinent de s’intéresser en parallèle aux salafistes qui, eux, sont dynamiques et diffusent efficacement leur lecture de l’islam sur les réseaux sociaux, notamment auprès de la jeunesse ». Le rapport en question ne fait que confirmer ce que tous les observateurs attentifs de l’islam en France savaient déjà : les « fréristes », vieillissants et n’ayant pas réussi à susciter une nouvelle génération de cadres, ont une influence déclinante. La fédération Musulmans de France (ex-UOIF), à l’origine fondée par des membres ou proches des Frères musulmans, s’est considérablement affaiblie. On se demande alors pourquoi les pouvoirs publics s’acharnent sur un courant politico-religieux qui n’a jamais appelé à la…